Antoine de Balinghem

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Antoine de Balinghem
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Ordre religieux

Antoine de Balinghem, né le à Saint-Omer (France) et décédé le à Lille (France) était un prêtre jésuite des Pays-Bas méridionaux, auteur d'ouvrages de théologie morale et d'ascétique. Ses ouvrages de piété stigmatisaient particulièrement les plaisirs sensuels : gourmandise, alcoolisme et luxure.

Éléments de biographie[modifier | modifier le code]

Antoine de Balinghem entre dans la Compagnie de Jésus à l'âge de 17 ans et fait son noviciat à Novellara en Italie. Il étudie ensuite la philosophie à Brescia pendant trois ans puis revient dans les Pays-Bas. Professeur de philosophie et d'humanités au collège d'Anchin de Douai puis à Louvain, il est ordonné prêtre en 1598 et passe le reste de sa vie à enseigner et à traduire de nombreux livres de l'italien et de l'espagnol.

Il meurt à Lille, le , à l'âge de 59 ans, laissant la réputation d'un ascète pieux et instruit.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Jean-Noël Paquot en cite jusqu'à quarante dans ses Mémoires pour servir à l'histoire littéraire des Pays-Bas, t. 2, p. 145, in-fol.

  1. les Plaisirs spirituels contre-quarrés aux sensuels du Quaresme-Prenant, Douai, 1627[1] ;
  2. Après Dinees et propos de table contre l'excez au boire, et au manger pour vivre longuement, sainement et sainctement. Dialogisez entre un Prince et sept sçavants personnages: un théologien, canoniste, jurisconsulte, politique, médecin, philosophe moral et historien. À Lille, Imprimerie de Pierre de Rache, 1615. Charles Boscart, Saint-Omer, 1624. 2e édition. Enrichie par l'auteur de plusieurs nouveaux discours et des belles histoires. Avec douze propositions pour passer plaisamment et honestement les jours des Quaresmeaux. [2],[3] ;
  3. Zoopædia, sive morum a brutis partita Institutio, ordine alphabetico tum virtutum tum vitiorum, Saint-Omer, petit in-−8° [4] ;
  4. Scriptura sacra in locos communes. Nova et commodiore quam hactenus methodo cum interpretatione difficiliorum digesta. Et tomis duobus proposita, in quorum I. Pro quavis materia sententiae. II. Exempla, orationes etiam & espirationes, tum ex vetere tum novo testamento. Cologne, W. Friessen 1659[5]. ;
  5. Le vray point d'honneur à garder en conversant. A. Somer, 1618 ;
  6. De orationibus iaculatoriis libri IV. Ascetici, seu ad exercitationem spectantes. Accessit thesaurus earundem ex Sacris Literis. Anvers, Martin Nuti et Johannes Meursius, 1618 ;
  7. Congressus pomeridiani et sermones symposiaci, contra cibi, potusque intemperantiam ad bene beateque vivendum: principem inter ac septem variae litteraturae viros. Ex gallico latine redditi a Iacobo Mallebrancque. Cologne, J. Kinckius, 1620[6].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ouvrage rare non signalé par Paquot.
  2. Ce volume est assez rare : il y a des exemplaires avec un nouveau frontispice, Saint-Omer, 1624. L'ouvrage a été traduit en latin, Cologne, 1620. Le traducteur est le père Jacques Malebrancque, à qui l'on doit une histoire fort curieuse des Morins.
  3. L'ouvrage est rédigé sous forme de dialogues. Il n'y est question que d'ivrognerie et de goinfreries féminines et masculines, avec une foule d'anecdotes. Les deux péchés sont analysés, commentés avec une incroyable dépense d'érudition, puis loués ou fustigés sous le regard expert des sept personnages annoncés au titre. L'auteur ne s'adresse pas seulement à la classe populaire, il accuse aussi le magistrat de compromettre les intérêts de la cité, le juge ceux de ses justiciables, le confesseur de s'exposer - quand il a bu - à trahir les secrets du confessionnal etc. Cet ouvrage est aussi un intéressant document sur les mœurs et habitudes des populations flamandes du début du XVIIe siècle. La deuxième édition est fortement augmentée. Elle contient de nombreux chapitres ou articles nouveaux dans l'ouvrage lui-même, mais aussi dans une partie intitulée les Douze propositions. Elles commencent à la page 617, avec un titre spécial daté de 1625 mais sont bien comprises dans la pagination normale du volume. Ces propositions de Carême expliquent, à qui veut l'entendre, que les plaisirs sensuels transforment l'homme en bête, voir en « sale pourceau », qu'ils nuisent au corps, à l'âme, qu'ils sont transitoires, n'apportent que tristesse et conduisent à la damnation.
  4. Livre singulier, et qui peut avoir donné au P. Leroy l'idée de celui qu'il a intitulé la Vertu enseignée par les oiseaux, Liège, in-8°.
  5. Ouvrage très utile aux ecclésiastiques et surtout aux prédicateurs. Il a été réimprimé plusieurs fois ; la meilleure édition est celle de Trévoux, 1705, in-fol., précédée de deux discours, l'un sur les difficultés que présente l'étude des livres saints, et l'autre sur l'obligation pour les ecclésiastiques de les étudier.
  6. Il est décrit comme un ouvrage facétieux et plaisant contre le vice d'ivrognerie et les ivrognes.

Source partielle[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]