Artolsheim

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Artolsheim
Artolsheim
Blason de Artolsheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Ried de Marckolsheim
Maire Vacant
Code postal 67390
Code commune 67011
Démographie
Gentilé Artolsheimois
Population
municipale
989 hab. (2020 en augmentation de 1,33 % par rapport à 2014)
Densité 88 hab./km2
Population
agglomération
1 000 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 33″ nord, 7° 34′ 26″ est
Altitude Min. 168 m
Max. 174 m
Superficie 11,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Marckolsheim
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Sélestat
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Artolsheim
Liens
Site web www.artolsheim.fr

Artolsheim (prononcé \aʁ.tɔls.(h)ajm\ et non \aʁ.tɔl.ʃajm\) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

Géographie[modifier | modifier le code]

Maison à colombages.
École d'Artolsheim.

Artolsheim est un village du canton de Sélestat et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Le village est traversée principalement par la route départementale N° 468 qui relie le nord au sud de l'Alsace, et par la route départementale N° 205 qui relie Artolsheim à Sélestat. À environ 15 km du village se trouve la seule et unique Autoroute d'Alsace, la A35 qui relie Bâle à Strasbourg.

A environ 12 km du village se situe la ville de Sélestat.

Le Rhin se situe à 2 km à vol d'oiseau du village. Artolsheim à une superficie de 11,25 km2, la grande majorité de ce territoire se situe au cœur des champs et de la forêt Rhénane.

Artolsheim a la particularité d'être la commune la plus éloignée de la mer de toute la France à vol d'oiseau, la commune se trouve à 430 km du golfe de Gênes et de l'embouchure de l'Escaut, aucune de ces deux côtes ne se situe sur le territoire français.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Aucun cours d'eau ne traverse le village lui-même, mais de nombreux cours d'eau traversent la forêt d'Artolsheim :

La commune compte plusieurs étangs et gravières un peu partout dans la forêt, ces étangs sont gérés par l'APPMA d'Artolsheim (Association de pêche et de protection du milieu aquatique d'Artolsheim).

Le village puise son eau de la nappe phréatique rhénane, la nappe phréatique la plus importante d'Europe.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Artolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marckolsheim, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 4 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71 %), forêts (22,4 %), zones urbanisées (5 %), eaux continentales[Note 3] (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Artolsheim, dont l’origine du village pourrait remonter entre le VIe et le VIIIe siècle fut fondé par les moines de Ebersmunster. Artolsheim serait le village où habitait un prénommé ARTHOLD…L’orthographe a plusieurs fois changé au cours des siècles.

Ainsi en 1270 on trouve Artolsvesheim, en 1731 Artolzheim et plus tard Artolsheim.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

On trouve dans la banlieue d'Artolsheim des restes d'une voie romaine. Ce village essentiellement agricole est étroitement lié avec celle de l'abbaye d'Ebersmunster. Dès le Xe siècle une église est édifiée dans le bourg. L'abbaye est également propriétaire d'une cour domaniale avant le XIIe siècle. L'évêché de Strasbourg administre le village, qu'il cède ensuite en fief à la famille noble des Rathsamhausen. Il passe ensuite à la famille des Rohan-Soubise qui le garde jusqu'à la Révolution. La chapelle de la croix fut longtemps un pèlerinage très fréquenté. Sur le ban communal était situé avant le XIVe siècle le village de Borenheim ou Birenheim décimé par la peste et autres calamités.

Ravagé pendant la guerre de Trente Ans[modifier | modifier le code]

Artolsheim est dévastée pendant la guerre de Trente Ans.

Village occupé lors de la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1918, un état-major allemand s'installe dans le village lors de la retraite des troupes.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

L'ensemble de la population est évacué en Dordogne en 1939. La commune est prise en étau par l'offensive allemande en juin 1940. Dans la nuit du 15 mars 1944, un bombardier lourd de la Royal Air Force type Lancaster explosa, les sept membres d'équipage périrent.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason d'Artolsheim

Les armes d'Artolsheim se blasonnent ainsi :
« Parti : au premier d'argent à la fasce de sinople et à la bordure de gueules, au second de gueules aux neuf macles d'or. »[8].

Ce sont les armes des Rathsamhausen zum Stein (Ban de la Roche) associées à celles des Rohan-Soubise.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1988 mars 1989 Louis Rudloff CD puis
UDF-CDS
Exploitant agricole
Conseiller général de Marckolsheim (1976 → 2001)
mars 1989 mars 2001 Roger Huber   Entrepreneur de construction, maire honoraire
mars 2001 août 2018 Bernard Schultz   Retraité
Vice-président de la CC du Ried de Marckolsheim
Décédé en fonction[9]
octobre 2018 avril 2023 Dominique Martin[10],[11]
Réélue pour le mandat 2020-2026
  Décédée en fonction[12]
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Artolsheimois[13].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2020, la commune comptait 989 habitants[Note 4], en augmentation de 1,33 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
543477645789965925853892916
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
909934948958891887853908921
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
888891828734727697696694672
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
716705630649643728848855931
2015 2020 - - - - - - -
998989-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Jumelages[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église catholique Saint-Maurice d'Artolsheim.
Chapelle de la Croix à Artolsheim.
Mairie d'Artolsheim.
Spritzenhaus-Waschtaus (fin du XIXe siècle).

Église Saint-Maurice (1850)[modifier | modifier le code]

L'église actuelle bâtie en 1850 comme le prouve la date indiquée sur le tympan du porche a sans doute été reconstruite sur l'emplacement d'une ancienne église remontant à la fin du XIVe siècle. C'est Antoine Ringeisen, architecte de Sélestat qui a établi les plans de l'église, en conservant certains éléments de la construction antérieure. Contrairement à plusieurs villages des environs, l'église d'Artolsheim a été épargnée par les bombardements et les batailles liés à la libération du village, en janvier et février 1945[réf. nécessaire].

Au cours de son histoire, l'église a fait l'objet de plusieurs travaux de restauration, notamment en 1983 et 1998. L'église se compose d'un vaisseau et de cinq travées qui viennent s'accoler à une tour axiale. Une sacristie vient se ranger contre le vaisseau. De larges fenêtres en plein cintre viennent éclairer harmonieusement l'intérieur de l'église. La tour est à trois niveaux.

Chapelle de la Sainte-Croix[modifier | modifier le code]

Il existe un lieu de pèlerinage dédié à la Sainte Croix qui se trouve au lieu-dit les Bains d'Artolsheim, lieu de l'ancien établissement thermal, en dehors du village. À proximité de cette chapelle s'élevait autrefois une source d'eau réputée pour ses vertus curatives connues depuis le Moyen Âge. La chapelle a été bénie le 10 septembre 1822 probablement à proximité d'un édifice plus ancien existant depuis le XVIIIe siècle qui était tombé en ruine. La chapelle est représentée par un vaisseau et deux travées. Des fenêtres en arc placées deux par deux éclairent la chapelle. La toiture est surmontée d'un pignon vers l'entrée. La chapelle a fait l'objet de travaux de restauration récemment.

Puits du XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Spritzenhaus-Waschtaus (fin du XIXe siècle)[modifier | modifier le code]

Ancienne gare[modifier | modifier le code]

Blockhaus (1930)[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Marckolsheim », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
  9. [1]
  10. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
  11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  12. [2]
  13. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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