Association Beaumont Continental

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Association Beaumont Continental
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Autosupport pour les travesties et les femmes trans
Zone d’influence France, sections en Belgique et en Allemagne
Fondation
Fondation 1975
Identité
Siège Paris
Fondatrice Gaby Linsig
Publication BC News puis Double Je (1977-2011)
Site web abc-transidentite.fr

L'Association Beaumont Continental (ABC) est une association française fondée en 1975, proposant de l'autosupport pour les travesties et les femmes trans. Elle est l'une des premières organisations trans en France, et la plus ancienne toujours en activité[1].

Historique[modifier | modifier le code]

L'association est fondée de manière informelle en 1975[2] par Gaby Linsig[3],[4] et Claire[3]. Elle est créée sur le modèle du Beaumont Society, club anglais travesti[5],[6], dont elle reprend le nom « Beaumont » en référence à la figure du Chevalier d'Éon de Beaumont. Si elle s'adresse aux travesties ou « éonistes », l'association accueille aussi un certain nombre de transsexuelles[3],[7]. L'ABC est ainsi une des toutes premières organisations trans en France. Avant elle, n'existe que l'AMAHO, Association des malades hormonaux, fondée par Marie-Andrée Schwindenhammer en 1965[1].

L'ABC a pour objet de créer du lien social entre ses membres[8],[9]. Elle est implantée à Paris et dans plusieurs régions, mais possède également des ramifications hors de France, en Belgique et en Allemagne[7],[10]. Elle est longtemps restée dans l'ombre, afin d'assurer la protection de la vie sociale et familiale de ses membres comme de ses responsables[8]. Vers 1995, elle réunit 130 adhérents, 300 dix ans plus tard[7].

Elle créé son bulletin de liaison interne, BC News, en 1977, qui devient Double Je, le magazine du travesti en 1998 puis Double Je, le magazine transgenre en 2006. Le bulletin cesse sa parution, basée dans le Haut-Rhin, en 2011[11],[12].

L'ABC adopte l'utilisation du terme « transgenre » en 2006, bien qu'il reste parfois circonscrit aux « travesties »[1],[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Arnaud Alessandrin, Sociologie des transidentités, Paris, Le Cavalier bleu, , 136 p. (ISBN 979-1-031-80279-4, lire en ligne), p. 57.
  2. Association Beaumont Continental. Paris sur data.bnf.fr.
  3. a b et c Karine Espineira, Analyse de la construction des cultures de genre à la télévision. La transidentité de l'espace public à l'espace télévisuel, Université de Provence Aix-Marseille I, , 372 p. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 26.
  4. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur matchID (consulté le ).
  5. Arnaud Alessandrin et Éric Macé (dir.), Du « transsexualisme » aux devenirs Trans, Université Bordeaux-II, (lire en ligne [PDF]).
  6. Isabelle Bonnet, « Les photographies retrouvées de la Casa Susanna », Sociétés et représentations, no 46,‎ , p. 289-311 (lire en ligne).
  7. a b et c Maxime Foerster, Elle ou lui ? : Une histoire des transsexuels en France, Paris, La Musardine, (1re éd. 2006), 237 p. (ISBN 978-2-84271-400-0), p. 173.
  8. a et b « 2012 : année de transition ? », Les Cahiers de la transidentité, ABC et GeST,‎ , p. 2-3 (lire en ligne [PDF]).
    À ne pas confondre avec les Cahiers de la transidentité de l'Observatoire des transidentités (2013-2015).
  9. Marie-Line Quéau, « Ils font les Gras (5). Katie, 48 ans », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  10. « Associatif », Nordik, no 3,‎ , p. 8-9 (lire en ligne [PDF]).
  11. BC news (Wittenheim) sur data.bnf.fr.
  12. Double Je sur data.bnf.fr.
  13. « Détail d'une annonce association : Association Beaumont Continental (ABC). », sur Journal-officiel.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]