Anne Emmanuel de Crussol d'Amboise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Amboise
Anne Emmanuel de Crussol d'Amboise

Naissance
Aurillac (Cantal)
Décès (à 68 ans)
guillotiné à Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17401794
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Député français de la noblesse en 1789-1791
Famille Maison de Crussol
Signature de Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Amboise

Anne Emmanuel François Georges de Crussol d'Amboise, né le à Aurillac (Cantal), guillotiné le à Paris, est un général de division de la Révolution française. Il est le fils de Jean Emmanuel dit le marquis d'Amboise et d'Anne Marthe Louise Maboul de Fors[1].

Famille[modifier | modifier le code]

Il a épousé le , Claude Angélique Bersin, née en 1730 . Sous la Révolution, la marquise de Crussol d'Amboise vit séparée de son mari. Elle garde auprès d'elle sa femme de chambre, Marianne Berthe Asseline. Totalement incapable de faire du mal d'après la famille de Crussol, elle est mise aux arrêts le , d'abord dans la prison des Anglaises 17 jours, puis dans la prison du Luxembourg 10 jours. Puis elle retourne dans son hôtel de la rue Saint-Florentin no 675 (11 rue Saint-Florentin) à Paris, sous la garde du Comité de surveillance de la Section des Tuileries. Après avoir été mis au secret depuis , trois de ses gardiens, le chirurgiens Pierre Lapeyre, le cordonnier Pierre Laville et le perruquier Jean Huet sont exécutés le . Le , elle « sera réintégrée dans une maison d'arrêt, où elle continuera à rester détenue ». Elle a dans son carnet l'adresse personnel d'Amar, un membre influent du Comité de sûreté générale[2]. Trois locataires de son hôtel sont guillotinés avec elle, Denise Buard, Louis Letellier et le pharmacien Georges Folloppe. L'un de ses locataires non compris dans l'arrestation est le policier du Comité de sûreté générale François Héron. La marquise de Crussol d'Amboise est guillotinée le à Paris avec Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, et avec de nombreuses femmes et des hommes dévoués à Marie-Antoinette et partisans de la monarchie.

États de service[modifier | modifier le code]

Il entre en service aux mousquetaires le , et il fait la campagne de 1742 en Flandre. Par commission du , il lève une compagnie dans le régiment de cavalerie Royal-Pologne, qu’il commande à la reprise de Weissemberg et des lignes de la Lautern, à l’affaire d’Haguenau le et au siège de Fribourg le . Le , il obtient la charge de deuxième cornette de la compagnie des chevau-légers de Bretagnes, et rang de lieutenant-colonel de cavalerie. Il se trouve à la bataille de Fontenoy le , aux sièges de Tournay, de Dendermonde, d’Oudenarde et d’Ath en 1745. Le , il passe à la compagnie des gendarmes du Berry, et il participe avec cette unité aux sièges de Mons, de Charleroi, de Namur et à la bataille de Rocoux le .

Le , il est sous-lieutenant de la compagnie de gendarmes des Flandres, avec rang de mestre-de-camp de cavalerie. Il combat à Lawfeld le et il sert à Maastricht en 1748. Le , il est nommé capitaine lieutenant de la compagnie des chevau-légers du Berry, qu’il commande à l’armée d’Allemagne en 1757. Le , il est fait chevalier de Saint-Louis. Il combat à Sundershausen, à la prise de Cassel, à la conquête de la Hesse et à la bataille de Lutzelberg en 1758. Il est créé brigadier le , et il est fait colonel-lieutenant du régiment d’infanterie de la reine.

Le , il commande le régiment de la reine à la bataille de Clostercamp, et à l’armée d’Allemagne en 1761. Il est promu maréchal de camp le , et lieutenant général le . En 1789, il est élu député par la noblesse de la Sénéchaussée de Poitiers aux États généraux de 1789.

En 1793, il devient suspect aux jacobins, il est arrêté, mis en jugement et guillotiné le , veille de la chute de Robespierre.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. M. Prevost et Roman d'Amat, Dictionnaire de Biographie française : 3. CRUSSOL (Anne Emmanuel François Georges, marquis de), dit d'Amboise, p. 1327-1328
  2. Olivier Blanc, La corruption sous la Terreur : 1792-1794, Paris, Robert Laffont, , 239 p. (ISBN 978-2-221-06910-3), p. 145

Sources[modifier | modifier le code]