Antoine Hajje

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Antoine Hajje
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Antoine Joseph François HajjeVoir et modifier les données sur Wikidata
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Antoine Hajje, né le à Larnaca (Chypre)[1] et mort fusillé le à la forteresse du Mont-Valérien, est un avocat français en particulier membre de l'association juridique internationale (AJI) ainsi qu'un résistant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine Hajje, fils de François Hajje et de Sylvie Montovance, est d'origine syrienne, naturalisé Français en 1926. Il est titulaire d'un doctorat en sciences juridiques et sciences économiques et politiques. C'est à Paris où il vit à partir de 1928 qu'il commence sa carrière d'avocat.

En 1931, il fait partie du Secours rouge international (SRI). Fin 1931, il quitte la Grande Loge de France et adhère au Parti communiste français l'année suivante. Il se préoccupe notamment de défendre les libertés syndicales, politiques et de presse en Syrie, alors administrée par la France. Il publie dans L'Humanité une série d'articles sur le sujet[2]. En 1934, au nom de l’AJI, Antoine Hajje se rend à Sofia pour assister aux séances du procès de militants communistes.

Défenseur des syndicalistes et des communistes poursuivis pour leurs activités pendant la Seconde Guerre mondiale[N 1], il est arrêté lui-même le et interné au camp de Royallieu à Compiègne. Le , il est fusillé comme otage par les Allemands au Mont-Valérien avec douze autres prisonniers, dont ses confrères Georges Pitard et Michel Rolnikas[N 2].

Antoine Hajje est déclaré « Mort pour la France » par décret du [3].

Après-guerre, sa femme, Hélène Hajje (née Everling), dirige l’Association nationale des victimes des persécutions nazies, qui fusionne avec le Secours populaire français (SPF), et est secrétaire de l’Association nationale des familles de fusillés et massacrés[4].

Hommages[modifier | modifier le code]

  • La rue Antoine-Hajje dans le 15e arrondissement de Paris est ainsi dénommée par arrêté du .
  • Abdallah Naaman, Les Orientaux de France, 1er-XXIe siècle, Ellipses, 2019.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il assume la défense, comme ses confrères Georges Pitard et Michel Rolnikas, de jeunes communistes des 14e et 15e arrondissements lors de leur procès du devant la 15e chambre du tribunal correctionnel de Paris (voir : Décembre 1940 : arrestations et procès des Jeunes Communistes des 14ème et 15ème arrondissements de Paris)
  2. Dans une lettre au bâtonnier, Antoine Hajje écrit: « (...) Nous allons à la mort satisfaits d'avoir, en toutes circonstances, accompli notre devoir, tout notre devoir (...). Nous mourons prématurément, mais c'est pour la France. Nous en sommes fiers. Je dis adieu à une profession que j'ai aimée; j'aurais été jusqu'à la fin le défenseur de la dignité humaine et de la vérité. » (cf. : La mémoire de trois avocats communistes, Charles Lederman, L'Humanité du 23 septembre 1996)

Sources et références[modifier | modifier le code]

  1. Frédérick Genevée, « HAJJE Antoine, Joseph, François », sur maitron.fr.
  2. Dans les no  des 21, 22, 24 et 25 décembre 1932 (consultables sur Gallica)
  3. Sa fiche sur Mémoire des hommes
  4. Notice Hélène Hajje, sur maitron.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]