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Carnivore (régime alimentaire)

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Le tigre est un carnivore notable.
Dionée attrape-mouche, une plante carnivore bien connue.
Martin-pêcheur avalant une grenouille.

Un carnassier ou carnivore est un être vivant dont le régime alimentaire est principalement fondé sur la consommation de chairs ou de tissus d'animaux vivants ou morts. La carnivorie[1] concerne de nombreux groupes d'animaux qui peuvent être chasseurs, charognards ou encore parasites mais aussi les plantes carnivores chez qui ce régime est apparu six fois dans cinq ordres différents au cours de l'évolution[2].

Dans le monde animal et au sein des écosystèmes, pour les carnivores, l'accès à la ressource alimentaire a un coût[3]. Ce coût est énergétique et a aussi des conséquences en matière de sécurité (certaines proies se défendent et peuvent blesser ou tuer le carnivore). Ce coût joue un rôle dans les « équilibres prédateurs-proies ».

Spécialisations

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  • Les piscivores mangent du poisson.
  • Les insectivores mangent des insectes.
  • Les charognards ou nécrophages se nourrissent d'animaux tués par d'autres qu'eux.
  • Les carnassiers se nourrissent quasi exclusivement de viande qu'ils ont tuée eux-mêmes contrairement aux omnivores qui ont une alimentation diversifiée et pourront aussi manger des aliments d'origine végétale.

Menaces liées au régime alimentaire carnivore

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En raison de leur position dans la pyramide alimentaire les animaux carnivores (superprédateurs notamment) sont les plus exposés à la bioaccumulation de polluants via le réseau trophique[4].

Les carnivores ont en moyenne besoin de se déplacer sur des distances plus importantes que les autres pour suivre ou trouver leurs proies[4]. Ils peuvent être attirés par les animaux blessés ou morts, éventuellement empoisonnés, porteurs de grenaille de plomb toxique (source de saturnisme animal) ce qui les surexpose à la pollution routière et au phénomène de roadkill.

Une étude récente (2017) a confirmé que le changement d'affectation des terres et en particulier les routes sont une menace majeure pour la biodiversité, notamment chez les carnivores (mortalité directe et fragmentation des territoires qui isole les populations et affecte leur viabilité à long terme)[4].

C’est la première évaluation faite à échelle planétaire sur l'exposition des mammifères carnivores terrestres aux routes.

Elle prend en compte une estimation des densités critiques des routes et des tailles de patch écopaysagers critiques pour la survie de chaque espèce. Ces données sont intégrées dans un modèle spatialement explicite et incluant les traits de vie de ces espèces.

La distribution de la taille des fragments de paysage a été calculée pour chaque espèce carnivore en croisant la densité du réseau routier globale sur son territoire pour chaque espèce. La proportion des fragments écopaysagers de taille insuffisante (d’après les données disponibles) est utilisée comme indice de la vulnérabilité aux routes[4], ce qui donne des résultats pouvant sous-estimer le risque réel car ces carnivores sont aussi exposés à d'autres risques (bioconcentration de polluants dans la chaine alimentaire par exemple).

Les carnivores les plus exposés aux routes sont membres de cinq familles : Felidae, Ursidae, Mustelidae, Canidae et Procyonidae. Un tiers de ces espèces n’avaient pas encore été explicitement identifiées par l'UICN comme menacées par les routes[4].

Selon ce modèle le délai avant extinction pourrait être d’un siècle pour certaines espèces (ex : lynx ibérique) et les espèces devraient disparaitre d’abord dans les régions à densité routière moyenne à élevée (Europe), mais aussi, étonnamment, dans les régions où la densité routière est relativement faible[4].

Les points chauds quant au nombre d'espèces menacées localement par les routes sont en Amérique du Nord et en Asie. L’étude invite à réévaluer le degré de menaces pour celles des espèces qui n'ont pas déjà été reconnues comme fortement touchées par les routes[4].

Ce cadre peut être réutilisé à différentes échelles spatiales pour évaluer les effets du développement des réseaux de transport et prioriser différemment la construction routière en identifiant mieux des zones de conservation et les espèces nécessitant des mesures restauratoires, d’atténuation ou de compensatoires adéquates[4].

Notes et références

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  1. Jean-Philip Brugal, Armelle Gardeisen et Arnaud Zucker, Prédateurs dans tous leurs états : évolution, biodiversité, interactions, mythes, symboles : actes des rencontres, 21-23 octobre 2010, Éd. APDCA, (ISBN 2-904110-51-8 et 978-2-904110-51-1, OCLC 800547721, lire en ligne)
  2. (en) V. Albert, S. Williams et M. Chase, « Carnivorous plants : phylogeny and structural evolution », Science, vol. 257, no 5076,‎ , p. 1491-1495 (DOI 10.1126/science.1523408)
  3. (en) Carbone C, Teacher A, Rowcliffe J (2007) The costs of carnivory. PLoS Biology, 5, 363–368.
  4. a b c d e f g et h Ceia-Hasse A, Borda-de-Agua, Grilo C & Pereira H.M (2017) Global exposure of carnivores to roads ; Global Ecology and Biogeography ; 26 January 2017 ; DOI: 10.1111/geb.12564 Open Access / Creative Commons 4.0

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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