Arthur Dillon (1834-1922)

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Arthur Dillon
Illustration.
Fonctions
Député du Morbihan

(13 jours)
Élection
Législature Ve
Successeur Pierre-Paul Guieysse
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 6e arrondissement de Paris
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Berder (Morbihan)
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique Boulangisme
Profession Militaire et journaliste

Arthur Dillon ou comte Dillon (1834-1922), officier de cavalerie et journaliste français, ami du général Boulanger.

Biographie[modifier | modifier le code]

Arthur Dillon est camarade de promotion à Saint-Cyr de Georges Boulanger. Il est aux États-Unis en 1881 à l'occasion des fêtes du centenaire de l'indépendance américaine à Yorktown (Virginie). Il y est alors très sensible au système de parti et aux mœurs électorales étatsuniennes[1].

Il est secrétaire général de la Compagnie du câble transatlantique et financier du boulangisme. Il lance une vaste campagne journalistique en faveur de Boulanger avec le bonapartiste Georges Thiébaud et le polytechnicien Vincent Sibille[2]. Le , il est élu au comité directeur de la Ligue des patriotes[3].

Son élection de député à l'automne 1889 est invalidée, ayant été condamné en , par la Haute Cour de justice, et par contumace, à la déportation en enceinte fortifiée, avec Boulanger et Henri Rochefort.

Il achète l'île de Berder dans le Morbihan en 1879[4] et y fait construire des bâtiments de villégiature et une chapelle dans laquelle il est enterré avec sa femme. Sur ses vieux jours il achète une voiture électrique Krieger pour se déplacer dans sa petit île et au-delà, à marée basse. Ruiné, il vend Berder en 1920 à son amie la duchesse d'Uzès qui lui en laisse la jouissance jusqu'à sa mort.

Arthur Dillon projette la construction d'un port en eau profonde dans le Golfe du Morbihan, après avoir étudié plusieurs sites, dont celui de la Pointe du Blair, ce projet est abandonné après quelques travaux initiaux, en particulier la construction de la "Maison du port" en 1907, jamais utilisée et restée depuis à l'état de ruine[5]. Il est aussi propriétaire de la moitié de l'Île Longue (Inis er C'halvez, Morbihan) et membre de la Société polymathique du Morbihan.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Arthur Dillon (1834-1922) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 116
  2. Site assemblee-nationale.fr : Arthur Dillon (1834 - 1922) lire (consulté le 16 juillet 2012)
  3. Journal des débats, 4 mars 1889, p. 2.
  4. Site Glad, le portail des patrimoines de Bretagne : Château de l'île de Berder, lire (consulté le 16 juillet 2012).
  5. https://www.ouest-france.fr/bretagne/baden-56870/baden-la-pointe-du-blaire-le-proprietaire-veut-rouvrir-le-chemin-5230276

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]