Anne-Cécile Ortemann

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Anne-Cécile Ortemann
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Fonctions
Directrice adjointe (d)
Agence du numérique de défense (d)
depuis le
Directrice adjointe (d)
Délégation à l'information et à la communication de la Défense
-
François Guillaume de Sauville de Lapresle (d)
Yann Gravêthe (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (53 ans)
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions

Anne-Cécile Ortemann, née le , est une militaire française. Général de division, elle est déléguée adjointe à l'information et à la communication de la défense du au puis nommée directrice de l'agence du numérique de défense à compter du 1er septembre 2023. Elle est la cinquième femme à devenir officier général au sein de l'Armée de terre française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine et formation[modifier | modifier le code]

Originaire de Nantes[1],[2], Anne-Cécile Ortemann effectue deux années de classe préparatoire au Prytanée national militaire de La Flèche de 1988 à 1990, à l'issue desquelles elle intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion général Guillaume, 1990-1993)[3]. Elle est la seule femme de sa promotion[4],[5], et apparaît alors dans le documentaire Ceux de Saint-Cyr réalisé par Philippe Costantini. Elle choisit pour école d'application l'École des transmissions (1993-1994).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Anne-Cécile Ortemann est d'abord affectée au 51e régiment de transmissions de Compiègne (1994-1997)[3]. Promue au grade de capitaine à compter du [a], elle est ensuite affectée au 53e régiment de transmissions de Lunéville de 1997 à 2002[3]. Ces deux postes l'amènent à être projetée en opération extérieure en Bosnie-Herzégovine (opérations IFOR et SFOR) et au Kosovo (opération Trident)[6].

Elle rejoint la Direction centrale des télécommunications et de l'informatique, relevant de l'état-major de l'Armée de terre, de 2002 à 2005[3]. Elle est promue au grade de commandant le [b]. Elle passe ensuite un Master en management des Systèmes d’Information et des Technologies à HEC Paris et à Mines ParisTech de 2005 à 2007. Promue lieutenant-colonel[c], elle suit les cours du Collège interarmées de défense de 2007 à 2008[7].

Elle occupe ensuite le poste d'officier de synthèse des systèmes d'information et de communication de l’Armée de terre de 2008 à 2009, puis de chef du bureau opérations et instruction du 40e régiment de transmissions de Thionville de 2009 à 2011[8], ce qui l'amène à être projetée en Afghanistan lors de l'opération Pamir[4]. De 2011 à 2013, elle est à nouveau affectée à l'état-major de l'Armée de terre.

Colonel à compter du [d], Anne-Cécile Ortemann est chef de corps du 40e régiment de transmissions de Thionville de 2013 à 2015. Elle est la troisième femme à accéder à ce poste au sein de l’Armée de terre[1]. Au cours de son commandement, son régiment prend part aux opérations Serval et Barkhane pendant la Guerre du Mali[7].

À l'issue de son mandat de deux ans, elle est nommée au Commandement des forces terrestres (2015-2016) puis à l'inspection de l'Armée de terre pour un an (2016-1017)[3]. Elle est ensuite auditrice de la 70e session nationale de l'Institut des hautes études de Défense nationale et du Centre des hautes études militaires (2017-2018)[e]. Après cette formation, elle est nommée chef de la mission cyber et transformation numérique de l’Armée de terre.

Par décret du , Anne-Cécile Ortemann est promue général de brigade et nommée déléguée adjointe à l'information et à la communication de la défense à compter du [f]. Par décret du , elle est promue général de division.

Elle est la cinquième femme à accéder au grade de général de brigade dans l’Armée de terre française, après les généraux Andrée Tourne (1988), Anne-Marie Meunier (1990), Christine Chaulieu (2017) et Dominique Vitte (2019)[9],[10]. Le général Chaulieu ayant été admis en 2e section en 2019[g], Anne-Cécile Orteman et Dominique Vitte sont depuis août 2019 les deux seuls officiers généraux feminins de l’Armée de terre française en activité[11].

Le , elle devient directrice adjointe de l'Agence du numérique de la défense[h].

Grades militaires[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Frédérique Thisse, « Femme de tête pour hommes de troupe », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Corinne Laurent, « Colonel Anne-Cécile Ortemann, l’esprit d’engagement », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e Biographie du général Ortemann sur le site du ministère des Armées.
  4. a et b « Mon colonel est une femme, et alors ? », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Colonel Anne-Cécile Ortemann », sur Wombat, Women In Combat (consulté le 21 mars 2020).
  6. Anne-Cécile Ortemann, « Témoignage VI », dans Claude Wéber, Les femmes militaires, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-4269-3, présentation en ligne), p. 231-236.
  7. a et b « Ortemann Anne-Cécile », dans Claude Wéber, Les femmes militaires, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-4269-3, lire en ligne), p. 267.
  8. Cyril Destracque, « À Thionville, une femme va commander le 40ème RC », France Bleu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Christina Mackenzie, « Portrait: le général Christine Chaulieu », sur Forces Opérations Blog,
  10. Nadia Bouchenni, « 14 juillet : l'armée française se féminise, pour le bien des femmes militaires ? », TV5 Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Laurence Schmitt, « Anne-Cécile Ortemann, général de l'Armée de terre : « Je suis la preuve que c’est possible » », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).