Antanas Impulevičius
Naissance | |
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Décès |
(à 63 ans) Philadelphie |
Nom de naissance |
Antanas Impulevičius |
Nationalité | |
Activités |
Policier, militaire |
Idéologie | |
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Arme | |
Unité | |
Grade militaire | |
Conflit | |
Victimes |
46 000 |
Condamné pour | |
Condamnation |
Peine de mort par contumace (Cour suprême de la RRS de Lituanie, 1962) |
Distinction |
Antanas Impulevičius-Impulėnas, né le 28 janvier 1907 à Panevėžys et mort le 4 décembre 1970 à Philadelphie, était un officier de l'armée lituanienne (grade de major en 1937), devenu pendant la Seconde Guerre mondiale un collaborateur nazi.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après l'occupation de la Lituanie par l'Union soviétique, il est arrêté par le NKVD le 11 septembre 1940[1]. Il est libéré lors du soulèvement de juin 1941. Antanas Impulevičius rejoint la Schutzmannschaft lituanienne et prend le commandement du 12e bataillon auxiliaire de police, à la suite de Franz Lechthaler[2]. Son unité est envoyée en Biélorussie, où elle participe à des exécutions massives de Juifs, notamment à Minsk et Kletsk. Sa mission est de nettoyer Minsk des bolchéviques, partisans et des Juifs[3].
Les archives soviétiques adressées en octobre 1962 aux États-Unis alors que se tient le procès de neuf accusés d'atrocités et crimes de guerre à Kaunas, font mention de 46 000 personnes assassinées en deux mois, entre octobre et décembre 1941[4].
Opportuniste, il a également rejoint l'éphémère Force de défense territoriale lituanienne.
En 1944, il s'enfuit et s'installe en Allemagne, mais il émigre finalement aux États-Unis en 1949. Il passera le reste de sa vie à Philadelphie, dans l'impunité totale. Il est même un éminent représentant de l'American Lithuanian War Veterans Association[5]. Nombreux sont les combattants lituaniens à passer dans l'Armée Rouge ou dans d'autres armées alliées pour sauver leur peau. C'est au prétexte de ce statut de « combattant de la liberté » que beaucoup échappent à un jugement sévère.
Condamnation
[modifier | modifier le code]En 1962, la Cour suprême de la RSS de Lituanie l'a condamné à mort par contumace . Après le procès, les États-Unis ont rejeté la demande de l'Union Soviétique de l'extrader[4].
Les archives de la CIA datées de 1962 évoquant, parmi d'autres criminels de guerre lituaniens, Antanas Impulevičius, sont désormais déclassifiées[6].
Décès
[modifier | modifier le code]Antanas Impulevičius décède, impuni, le 4 décembre 1970 à Philadelphie.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Mug shot of Antanas Impulevicius, taken after his arrest by the NKVD in Kovno for his involvement with the Lithuanian militia. - Collections Search - United States Holocaust Memorial Museum », sur collections.ushmm.org (consulté le )
- Christopher R. Browning, Martin Dean et Geoffrey P. Megargee, The United States Holocaust Memorial Museum Encyclopedia of Camps and Ghettos, 1933-1945, Volume II: Ghettos in German-Occupied Eastern Europe, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-00202-0, lire en ligne)
- Christopher R. Browning, Martin Dean et Geoffrey P. Megargee, The United States Holocaust Memorial Museum Encyclopedia of Camps and Ghettos, 1933-1945, Volume II: Ghettos in German-Occupied Eastern Europe, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-00202-0, lire en ligne)
- Central Intelligence Agency, Impulevicius, Antanas (lire en ligne)
- « Lithuania’s Provisional Government was similar to France’s Vichy Regime – In Search of the Truth — Silvia Foti Investigates Jonas Noreika », sur www.silviafoti.com (consulté le )
- Central Intelligence Agency, Impulevicius, Antanas (lire en ligne)