Antoine Maximilien de Belleforière

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Antoine Maximilien de Belleforière
Antoine Maximilien de Belleforière
Maximilien de Belleforière par Jonas van Merlen (1653)

Naissance
Décès
Allégeance roi de France
Arme Infanterie
Grade Maréchal de camp
Commandement Gouverneur de Corbie
Conflits Guerre de Trente Ans
Faits d'armes siège de Soissons en 1617
prise de Brégançon et de Saint-Tropez en 1631
Siège de Corbie en 1636

Antoine Maximilien de Belleforière de Soyécourt (1591-1649) était un noble picard du XVIIe siècle, gouverneur de Corbie lors du siège de 1636. Il fut, par sa mère, l'unique descendant masculin de la Maison de Soyécourt et en hérita les titres et les terres.

Biographie[modifier | modifier le code]

L'union de deux grandes familles[modifier | modifier le code]

Antoine Maximilien de Belleforière était le fils de Ponthus de Belleforière, chevalier, gentilhomme de la chambre du roi de France, possesseur de la seigneurie de Belleforière tenue du château de Lens (Ponthus de Belleforière...aliène sa seigneurie de Belleforière tenue du château de Lens ; – remise par Philippe II , à Ponthus de Belleforière des droits seigneuriaux dus à cause de cette vente)[1], gouverneur de Corbie, seigneur d'Itres, chevalier de l'ordre de Saint-Michel et de Françoise de Soyécourt, héritière de la seigneurie de Soyécourt et de vingt-six autres seigneuries, parmi lesquelles la seigneurie de Tilloloy, ce mariage scella l'union des deux familles.

Antoine Maximilien, en outre, acquit, en 1626, le fief des Grandes Tournelles à Montdidier et celui de Roye ainsi que les seigneuries de Guerbigny et de Saint-Mard[2].

En 1618, il épousa Judith de Mesme dont il eut trois enfants parmi lesquels Charles Maximilien de Belleforière.

Une brillante carrière militaire au service du roi de France[modifier | modifier le code]

En 1616, il fut autorisé par la régente Marie de Médicis à lever un corps d'infanterie à son nom et soutint contre les princes révoltés, le siège de Soissons en 1617. En 1620, il soutint le jeune roi Louis XIII contre sa mère à la bataille des Ponts-de-Cé, près d'Angers. En 1621 et 1622, il prit part à la campagne du Languedoc, présent notamment au siège de Clairac.

Il devint conseiller d’État en 1620 et servit en Lorraine sous les ordres de Louis de Marillac, puis de 1627 à 1629 en Picardie. Il devint Maréchal de camp en 1630. Il combattit en Provence et participa à la prise de Brégançon et de Saint-Tropez en 1631.

Il fut nommé le , lieutenant du roi au gouvernement de Picardie et gouverneur de Corbie, comme son père[2].

Le siège de Corbie[modifier | modifier le code]

En 1636, Belleforière, gouverneur de Corbie, disposait de 1 600 hommes d'armes pour défendre une place forte en partie démantelée. Il devait faire face aux 30 000 hommes de l'armée espagnole commandée par Jean de Werth. Au bout de seize jours de siège, Belleforière préféra négocier sa reddition, pour éviter le pillage de la ville. Ses troupes purent quitter Corbie avec armes et bagages et gagner Amiens. Richelieu ordonna alors qu'on se saisisse du gouverneur accusé de trahison, en vain : Belleforière s'était réfugié en Angleterre[3].

Avant même la reprise de Corbie, le conseil de guerre, présidé par Louis XIII en personne, se réunit à Amiens le . Il condamna par contumace le marquis de Soyécourt à être écartelé. Son corps fut brûlé en effigie à Amiens le [3]. Il fut privé de ses grades militaires et de ses titres de noblesse. Ses biens furent confisqués, ses bois de haute futaie furent coupés, son château de Tilloloy détruit[2].

La réhabilitation[modifier | modifier le code]

Cependant, après la mort de Richelieu, Belleforière obtint par un arrêt du Parlement de Paris du , d'être réhabilité et rétabli dans ses fonctions, le roi l'indemnisant pour la reconstruction du château de Tilloloy. Rentré en France, il se démit de ses charges et se retira dans le couvent des dominicains du faubourg Saint-Germain où il mourut le [2].

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Caron et Madeleine Marleux, Trois cent cinquantième anniversaire du siège de Corbie, 1636-1986, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, 1986.
  • Aurélien Marty, Tilloloy : son église, son château, Montdidier, SERHAM, , 46 p. (ISBN 978-2-9513220-3-5)

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Inventaire rédigé par A. Desplanques archiviste, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles série B - Chambre des comptes de Lille N° 1561 à 1680 - Tome deuxième, Lille, Imprimerie Danel, (lire en ligne), p. 263
  2. a b c et d Aurélien Marty, Tilloloy : son église, son château, Montdidier, SERHAM, , 46 p. (ISBN 978-2-9513220-3-5)
  3. a et b Roger Caron et Madeleine Marleux, Trois cent cinquantième anniversaire du siège de Corbie, 1636-1986, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, 1986