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Anne-Claude Crémieux

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Anne-Claude Crémieux
Anne-Claude Crémieux en .
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Anne-Claude Crémieux, née le à Boulogne-Billancourt, est une infectiologue et universitaire française, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis et membre titulaire de l'Académie nationale de médecine.

Anne-Claude Crémieux naît en à Boulogne-Billancourt[1]. Elle est la fille de Rosine Crémieux, infirmière, résistante dans le Vercors, puis psychanalyste[1]. Son père, Claude-Albert Crémieux, est avocat et répond à l'Appel du 18 Juin[1]. Elle fait ses études secondaires à l'École alsacienne à Paris puis étudie la médecine, et fait son internat à l'hôpital Claude-Bernard[1].

De à , Anne-Claude Crémieux est praticienne hospitalière en médecine interne à l'hôpital Bichat-Claude-Bernard (AP-HP), où elle dirige également le centre de dépistage du sida et des infections transmissibles[2]. En , elle est nommée au comité national de suivi du Plan pour préserver l'efficacité des antibiotiques, au titre de personnalité qualifiée[a] ; elle est renouvelée en [b], puis nommée en au comité de pilotage restreint[c].

De à , elle est conseillère au cabinet du ministre de la Santé (chargée notamment des dossiers sida, sécurité sanitaire du système de soins et sécurité sanitaire infectieuse, santé et précarité, vaccinations, drogue, alcool, tabac)[2], auprès de Jean-François Mattei dans le gouvernement Raffarin II[d] puis de Philippe Douste-Blazy dans le gouvernement Raffarin III[e],[f],[3] et enfin de Xavier Bertrand dans le gouvernement Villepin[g],[h].

En , elle est nommée professeure des universités-praticienne hospitalière (PU-PH), à l'université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et dans le service des maladies infectieuses de l'hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP)[2],[i]. Elle est nommée médecin national de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole en [2].

En , elle est nommée membre titulaire du conseil d'administration de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, au titre de représentante des régimes obligatoires de base d'assurance maladie, désignée sur proposition de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie[j] ; elle cède sa place en [k].

De à , elle est PU-PH dans le service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Saint-Louis.

Dans son intervention télévisée du , à l'occasion de la Journée internationale des femmes, Anne-Claude Crémieux indique qu'au début de sa carrière ses confrères lui affirmaient qu'elle n'accéderait jamais au poste de professeur, et qu'il lui a fallu du temps pour comprendre que cette allégation était due au fait qu'elle était une femme[4].

En , elle est élue membre correspondante de l'Académie nationale de médecine, puis en , membre titulaire dans la 1re divison, section médecine et spécialités médicales[l],[5].

En , elle est élue à l'Académie des technologies[m]. En , elle est nommée à la commission des sanctions de l'Agence française de lutte contre le dopage au titre de personnalité compétente dans les domaines de la pharmacologie, de la toxicologie et de la médecine du sport, désignée par le président de l'Académie nationale de médecine[n] ; elle démissionne en [o].

En , elle est nommée par décret du président de la République au collège de la Haute Autorité de santé (HAS)[6],[7],[p].

Rôle dans la lutte contre la pandémie de Covid-19

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Anne-Claude Crémieux fait partie des experts médicaux régulièrement consultés dans les médias au sujet de la Covid-19[3], aux côtés de Catherine Hill, Karine Lacombe et Dominique Costagliola[8].

Lors de la pandémie de Covid-19 en France, elle rédige un bulletin de recherches sur ce virus pour faire le point sur les nouvelles publications scientifiques. Ce bulletin est diffusé à l'ensemble des médecins de l'AP-HP[3].

En , Anne-Claude Crémieux préconise le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos, dans une tribune publiée par Le Parisien et signée par plusieurs médecins[3]. Elle commente sur BFM TV : « La seule vraie mesure de protection, c'est que tout le monde porte un masque. J'ai essayé de préparer dès le début le public au scénario défavorable qui s'est produit, car c'est une erreur commune aux crises sanitaires de minimiser et de tenter de rassurer. Donc j'ai alerté pour permettre aux gens d'avoir les moyens de faire face[3]. » En , le confinement limité aux week-ends lui apparaît comme une mesure insuffisante pour freiner la pandémie[9]. Elle confirme l'efficacité du vaccin AstraZeneca et incite les soignants à y avoir recours[4].

Polémiques

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Caviardage d'un rapport de la HAS relatif au vaccin contre la grippe de Sanofi

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Selon Le Canard enchaîné du , Anne-Claude Crémieux aurait « tronqué » le rapport d'épidémiologistes de la Haute Autorité de santé qui remettait en cause l'efficacité d'Efluelda, le vaccin contre la grippe de Sanofi, dans le cadre d'une demande de remboursement par l'Assurance maladie[10].

Selon les journalistes du Canard enchaîné Louise Colvert et Fanny Ruz-Guindos, l'infectiologue aurait « supprimé un paragraphe entier défavorable au vaccin » et modifié certains passages. La phrase du rapport « Au total, les données disponibles sont très hétérogènes » est ainsi devenue : « Au total, les données disponibles montrent un effet modeste mais significatif sur les hospitalisations liées à la grippe. »

Suite à cette modification, les scientifiques ayant travaillé sur le rapport initial ont souhaité que leurs noms n'apparaissent plus sur le rapport.

Lionel Collet, président de la HAS au moment des faits, a refusé de supprimer leur nom.

Décoration

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Publications

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Notes et références

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Décrets de nomination, dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

  1. Arrêté du , JORF, no 105, , texte no 469, NOR SANP0221680A.
  2. Arrêté du , JORF, no 230, , texte no 97, NOR SJSP0763907A.
  3. Arrêté du , JORF, no 118, , texte no 26, NOR SJSP0811619A.
  4. Arrêté du , JORF, no 39, , texte no 82, p. 2792, NOR SANC0320023A.
  5. Arrêté du , JORF, no 105, , texte no 38, p. 8020–8021, NOR SANC0421370A.
  6. Arrêté du , JORF, no 281, , texte no 18, NOR SANC0424069A.
  7. Arrêté du , JORF, no 157, , texte no 64, NOR SANC0522345A.
  8. Arrêté du , JORF, no 247, , texte no 70, NOR SANC0523832A.
  9. Décret du , JORF, no 224, , texte no 20, NOR MENP0501813D.
  10. Arrêté du , JORF, no 266, , texte no 36, NOR AFSP1327288A.
  11. Arrêté du , JORF, no 152, , texte no 79, NOR AFSP1415047A.
  12. Décret du , JORF, no 287, , texte no 35, NOR ESRH2229714D.
  13. Décret du , JORF, no 81, , texte no 84, NOR ESRR2208937D.
  14. Décret du , JORF, no 226, , texte no 58, NOR SPOV2226549D.
  15. Décret du , JORF, no 233, , texte no 66, NOR SPOV2323134D.
  16. Décret du , JORF, no 95, , texte no 67, NOR SPRS2309623D.
  17. Décret du , JORF, no 2, , texte no 146, NOR PRER2014955D.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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