Anne L'Huillier
Pour les articles homonymes, voir L'Huillier.
| Naissance | |
|---|---|
| Nom de naissance |
Anne Geneviève L'Huillier |
| Nationalités | |
| Formation | |
| Activités | |
| Conjoint |
Claes-Göran Wahlström (d) (depuis ) |
| Parentèle |
Henrik Wahlström (d) (stepchild) |
| A travaillé pour |
Université de Lund (depuis le ) Université de Lund ( - Université de Lund |
|---|---|
| Membre de | |
| Directeur de thèse | |
| Site web | |
| Distinctions |
Prix Nobel de physique () Liste détaillée Prix Göran-Gustafsson de physique () Prix L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science () Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie () Prix de recherche Carl-Zeiss (d) () Distinction Emmy Noether pour les femmes en physique () Docteur honoris causa de l'université Friedrich-Schiller d'Iéna () Prix Max-Born () BBVA Foundation Frontiers of Knowledge Award () Prix Wolf de physique () Officier de la Légion d'honneur () Prix Nobel de physique () Commandeur de la Légion d'honneur () Prix Davisson-Germer en physique atomique et science des surfaces () Grand-croix de l'ordre royal de l'Étoile polaire () Docteur honoris causa de l'université de Bordeaux () Fellow of the Optical Society Membre de la Société américaine de physique Chevalier de la Légion d'honneur |
Anne L'Huillier, née le à Paris, est une physicienne franco-suédoise[1] et professeure de physique atomique à l'université de Lund en Suède. Elle est colauréate du prix Nobel de physique 2023, pour ses contributions à la science attoseconde aux côtés du Français Pierre Agostini et du Hongrois Ferenc Krausz.
Carrière[modifier | modifier le code]
Entrée à l'ENS de Fontenay-aux-Roses en 1977 et agrégée de mathématiques en 1980, elle prépare son doctorat au Service des photons, atomes et molécules au centre CEA de Saclay[2]. Elle soutient en 1986 une thèse d'État intitulée Ionisation multiphotonique et multiélectronique à l'université Pierre-et-Marie-Curie[3] et obtient un poste permanent au CEA la même année. Par la suite, elle effectue des contrats de recherche (postdocs) à l'École polytechnique Chalmers à Göteborg en 1986, à l'université de Californie du Sud à Los Angeles en 1988 et au laboratoire national Lawrence Livermore en 1993. En 1995, elle devient professeure associée à l'université de Lund, puis professeure de physique atomique en 1997[4], « une des meilleures décisions » de sa carrière[5].
Ses recherches sont consacrées à la mise au point de lasers attosecondes par la production d'harmoniques d'ordre élevé dans un gaz. Leurs applications révolutionnent l'étude de la matière, en particulier en physique atomique[6].
En 2011, elle reçoit le prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science pour ses travaux sur le développement d'un « appareil photo » d'une extrême rapidité pouvant enregistrer les mouvements des électrons en une attoseconde (un milliardième de milliardième de seconde)[7].
En 2023, elle est la deuxième femme française (après Marie Curie en 1903) et la cinquième depuis sa création en 1901, à obtenir le prix Nobel de physique[5],[8],[9].
Distinctions[modifier | modifier le code]
Académicienne[modifier | modifier le code]
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède en physique depuis 2004 ;
- Membre du comité Nobel de physique en 2010 ;
- Membre de l'Académie royale des sciences de l'ingénieur de Suède en 2012 ;
- Membre étranger de l'Académie nationale des sciences des États-Unis depuis 2018[10] ;
- Membre associé étranger de l'Académie des sciences depuis 2022[11] ;
Prix[modifier | modifier le code]
- Prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science en 2011[7] ;
- Médaille Blaise Pascal de l'Académie européenne des sciences en physique en 2013 ;
- Zeiss Research Award en 2013[6] ;
- Prix Max Born décerné par l'Optical Society en 2021[12] ;
- Prix Wolf de physique décerné à Anne L'Huillier, Paul Corkum et Ferenc Krausz « pour leurs contributions pionnières à la science des lasers ultra-rapides et à la physique attoseconde » en 2022[13] ;
- Prix Nobel de physique décerné à Anne L'Huillier, Pierre Agostini et Ferenc Krausz en 2023[8].
Doctorats honoris causa[modifier | modifier le code]
- Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie en 2013[6] ;
- Docteur honoris causa de l'université d'Iéna en 2015[14] ;
- Docteur honoris causa de l'université Paris-Saclay en 2023[15] ;
- Docteur honoris causa de l'université de Bordeaux en 2024[16].
Décorations[modifier | modifier le code]
Commandeure de la Légion d'honneur en 2023[17] (chevalière en 2011[18], officière en 2022[19])
Publications[modifier | modifier le code]
- (en) M. Ferray, A. L'Huillier, X. F. Li, L. A. Lompre, G. Mainfray et C. Manus, « Multiple-harmonic conversion of 1064 nm radiation in rare gases », J. Phys. B: At. Mol. Opt. Phys, vol. 21, no 3, , p. L31 (DOI 10.1088/0953-4075/21/3/001, Bibcode 1988JPhB...21L..31F)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- CEA/Fabrique de savoirs, « Portrait d’Anne L’Huillier, lauréate du prix Nobel de physique », sur cea.fr, (consulté le )
- Anna Musso, « Anne l’Huillier, prix Nobel de physique : « Je suis très fière d’être la deuxième Française après Marie Curie » », sur www.humanite.fr, (consulté le )
- Thèse d'État ès-sciences, 1986, Paris VI, notice Sudoc
- David Larousserie, « Anne L’Huillier et Pierre Agostini, Prix Nobel de physique et maîtres du temps infinitésimal », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Margaux Gable, « Anne L’Huillier, prix Nobel de physique: d’une seconde à l’autre », sur Libération (consulté le )
- « Anne L'Huillier », sur Université Pierre-et-Marie-Curie, (version du sur Internet Archive).
- (fr) [vidéo] unescoFrench, Vidéo de l'UNESCO où Anne L'Huillier explique ses recherches sur YouTube,
- Denis Delbecq, « Pierre Agostini, Ferenc Krausz et Anne L’Huillier sont honorés du Prix Nobel de physique », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- [entretien] Nathaniel Herzberg, « Anne L’Huillier, Prix Nobel de physique : « J’ai toujours fonctionné à l’intuition » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Anne L'Huillier, Lund University », sur NAS (consulté le ).
- Décret du 4 mai 2022 portant approbation d'élections à l'Académie des sciences.
- (en) Evelina Lindén, « Anne L’Huillier wins the Max Born Award », sur nano.lund.se, (consulté le )
- « Anne L'Huillier », sur Wolf Fundation, (consulté le ).
- « Anne L'Huillier », sur optica.org, (consulté le ).
- « Anne L’Huillier, docteure honoris causa de l’Université Paris-Saclay », sur Université Paris-Saclay, (consulté le )
- « Anne L’Huillier honorée par l’université de Bordeaux », sur Université de Bordeaux, (consulté le )
- Décret du 29 décembre 2023 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Décret du 13 juillet 2011 portant promotion et nomination.
- Décret du 29 décembre 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- « Anne L'Huillier : un Nobel en une fraction d'attoseconde », La Science, CQFD, France Culture, 18 janvier 2024.
- Physicienne française
- Physicien français du XXe siècle
- Physicien français du XXIe siècle
- Professeur à l'université de Lund
- Élève de l'École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses
- Docteur en physique de l'université Pierre-et-Marie-Curie
- Agrégé de mathématiques
- Lauréat du prix Nobel de physique
- Lauréat français du prix Nobel
- Lauréate du prix L'Oréal-Unesco pour les femmes et la science
- Lauréat du prix Wolf de physique
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 2023
- Docteur honoris causa de l'université Pierre-et-Marie-Curie
- Docteur honoris causa de l'université Friedrich-Schiller d'Iéna
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède
- Membre de l'Académie royale des sciences de l'ingénieur de Suède
- Membre de l'Académie nationale des sciences
- Membre de la Société américaine de physique
- Naissance en août 1958
- Naissance à Paris