Antonio Hernández Mancha

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Antonio Hernández Mancha
Illustration.
Fonctions
Président de l'Alliance populaire espagnole

(1 an, 11 mois et 14 jours)
Prédécesseur Manuel Fraga
Successeur Dissolution du parti
Vice-président de l'Alliance populaire

(2 ans, 11 mois et 14 jours)
Président Manuel Fraga
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Guareña (Espagne)
Parti politique AP
Profession Avocat de l'État
Avocat

Antonio Hernández Mancha, né le à Guareña, est un avocat et homme politique espagnol.

Élu au Parlement d'Andalousie en 1982, puis au Sénat quatre ans plus tard, il devient, en 1987, président de l'Alliance populaire (AP) en battant Miguel Herrero, soutenu par la direction sortante. En 1989, après deux ans d'un leadership contesté, il renonce à se présenter à sa succession et quitte la vie politique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il commence sa vie professionnelle en tant qu'avocat de l'État, à Cordoue, puis Grenade. En 1979, il devient, pour deux ans, professeur adjoint de droit civil à l'université de Cordoue.

Vie politique andalouse[modifier | modifier le code]

Il est désigné président de l'Alliance populaire d'Andalousie en 1980 et se présente, deux ans plus tard, comme chef de file aux élections régionales du . L'AP remporte 17,1 % des voix et 17 sièges sur 109, contre 66 aux socialistes. Il devient alors porte-parole du groupe parlementaire conservateur.

Lors du IVe congrès national de l'AP, en , il est élu vice-président du parti, alors présidé par l'ancien ministre franquiste, Manuel Fraga[1].

Aux élections régionales du , il conduit les listes de la Coalition populaire (CP), dont l'AP est la principale composante. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) conserve sa majorité absolue mais la CP obtient 22,3 % des voix et 28 élus. Le 30 juillet, le Parlement d'Andalousie le nomme membre du Sénat.

Président de l'Alliance populaire[modifier | modifier le code]

Après l'annonce de Manuel Fraga de sa démission de la présidence de l'Alliance populaire, Antonio Hernández Mancha et Miguel Herrero annoncent leur candidature. Il reçoit le soutien de la fédération catalane[2] ou des Nouvelles générations (NNGG, organisation de jeunesse)[3], et échoue à trouver un consensus avec Herrero[4],[5]. Le , il est élu président de l'AP par 1930 voix, contre 729 à son adversaire, sa victoire emportant l'élection de Gerardo Fernández Albor, Abel Matutes, Alberto Ruiz-Gallardón, José Manuel Romay, comme vice-présidents, et Arturo García-Tizón en tant que secrétaire général[6].

Une semaine plus tard, il échoue à prendre le contrôle du groupe de la CP au Congrès des députés face aux partisans de son adversaire, García-Tizón n'étant pas choisi comme porte-parole, même si Romay est désigné président[7]. Il renouvelle le comité exécutif dès le 20 février en intégrant José María Aznar, candidat au secrétariat général sur la liste d'Herrero[8].

Motion de censure contre González[modifier | modifier le code]

Le , il dépose, au bureau du Congrès des députés, une motion de censure contre le président du gouvernement socialiste Felipe González, qui n'a cependant aucune chance d'aboutir dans la mesure où le PSOE dispose de la majorité absolue, afin de renforcer son image auprès de l'opinion publique[9]. Cette initiative est critiquée par les autres forces de l'opposition parlementaire[10], qui rejettent sa candidature à la présidence du gouvernement, s'opposent à son programme politique et dénoncent l'utilisation du Congrès comme une tribune personnelle[11],[12]. La motion est rejetée, par 195 voix contre, 67 pour et 71 abstentions[13].

Fin de parcours politique[modifier | modifier le code]

Ayant affirmé, en , sa candidature au IXe congrès national de l'Alliance populaire, prévu en [14], il renonce le 3 janvier à s'opposer à Manuel Fraga, également candidat[15]. Lors de son discours de départ, le 20 janvier, devant les délégués, il affirme avoir fait ce qu'il a pu, ajoutant qu'il n'a pas toujours reçu les soutiens nécessaires[16]. Il devient alors président du groupe du nouveau Parti populaire (PP), qui remplace l'AP, au Sénat[17]. Au mois de septembre suivant, Soledad Becerril lui est préférée comme tête de liste dans la province de Séville pour les élections générales anticipées d'octobre[18]. Il n'est pas réélu au Sénat en et quitte alors la vie politique. Il exerce depuis le métier d'avocat.

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en avril 2016[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Minoritaria contestación interna a la nueva ejecutiva aliancista », El País, le
  2. (es) « Los dirigentes de AP de Cataluña apoyan la candidatura de Hernández Mancha a la presidencia del partido », El País, le
  3. (es) « Las Juventudes de AP apoyan a Hernández Mancha », El País, le
  4. (es) « Hernández Mancha y Miguel Herrero niegan un pacto secreto entre ambos », El País, le
  5. (es) « Los 'notables' de AP no lograron un acuerdo para una candidatura única al congreso de febrero », El País, le
  6. (es) « Hernández Mancha venció por holgada mayoría a Herrero en el congreso extraordinario de AP », El País, le
  7. (es) « Los hombres de Miguel Herrero consiguen la dirección del grupo parlamentario », El País, le
  8. (es) « Miguel Herrero y José María Aznar, invitados a integrarse en la nueva ejecutiva de AP », El País, le
  9. (es) « AP presenta una moción de censura para relanzar la imagen de Hernández Mancha », El País, le
  10. (es) « La oposición califica de poco seria la iniciativa de AP », El País, le
  11. (es) « Antonio Hernández Mancha fue descalificado por la oposición sin necesidad de que interviniera el Gobierno », El País, le
  12. (es) « Los grupos parlamentarios acusaron al líder de AP de usar el debate para revitalizar su imagen publica », El País, le
  13. (es) « Hernández Mancha no descarta que AP presente una moción de censura cada período de sesiones », El País, le
  14. (es) « Hernández Mancha admite que otro sea candidato de la derecha en las elecciones », El País, le
  15. (es) « Hernández Mancha renuncia a competir con Fraga », El País, le
  16. (es) « Hernández Mancha ofrece a Fraga una sucesión tranquila », El País, le
  17. (es) « Hernández Mancha acepta presidir el Grupo Popular del Senado », El País, le
  18. (es) « Hernández Mancha, definitivamente excluido de las listas del PP », El País, le
  19. (es) « Hernández Mancha usó una sociedad en Panamá y asegura que fue 'suplantado' », sur elconfidencial.com, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]