Art somptuaire

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L'art somptuaire est l'ensemble des disciplines et pratiques artistiques décoratives de luxe ayant une finalité est essentiellement esthétique. Il s'oppose en cela à l'art utilitaire.

On peut notamment classer comme « arts somptuaires » la mosaïque, l'orfèvrerie, la dorure, mais aussi certains aspects de la sculpture ou de l'architecture.

Depuis l'Antiquité, dans de nombreux espaces géographiques, des lois somptuaires ont tenté de réguler la création et surtout la possession d'œuvres d'art somptuaire.

Définition[modifier | modifier le code]

L'art somptuaire peut être abordé de deux manières différentes. Du point de vue de sa finalité, il correspond aux disciplines artistiques dont la finalité est essentiellement esthétique[1].

Du point de vue du travail fourni, l'art somptuaire est celui qui consiste à travailler un matériau rare et cher, comme un métal précieux, des pierres précieuses, de l'ivoire, de l'ambre, du marbre. En fonction de la civilisation et de l'époque qui l'a produit, un art sera plus particulièrement considéré comme « somptuaire ».

Histoire et géographie[modifier | modifier le code]

Ainsi, dans les civilisations anciennes de l'Extrême-Orient, les arts somptuaires recouvraient le travail du jade, des pierres précieuses, de la laque, de l'émail[2].

Pour la Perse antique, les arts somptuaires recouvrent essentiellement le travail de l'or et de l'argent[3]. On peut y adjoindre également le travail de la tapisserie[4]. Les Sassanides, en plus du travail des métaux précieux, avaient une prédilection pour le stuc et son emploi dans l'architecture de luxe. Ils partageaient également avec les Achéménides un goût pour le travail de pierres fines, en particulier la cornaline, la calcédoine et l'agate[4].

En Occident chrétien, sous les Carolingiens, les arts somptuaires s'expriment notamment dans l'enluminure, la sculpture non monumentale, notamment l'ivoire et la châsse métallique[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « somptuaire (sens B ) », Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. Faider-Feytmans & Haulot 1957, Avant-propos, p. 6.
  3. William J. Young 1965, Introduction, p. 3.
  4. a et b (es) Joaquín Córdoba Zoilo, « Las artes suntuarias », Université autonome de Madrid (consulté le ).
  5. Carol Heitz, « Art des Hohenstaufen », Encyclopædia Universalis (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]