Arpiar Aslanian

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Arpiar Aslanian
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Արփիար ԱսլանեանVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Louisa Aslanian (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Membre de
Conflit
Lieux de détention

Arpiar Aslanian (arménien : Արփիար Ասլանեան), né le à Etchmiadzin et mort le au camp de concentration de Dora, est un avocat, militant et résistant communiste arménien, mari de Louisa Aslanian.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts[modifier | modifier le code]

Varvara Aslanian, la mère d'Arpiar Aslanian.

Arpiar Aslanian naît le [1] à Etchmiadzin (Arménie russe). Il est le fils de Lévon et Varvara Aslanian, et a un frère aîné, Derenik, ainsi qu’une sœur, Arpik. Son père est un principal d'école et employé à Sainte-Etchmiadzin, ayant pour rôle de s'occuper des collections de la bibliothèque.

Arpiar Aslanian poursuit des études juridiques en Russie et devient avocat.

Il est membre de la Fédération révolutionnaire arménienne. Avec l'invasion de l'Arménie par l'Armée rouge et la soviétisation du pays, il fuit l'Arménie russe pour éviter la persécution des bolcheviks et s'installe à Tabriz, où il se marie en 1923 à Louisa Krikorian[2], de plus de 10 ans sa cadette.

Vie en France[modifier | modifier le code]

Louisa et Arpiar Aslanian en France.

En 1923, le couple s'installe à Paris[3], et emmène avec eux Maria, la mère de sa femme, et Archalouïs, la sœur de cette dernière. Dans la capitale parisienne, Arpiar Aslanian est forcé de changer de carrière en devenant ouvrier car son diplôme d'avocat ne lui permet pas d'exercer en France.

En 1936, il rencontre Diran Vosguiritchian et ils deviennent amis[4].

En 1940, il rejoint le Parti communiste français.

Dans la résistance[modifier | modifier le code]

Avec l'occupation de la France par les nazis, les Aslanian rejoignent la Résistance intérieure française en 1940. Ils travaillent alors dans une maison d'édition clandestine et s'occupent de faire passer des armes aux résistants ; Louisa est de plus recruteuse chez les FTP[5]. Arpiar est membre du Travail allemand[6].

Ils sont en relation avec d'autres militants et résistants d'origine arménienne, parmi eux Missak Manouchian, Mélinée Manouchian, Arpen Tavitian, Diran Vosguiritchian, Henri Karayan, Haik Tbirian ou encore Shag Taturian. À cette époque, les Aslanian enseignent les mathématiques et les échecs au jeune Charles Aznavour[7].

Arrestation et mort[modifier | modifier le code]

Le 26 juillet 1944, les nazis procèdent à l'arrestation d'Arpiar à son magasin, l'emmènent à son domicile rue d'Aix et y procèdent à l'arrestation de Louisa sous les yeux de leur famille et de leurs voisins[8]. Le couple est incarcéré à la prison de Fresnes.

Le 15 août 1944, ils sont envoyés de Toulouse à Buchenwald. Arpiar est ensuite transféré au camp de concentration de Dora et Louisa à celui de Ravensbrück[9].

Le , Arpiar Aslanian perd la vie à Dora[1]. Sa femme meurt à Ravensbrück deux semaines plus tôt, le 30 janvier.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Arpiar Aslanian serait l'auteur d'un certain nombre d'écrits et de traductions, mais une partie de son œuvre a semble-t-il été détruite ou perdue avec son arrestation[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Fondation pour la mémoire de la déportation, « ASLANIANTZ Arpar », sur bddm.org (consulté le )
  2. Archag Tchobanian 1946, p. 8.
  3. (hy) « Լուիզա Ասլանյան-Լաս (biographie de Louisa Aslanian) » [archive], sur libmindiaspora.am
  4. Diran Vosguiritchian 1974, p. 50.
  5. Jean Morawski, « Résistance. L'Affiche rouge Henri Karayan : "Notre groupe était l'incarnation d'une Europe" (entretien) », sur humanite.fr, (consulté le )
  6. Mélinée Manouchian 1974, p. 155.
  7. Victor Hache, « Charles Aznavour: "Missak et Mélinée Manouchian étaient des amis intimes" », sur humanite.fr,
  8. Mélinée Manouchian 1974, p. 156.
  9. Fondation Mémoire Déportation, Crhq - Équipe Seconde Guerre Mondiale-Mémorial, Le LIVRE-MÉMORIAL des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution 1940-1945, t. I, Paris, Fondation pour la mémoire de la déportation, Tirésias, , 5583 p. (lire en ligne), p. 105-108
  10. Diran Vosguiritchian 1974, p. 51.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]