Anne Nivat
Pour les articles homonymes, voir Nivat.
Naissance | |
---|---|
Nom de naissance |
Anne Louise Nivat[1] |
Nationalité | |
Formation |
Institut d'études politiques de Paris (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Période d'activité |
Depuis |
Père | |
Mère |
Lucile Nivat (d) |
Conjoint | |
Parentèle |
Maurice Nivat (oncle paternel) Aline Bonami (tante paternelle) |
A travaillé pour | |
---|---|
Dir. de thèse | |
Distinctions |
Anne Nivat, née le à Poissy (Yvelines)[2], est une journaliste et autrice française.
Reporter de guerre, prix Albert-Londres en 2000, elle se spécialise depuis près de seize ans dans des zones sensibles (Tchétchénie, Irak, Afghanistan…), parfois clandestinement[a] et toujours en indépendante, c'est-à-dire sans être salariée d'une rédaction, même si elle est publiée dans l'hebdomadaire Le Point depuis plus de dix ans.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Fille de Georges Nivat, universitaire spécialiste du monde russe et de Lucile Jonac, professeur agrégé de russe, Anne Nivat a un frère cadet Guillaume né en 1971, ingénieur en informatique[3]. Elle grandit en Haute-Savoie où elle pratique le ski de haut niveau[4].
Formation[modifier | modifier le code]
Anne Nivat obtient en 1996 un doctorat en sciences politiques de l'IEP de Paris[5],[b].
En 1996-1997, elle est titulaire de la bourse Fulbright à Harvard, aux États-Unis[6].
Hyperpolyglotte, Anne Nivat parle, outre le français, l'anglais, l'allemand, l'italien, le russe, le tchèque, le polonais, et possède également des notions d'arabe[4].
Carrière[modifier | modifier le code]
Elle commence sa carrière de journaliste dans le magazine Globe Hebdo, avant de travailler pour Skyrock où elle présente les flashs infos[4].
Après avoir été correspondante en 1998 à Moscou pour Libération, Anne Nivat est depuis 2004 envoyée spéciale pour Le Point. Elle collabore à l’International Herald Tribune, au New York Times et au Washington Post[7].
Depuis 2010, elle enseigne en master 2 de journalisme à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) à l'université de Neuchâtel[8].
En avril 2014, elle rejoint l'équipe de l'émission Le Grand Journal de Canal+[9], une expérience qui dure trois mois, jusqu'à la fin de la première saison avec Antoine de Caunes. Elle n'a pas souhaité prolonger.[réf. souhaitée]
À partir de la rentrée 2015, elle travaille sur un livre d'enquêtes en France, paru le chez Fayard, Dans quelle France on vit[10].
Vie privée[modifier | modifier le code]
Elle est mariée avec le journaliste Jean-Jacques Bourdin. Ils ont un fils, Louis, né en novembre 2006[11].
Publications[modifier | modifier le code]
- Quand les médias russes ont pris la parole : de la glasnost à la liberté d'expression, 1985-1995, L'Harmattan, 1997
- Chienne de guerre : une femme reporter en Tchétchénie, Fayard, 2000 (prix Albert-Londres), Le Livre de Poche, 2001, (ISBN 978-2213606903).
- Algérienne, avec Louisette Ighilahriz, Fayard, 2001
- La Maison haute, Fayard, 2002, Le Livre de Poche, 2003
- La guerre qui n'aura pas eu lieu, Fayard, 2004
- Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak, 2004 (prix littéraire de l'armée de terre - Erwan Bergot), Le Livre de Poche, 2005
- Islamistes, comment ils nous voient, 2006, Le Livre de Poche, 2010
- Par les monts et les plaines d'Asie Centrale, Fayard, 2006
- Bagdad Zone rouge, Fayard, 2008
- Correspondante de guerre, (avec Daphné Collignon), publié par Reporters sans frontières, Soleil, Paris, 2009, (ISBN 978-2-302-00565-5)
- Les Brouillards de la guerre, Fayard, 2011
- La République juive de Staline, Fayard, 2013
- Dans quelle France on vit, Fayard, 2017, (ISBN 978-2213654294)
- La France en face, Fayard, 2022, (ISBN 978-2213712567)
Distinctions[modifier | modifier le code]
Honneurs[modifier | modifier le code]
- : prix Albert-Londres pour son livre Chienne de guerre : une femme reporter en Tchétchénie, écrit après un séjour clandestin en Tchétchénie en pour rencontrer rebelles, soldats, et civils en se fondant dans la population locale[12],[13].
- : prix littéraire de l'armée de terre - Erwan Bergot pour Lendemains de guerre en Afghanistan et en Irak[14],[15].
Décoration[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- En 2012, elle est entrée en Russie, non avec un visa de correspondant de presse, mais avec un visa d'affaires, ce qui lui a valu d'être expulsée du territoire. Source : « La journaliste française Anne Nivat contrainte de quitter la Russie », Challenges.fr, 13 février 2012.
- Anne Nivat - Diplômé(e) de Sciences Po Paris – DOCT.IEP PARIS Sc.Politique, Etu.Soviétiques et Est-Européennes – 1996 ; Diplômé(e) de Sciences Po Paris – DEA Etu.Sov.et Est-Européennes – 1992 ; Diplômé(e) de Sciences Po Paris – Communic. et Ress. Hum. – 1991
Références[modifier | modifier le code]
- « Décret du 31 décembre 2019 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur », sur Journal officiel de la République française,
- Notice d'autorité personne sur le site du catalogue général de la BnF
- « Georges Nivat », sur free.fr (consulté le )
- [audio] Philippe Vandel pour l'émission radiophonique Tout et son contraire, « Anne Nivat : "Les guerres, je veux continuer à les couvrir" », France Info,
- « Annuaire. Alumni Sciences Po », sur sciencespo-alumni.fr (consulté le )
- « Annuaire lauréats. Fulbright France. Commission Franco-Américaine », sur fulbright-france.org/ (consulté le )
- personne-anne-nivat sur www.franceinter.fr (consulté le 1 mars 2014)
- « Nivat Anne », sur unine.ch/ (consulté le )
- Benoît Daragon, « Anne Nivat, la femme de Jean-Jacques Bourdin, rejoint "Le Grand Journal" », Ozap.com, 8 avril 2014
- Anne Nivat, Dans quelle France on vit, Fayard, , 496 p. (ISBN 978-2-213-70650-4, lire en ligne)
- « Jean-Jacques Bourdin : alésien, cévenol et languedocien », sur entreprendreenlanguedoc.com, .
- « Anne Nivat, correspondante à Moscou, lauréate du 62e Prix Albert Londres », Le Monde, (lire en ligne)
- « Anne Nivat, prix Albert Londres », Liberation,
- « «Dans quelle France on vit» d’Anne Nivat, conférence-débat avec la journaliste indépendante, le 21 novembre au Palais de Fervaques de Saint-Quentin »
, sur aisnenouvelle.fr, (consulté le )
- « Anne Nivat : Sa biographie », sur voici.fr (consulté le )
- « Légion d'honneur, les promus du Nouvel an », sur La Croix,
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Biographie sur le site Lettre Ulysses Award
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Ressource relative à la vie publique :
- (en) C-SPAN
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Base de bibliothèque norvégienne
- WorldCat
- Journaliste française du XXe siècle
- Journaliste française du XXIe siècle
- Femme de lettres française
- Collaborateur de Libération
- Collaborateur du Point
- Lauréat du prix Albert-Londres de la presse écrite
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 2019
- Famille Nivat
- Naissance en juin 1969
- Naissance à Poissy
- Correspondant de guerre de la guerre d'Afghanistan (2001-2021)
- Correspondant de guerre français
- Correspondant de guerre de la guerre d'Irak
- Correspondant de guerre des guerres de Tchétchénie
- Correspondant de guerre de la guerre russo-ukrainienne (2014)