Antoine Brémond-Julien

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Antoine Brémond-Julien
Biographie
Naissance
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MarseilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Antoine Brémond-Julien né le à Marseille et mort dans la même ville le , est un aéronaute et un homme politique de la Révolution française.

L'aéronaute[modifier | modifier le code]

Brémond-Julien était avocat. Il se fait d'abord connaître à l'âge de 25 ans dans l'aérostation, très à la mode à la fin du XVIIIe siècle.

Le , l'ingénieur Pierre Bonin accompagné du journaliste et imprimeur Jean-Joseph Mazet avait réalisé la première ascension aérostatique habitée jamais effectuée à Marseille sur le plateau Saint-Charles.

Associé avec Jean-Joseph Mazet, Brémond-Julien va rééditer cet exploit trois semaines plus tard, le , cette fois ci en présence des échevins. Parti de Saint-Charles, le ballon monte à 400 mètres avant de retomber. Brémond-Julien est légèrement blessé à l'atterrissage.

Le révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Dès l'entrée de Marseille dans la Révolution, en , Julie-Brémond prend, aux côtés de Charles Barbaroux et Étienne Chompré, la tête de la « jeunesse citoyenne » qui compte dans ses rangs les éléments les plus engagés du mouvement patriote. Grand admirateur de Mirabeau, il fait partie de la garde citoyenne créée au lendemain des émeutes populaires des 23 et . Cette garde citoyenne remplacée par une garde bourgeoise le sera rétablie par la municipalité sous le nom de Garde Nationale le .

Le , une émeute qui fait plusieurs morts et blessés a lieu à Marseille à la suite d'un rassemblement pour la libération des emprisonnés de l'affaire de la Tourette. Le lendemain la loi martiale est proclamée et de Bournissac lance un mandat d'arrêt contre Brémond-Julien à cause d'un écrit où il aurait incité à l'émeute[1]. Il est écroué au fort Saint-Jean jusqu'en .

Lors de la prise des forts marseillais des 29 et , Brémond-Julien est d'abord présent avec Lieutaud et Chompré à Notre-Dame de la Garde pour reconnaître officiellement au nom de la municipalité la prise de ce fort[2], puis pour une allocution patriotique qu'il adresse dans les locaux du club de la rue Thubaneau aux soldats du régiment du Vexin qui ont fraternisé avec les gardes nationaux et le peuple[3]. À la fin du mois, il est député avec Le Roi d'Ambleville[Qui ?] pour défendre le auprès de la Constituante le bien-fondé de la prise des forts marseillais[4]. Il fonde avec Barbaroux et Esménard, « L'Observateur marseillais, journal patriotique » qui aura 51 numéros. Mais ses rapports avec Barbaroux vont bientôt se détériorer. En effet, dans la lutte qui opposent la municipalité, les sections et le Club à Jean-François Lieutaud, commandant de la Garde Nationale, lequel a adopté des positions proches des Feuillants, il prend parti pour ce dernier. Le conflit tournant au désavantage de Lieutaud, Brémond-Julien se cache prés d'Aix-en-Provence en avec son cousin Brémond l'Américain. Mais ils sont retrouvés par un détachement du bataillon des Grandes Carmes qui les ramène à Marseille. Brémond l'Américain est pendu rue d'Aix et Brémond-Julien au milieu du cours Belsunce[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. C. Lourde de Mazamet, Histoire de la Révolution à Marseille et en Provence de 1789 au Consulat, Jeanne Lafitte, 1999 (ISBN 978-2734805168) Voir version numérique Tome I p. 132.
  2. S. Viala, Marseille révolutionnaire; l'armée-nation (1789-1793), R. Chapelot et Cie, 1910, p.75
  3. S. Viala, Marseille révolutionnaire; l'armée-nation (1789-1793), R. Chapelot et Cie, 1910, p.80
  4. S. Viala, Marseille révolutionnaire; l'armée-nation (1789-1793), R. Chapelot et Cie, 1910, p.80.
  5. Augustin Fabre, Histoire de Marseille, Marius Olive, Tome II, pp. 479-480.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Académie de Marseille, Dictionnaire des marseillais, Edisud, Marseille, 2003 (ISBN 2-7449-0254-3).
  • Alfred Chabaud, Mémoires de Barbaroux : première édition critique conforme au manuscrit original, Armand Colin, Paris, 1936.
  • Mémoires (inédits) de Charles Barbaroux, Beaudouin Frères, Paris, 1822, avec une notice sur sa vie par M. Ogé Barbaroux Version numérique.