Association des parents gays et lesbiens

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Association des parents Gays et Lesbiens
Logo de l’association
Cadre
But Droits des parents et futurs parents Gays et Lesbiens.
Zone d’influence France, DROM et Monde
Fondation
Fondation 1986
Fondateur Philippe Fretté
Origine Drapeau de la France France
Identité
Siège Paris
Présidents Catherine Clavin et Dominique Boren
Secrétaire général Stéphanie Lacruz
Trésorière Justine Giafferi
Site web apgl.fr

L'Association des parents et futurs parents Gays et Lesbiens (APGL), officiellement crée en 1986, est une association française, s'adressant principalement aux personnes homosexuelles ayant des enfants, également appelées Homoparents, que ce soit de fait (cas de personnes ayant eu des enfants au cours d'une précédente vie hétérosexuelle), ou par désir d'enfants. Cette Association milite aussi contre les discriminations à l'encontre des parents Gays et Lesbiens.

Historique[modifier | modifier le code]

Créée en 1986[1] par Philippe Fretté[2], l'association s'est appelée initialement association des pères gays (APG)[3] puis Association des parents et futurs parents gays et lesbiens et garde le signe APGL malgré l'ajout du mot « futurs » en 1996[3].

Objectifs de l'association[modifier | modifier le code]

Elle a pour objectifs :

  • la défense de toutes les formes de parentalité ;
  • l'inscription de l'homoparentalité dans la réalité juridique et sociale ;
  • la lutte contre les discriminations dont sont l'objet les couples homosexuels, que ce soit :
    • dans la détermination de leurs droits vis-à-vis de leurs enfants en cas de divorce ;
    • dans le traitement de leur candidature à l'adoption en tant que célibataires[4] ;
  • l'obtention de l'égalité des droits, notamment ceux concernant :
    • l'adoption par un couple homosexuel[5] ;
    • l'adoption par le conjoint (second parent) lorsque l'enfant n'a qu'un parent reconnu ;
    • l'insémination artificielle pour les célibataires, les couples de femmes et les « coparents » ;
    • la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) dans le cadre d'un encadrement éthique et juridique.

L'APGL rassemble 1 500 adhérents sur le territoire français en 2007[6] au sein de 15 à 20 antennes[7] (Île-de-France, Atlantique, PACA, Normandie, Grand Nord, Rhône-Alpes[8]…) et relais régionaux qui militent pour que les quelques milliers d'enfants élevés en France par les familles dont au moins un parent est homosexuel se voient inscrits dans la réalité juridique et sociale française.

Place dans le monde de la famille, LGBT et politique[modifier | modifier le code]

Après des difficultés[9],[10] dont un refus en 2002[11], elle est membre de l'Union nationale des associations familiales[12],[13],[14],[15] depuis le [16].

Pour illustrer le familialisme, Michel Chauvière, un sociologue, retrace l'histoire de l'APGL[17].

Depuis 1999[18], elle est une interlocutrice des pouvoirs publics[2],[12], du parlement et du gouvernement sur les lois touchant à la famille sur la PMA, la GPA… Cela se traduit par exemple par le fait qu'elle est membre du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge[19]. Elle a été reçue par Christiane Taubira lors des consultations sur la loi mariage pour tous[20] et par l’Élysée[21].

Elle est à l'origine du mot homoparentalité[12],[2],[17],[22], entré dans le dictionnaire Le Robert en 2001[23].

Elle est depuis 2017 reconnue association d'intérêt général à caractère familial[24].

Elle est membre du Centre LGBT Paris-Île-de-France[25]. Elle a été membre de l'Inter-LGBT.

Dans son article « Histoire des revendications homoparentales en France », Martine Gross dit d'elle « L’APGL est cependant la seule à se présenter spécifiquement comme une association de parents homosexuels ou d’homosexuels souhaitant devenir parents et à s’être donné pour principal objectif d’inscrire les familles homoparentales dans la réalité juridique et sociale. Elle est à ce titre incontournable pour qui s’intéresse à l’histoire des revendications homoparentales…[18] ».

Actions[modifier | modifier le code]

Pour aider à la construction de projet de coparentalité, elle aide à mettre en place des conventions[26] entre les futurs parents.

Elle permet de mener des enquêtes comme en 2005 pour des universitaires[27].

L'antenne Île-de-France organise en 2013 le deuxième Salon du livre homoparental[28].

À la vue des programmes sur la famille lors de l'élection présidentielle de 2017, elle appelle, comme beaucoup d'autres associations sur ce sujet, à voter pour Emmanuel Macron lors du second tour[29].

Elle accueille positivement l'ouverture de la révision des lois d'éthique pour pouvoir ouvrir la PMA pour toutes[30]. Si l'ouverture de la GPA n'est pas à l'ordre du jour, l'association explique l'enjeu de ces sujets dans les médias[31] et souhaite le faire auprès des groupes de travail du comité d'éthique[32].

En 2017, elle porte plainte contre une campagne de communication de La Manif pour tous[33].

En 2018, elle coproduit un film-documentaire avec Émilie Jouvet : Mon enfant, ma bataille. 35 ans de lutte des familles homoparentales (90 min, 2019) qui relate l’histoire de l’homoparentalité en France.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Petit guide à l'usage des familles homoparentales et des autres[34], 1997.
  • Guide bibliographique de l'homoparentalité en 1998[35] recensant et résumant plus de 200 études au sujet de l’homoparentalité. Ce guide bibliographie a été mis à jour en 2007[36] et contient désormais plus de 1 000 références bibliographiques[37].

Personnalités liées[modifier | modifier le code]

Présidence[modifier | modifier le code]

  • Mme Catherine Clavin, coprésidente et M Doan Luu, coprésident (Actuellement coprésidents)
  • Marie-Claude Picardat et Dominique Boren, coprésidents[12]. Marie-Claude Picardat a reçu la Légion d’honneur le de Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes : « Nous sommes ici pour vous distinguer, distinguer le combat d’une vie, votre engagement au service de la reconnaissance de toutes les familles et de leur diversité[12]. » (coprésidents jusqu'à 2019)
  • Wanda Martin (coprésidente de l'APGL[6]).
  • Philippe Fretté (fondateur de l'APGL[6]).
  • Éric Garnier (coprésident de l'APGL[6],[17] de 2002 à 2008[38]).
  • Éric Dubreuil (président d'honneur[6]).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dubreuil 1998, p. 327.
  2. a b c et d Olivier 2012.
  3. a et b « L'APGL a 30 ans ! 30 ans de combats et d'avancées », sur apgl.fr, .
  4. Maud Dugrand, « L'amertume d'un ex-futur père », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  5. Agnès Leclair, « Adoption : premiers agréments pour les couples homosexuels », sur Le Figaro, .
  6. a b c d et e Wanda Martin, Philippe Fretté, Éric Garnier et Éric Dubreuil, « L'Association des parents gays et lesbiens compte 1 500 adhérents », sur Le Point, .
  7. « Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens », sur associations.apps.paris.fr (consulté le ).
  8. Moliner 2016.
  9. Gross 2005, p. 408.
  10. Garnier 2012, p. 86.
  11. Mikaël Quilliou-Rioual, DC1 – 1. Aspects sociologiques et positionnement éducatif : DEES – DEME, Accompagnement social et éducatif spécialisé, Dunod, coll. « Maxi Fiches », , 3e éd., 256 p. (ISBN 978-2-10-072551-9, présentation en ligne).
  12. a b c d et e Naselli 2017.
  13. « Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL) », sur UNAF (consulté le ).
  14. « Familles Laïques » L’APGL enfin agréée par l’UNAF Les temps changent ! Le CNAFAL apprécie », sur CNAFAL, .
  15. F. Depeyre, « Une association pour la reconnaissance légale de l'homoparentalité », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne).
  16. Marine Tertrais, « Entrée d’une association gay à l’Unaf : “Un défi pour les chrétiens” », Famille chrétienne,‎ (lire en ligne).
  17. a b c et d Gross 2005.
  18. a et b Martine Gross, « Histoire des revendications homoparentales en France », Bulletin d’histoire politique, vol. 18, no 2,‎ (lire en ligne).
  19. « Liste des membres », sur HCFEA (consulté le ).
  20. Bénédicte Fournier, « Les réseaux des homos », Valeurs actuelles,‎ (lire en ligne).
  21. Julien Massillon, « L’APGL a été reçue à l’Élysée ce matin », sur Yagg, .
  22. Anne Chemin, « Les révolutions de l'homoparentalité », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  23. Bernard et Monera 2010, p. 421.
  24. « L’APGL (enfin) reconnue d’intérêt général ! », sur apgl.fr, .
  25. « APGL », sur Centre LGBT Paris-Île-de-France (consulté le ).
  26. Virginie Descoutures, Les mères lesbiennes, Presses universitaires de France, , 272 p. (ISBN 978-2-13-064162-9, présentation en ligne).
  27. Martine Gross, L'Homoparentalité : idées reçues sur l'homoparentalité, Paris, Le Cavalier bleu, coll. « Idées reçues », , 128 p. (ISBN 978-2-84670-691-9, présentation en ligne).
  28. Delphine Aunis, « Salon du livre homoparental, deuxième : Salon organisé par l'antenne Île-de-France de l'APGL », Têtu, no 185,‎ , p. 147 (lire en ligne).
  29. Xavier Héraud, « Voter Macron ou Voter contre le FN : Le dilemme des associations LGBT », sur Yagg, .
  30. Adrien Naselli, « États généraux de la bioéthique : voici ce qu'ils peuvent changer dans nos vies », sur Têtu, .
  31. « PMA, GPA, fin de vie : la France lance les états généraux de la bioéthique », sur France 24, .
  32. Anna Benjamin, « Les États généraux de la bioéthique sont lancés, que faut-il en attendre ? », L'Express,‎ (lire en ligne).
  33. « Campagne anti “PMA pour toutes” : une association homoparentale va porter plainte », sur L'Express, .
  34. Dubreuil 1998.
  35. Association des parents et futurs parents gays et lesbiens. France (1986) sur data.bnf.fr.
  36. Martine Gross et Dominique Mehl, « Homopaternités et GPA », Enfances Familles Générations, no 14,‎ (lire en ligne).
  37. « Acteurs de la défense des droits », sur apgl.fr (consulté le ).
  38. Garnier 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

« Éric Garnier, président d’honneur de l’APGL : interview pour la sortie du livre L’homoparentalité en France, la bataille des nouvelles familles », Muse Out,‎ , p. 45
Élisabeth Roudinesco, « La famille reconstruite », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]