Anything to Say?

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Anything to Say?
Artiste
Davide Dormino (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Date
Matériau
Localisation

Anything to Say? (« Quelque chose à dire ? ») est une sculpture en bronze et une installation artistique itinérante de l'italien Davide Dormino[1].

Placée sur l'Alexanderplatz de Berlin le à son inauguration, elle a été placée tour à tour dans plusieurs villes à travers le monde dont Paris, Tours et Strasbourg[2].

Elle représente les lanceurs d'alerte Edward Snowden, Julian Assange et Bradley Manning (Chelsea Manning) debout sur des chaises avec une quatrième chaise vide destinée à servir au spectateur pour qu'il s'exprime.

Quelques lieux d'exposition[modifier | modifier le code]

Berlin – Alexanderplatz[modifier | modifier le code]

Le 1er mai 2015 sur Alexanderplatz, un lieu historique de Berlin, l'artiste présente publiquement la sculpture pour la première fois en présence de membres du parti Vert allemand qui ont participé à son financement[3],[4]. L'artiste explique le choix des trois personnages par le fait qu'il s'agit de "trois personnes qui ont perdu leur libérté pour défendre la nôtre".

Paris – centre Georges Pompidou[modifier | modifier le code]

Le Centre Georges Pompidou Centre accueille la sculpture en septembre en face de ses bâtiments centre, en présence du président de Reporters sans frontières Christophe Deloire, de la lanceuse d'alerte d'UBS, Stéphanie Gibaud[5].

Catherine Deneuve[6] fait partie des sponsors qui ont rendu possible la venue de la statue à Paris. Elle prend la parole pour lire un texte d'Irène Frachon, qui avait dévoilé le scandale du Mediator.

Bruxelles - Place de la Monnaie[modifier | modifier le code]

En janvier 2020 La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appuyé les actions de Carta Academica et Belgium4Assange, visant la défense de la liberté d'expression, de la liberté de la presse et du droit de savoir. Les lanceurs d'alerte Julian Assange, Chelsea Manning, Sarah Harrison et Edward Snowden ont été mis à l'honneur au moyen de la statue par de simples citoyens, des journalistes, des artistes, des organisations de défense des droits de l'homme et des syndicats. Un appel a été adressé au gouvernement belge pour qu'il agisse pour protéger Julian Assange et empêcher son extradition vers les États-Unis.

La place de la Monnaie à Bruxelles qui accueillait l’événement a été rebaptisée temporairement Place Julian Assange pour l'occasion[7],[8].

Genève - Aux Bains des Pâquis[modifier | modifier le code]

Inauguration de la sculpture, Bains des Pâquis, Genève, 5 juin 2021.

Sur la jetée, face au Jet d’eau, Stella Moris[9], le [10],[11], est accompagnée par la maire de Genève Frédérique Perler, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture Nils Melzer, Dénis Masmjean (RSF-Suisse) et des personnalités engagées dans la défense des droits humains, ainsi que de nombreux citoyens pour lancer

« “L’ Appel de Genève” pour demander la libération immédiate de Julian Assange. En isolement cellulaire à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, le fondateur de WikiLeaks est menacé d’extradition vers les États-Unis où il risque une peine de prison de 175 ans. Son seul crime est d’avoir dit la vérité !

Le 5 juin 2021, l'installation de la sculpture de Davide Dormino est inaugurée officiellement.

Au nom du respect des droits de l’homme inaliénables et des valeurs promues par les organisations de défense des droits humains basées à Genève »

un certain nombre de demandes sont adressées aux autorités britanniques, à tous les États démocratiques, aux organisations internationales et aux organisations non-gouvernementales à Genève ainsi qu’aux médias et aux peuples[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Catherine Petillon et Véronique Rebeyrotte, « Les lanceurs d'alerte Snowden, Assange et Manning à Paris... en sculpture », sur Franceculture.fr, (consulté le ).
  2. « Liberté vs Contrôle : 4ème édition du Forum mondial de la démocratie », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. « Berlin: Des statues à l'effigie des lanceurs d'alerte Snowden, Manning et Assange », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  4. (de) Süddeutsche Zeitung, « Der unglaubliche Moment auf dem Stuhl », sur Süddeutsche.de (consulté le )
  5. Le Point magazine, « France 2 célèbre les 40 ans du Centre Pompidou avec des artistes », sur Le Point, (consulté le )
  6. « Les lanceurs d'alerte Snowden, Assange et Manning à Paris... en sculpture », sur Franceculture.fr, (consulté le )
  7. La Libre.be, « Une journée pour le lanceur d'alerte Julian Assange ce mercredi à Bruxelles », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  8. La Libre.be, « Une statue de Julian Assange bientôt exposée à Bruxelles : "C’est le Voltaire du XXIe siècle !" », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  9. Beaucoup de journalistes font l’erreur d’écrire son nom avec deux « r », toutefois certains l’orthographient et correctement : MORIS ; par exemple : « Dans la salle d'audience, l'avocate Stella Moris, avec qui Julian Assange a eu deux enfants pendant sa réclusion à l'ambassade d'Equateur à Londres, a fondu en larmes. »« La justice britannique refuse l’extradition », sur sudouest.fr (consulté le ).
  10. « Genève lance un Appel pour libérer Julian Assange », sur pressclub (consulté le ).
  11. Valentin Augsburger, « Genève lutte pour faire libérer Assange », sur gauchehebdo.ch (consulté le ).
  12. Contenu complet de l’Appel :

    « Nous, citoyens de Genève et d’ailleurs, lançons “L’ Appel de Genève” pour demander la libération immédiate de Julian Assange. En isolement cellulaire à la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, le fondateur de WikiLeaks est menacé d’extradition vers les États-Unis où il risque une peine de prison de 175 ans. Son seul crime est d’avoir dit la vérité !
    Au nom du respect des droits de l’homme inaliénables et des valeurs promues par les organisations de défense des droits humains basées à Genève, nous demandons:
    aux autorités britanniques de refuser l’extradition de Julian Assange et de lui rendre sa liberté, au gouvernement américain de renoncer aux poursuites engagées contre Julian Assange, à tous les États démocratiques, dont la Suisse, d’assurer à Julian Assange un territoire de refuge où il peut se mettre à l'abri de nouvelles poursuites liées à la publication des WikiLeaks ; aux organisations internationales et aux organisations non gouvernementales à Genève d’user de leurs compétences et autorités pour contribuer à libérer Julian Assange ; aux médias de continuer d’informer avec courage, indépendance et impartialité sur le cas Assange et sur ses conséquences pour la liberté d’expression ainsi que pour la liberté d’enquêter et de publier ; aux peuples genevois, suisse et du monde à soutenir l’Appel de Genève pour la libération immédiate de Julian Assange. »

Liens externes[modifier | modifier le code]