Ariane (Massenet)

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Affiche de Albert Maignan

Ariane est un opéra en cinq actes de Jules Massenet sur un livret en français de Catulle Mendès. Cette pièce est créée au Palais Garnier à Paris le [1] avec Lucienne Bréval dans le rôle-titre.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bien que cela ne soit pas une suite, car Ariane meurt dans les deux pièces, l'opéra Ariane est lié à Bacchus car ils ont plusieurs personnages en commun et le même librettiste. Ariane n'a jamais été populaire et appartient aux œuvres tardives de Massenet considérées comme déjà démodées lors de leur composition. Gabriel Fauré dit cependant de cet opéra « Ariane, une œuvre noble, grande et émouvante… ». L'opéra est joué du vivant de Massenet puis est oublié à part pour quelques représentations en 1937 ( et ) au Palais Garnier.

Ariane a récemment été joué lors du Festival Massenet à Saint-Étienne le , produit par Jean-Louis Pichon (en), avec Laurent Campellone à la direction. Un critique note que c'est un des opéras les plus « wagnérien » de Massenet[2].

Personnages[modifier | modifier le code]

Rôle Voix Création[3]
Chef d'orchestre : Paul Vidal
Ariane soprano Lucienne Bréval
Thésée ténor Lucien Pierre Muratore
Périthoüs baryton Francisque Delmas
Perséphone mezzo-soprano Lucy Arbell
Phèdre soprano Louise Grandjean
Cypris soprano Marcelle Demougeot
Eunoé soprano Berthe Mendès
Chromis soprano Antoinette Lauté-Brun
Phéréklos baryton Henri Stamler
Le chef de la nef baryton Pierre Triadou

Argument[modifier | modifier le code]

L'histoire est basée sur la mythologie entourant Thésée et les sœurs Ariane et Phèdre. Les deux sœurs sont toutes deux amoureuses de Thésée qui choisit Phèdre plutôt qu'Ariane. Lorsque Phèdre est tuée par la statue renversée d'Adonis, Ariane part dans le monde souterrain pour prier Perséphone de ressusciter sa sœur. Adoucie par les roses offertes par Ariane, Perséphone accepte et Phèdre retourne sur terre. Thésée doit alors encore choisir entre les deux sœurs et il choisit une nouvelle fois Phèdre, abandonnant Ariane sur les rives de Naxos. Désemparée elle est attirée dans la mer par les voix des sirènes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 899
  2. (en) Opera Review by Jose M. Irurzun
  3. (it) www.amadeusonline.net

Liens externes[modifier | modifier le code]