Angre

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Angre
Angre
Vue générale avec le clocher de l'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Honnelles
Code postal 7387
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Angrois(e)[1]
Population 756 hab. (1/1/2020[2])
Densité 125 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 22′ 01″ nord, 3° 41′ 44″ est
Superficie 604 ha = 6,04 km2
Localisation
Localisation de Angre
Localisation d'Angre au sein de Honnelles
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Angre
Liens
Site officiel http://www.angre.eu

Angre est une section de la commune belge de Honnelles, située en Région wallonne dans la province de Hainaut. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Le hameau est traversé par une rivière affluent de l'Escaut, la Grande Honnelle.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Angra (1075 ; 1111 ; 1144), Angres (1090), Angrae (1119), Angre (1145 ; 1152 ; 1181 ; 1222 ; 1224)[3].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Il s'agit au départ d'un appellatif d'origine germanique angra qui veut dire « prairie ». C'est l'ancien nom du cours d'eau la Grande Honnelle[4]. Il s'agit d'un processus commun de transfert d'un hydronyme à un toponyme.

Ce mot est apparenté à l'allemand Anger « terrain herbeux, place de village », terme désuet issu du vieux haut allemand angar et apparenté au suédois äng « pré »[5]. Il est basé sur la même racine indo-européenne que le latin ancrae (pluriel) « bandes herbeuses (ou végétalisées) au bord d'une rivière » et le grec ákros « vallée »[5]. L'apparentement avec le latin et le grec suggère que le nom de la rivière lui-même, est tiré du nom de la bande herbeuse ou des prés qui s'étendaient tout au long de son cours, sens qu'avait sans doute aussi le germanique commun, c'est-à-dire « bande herbeuse le long d'une rivière, pré le long d'une rivière ».

L’Angre a aussi donné son nom à l’Angrel, affluent de celui-ci qui s'est également fixé dans le toponyme Angreau (Angrel 1119, ANGR- + suffixe diminutif gallo-roman -ELLU) selon le même processus qu'Angre[3].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'ancienneté de Angre est attestée par un camp préhistorique, des vestiges romains et d'une nécropole franque[6].

Une seigneurie possédée par une famille dite " d'Angre " est signalée dès le XIe siècle qui passe successivement aux comtes de Hainaut, aux familles de Beaufort, Henin-Liétard, Musars, de Solesmes, de Sars, de Roisin, de la Tramerie et de Sainte-Aldegonde[7].

La seigneurie principale comprenait le village, avec son église, et une grosse partie de la campagne environnante, ainsi que le bois d’Angre, une résidence fortifiée « La Loquetière » et le moulin banal[6].

Guillaume de Sars Ier a été seigneur d'Angre et grand-bailli du Hainaut.

Son fils Guillaume de Sars II lui a succédé dans la seigneurie[8].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Curiosités touristiques[modifier | modifier le code]

Le Caillou-qui-bique situé dans le bois d'Angre.
  • Le Caillou-qui-bique est situé le long de la Grande Honnelle. Ce poudingue (sédiment de roches dures), vieux de 370 millions d'années, a une hauteur de plus ou moins 25 mètres. Selon la vieille croyance populaire, ces roches auraient, pour la plupart, une origine diabolique. Sa forme rappelle un visage humain.
  • La chapelle Saint-Roch et sa table d'orientation : située à l'extrémité occidentale du village, la chapelle est érigée à plus de 69 mètres de hauteur et offre une formidable vue de la région. Une table d'orientation se trouvant à côté d’elle permet notamment le repérage de 39 clochers. Cet endroit est le seul du plateau hennuyer d’où l'on peut découvrir, par temps clair, un panorama où l'œil parcourt 315 km2.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Jouret, Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain, Borinage, Haut-Pays. Un passé recomposé. Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, XIII).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 36
  2. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  3. a et b (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), t. I, Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne), p. 58.
  4. Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2-87386-733-1, BNF 42445488), p. 99
  5. a et b Duden, Das Herkunftswörterbuch, Etymologie der deutschen Sprache, Duden Band 7, Duden Verlag. p. 35b.
  6. a et b « Angre », sur Villes et villages de la vallée de la…, (consulté le ).
  7. « Angre - Angreau », sur Honnelles - La Commune (consulté le ).
  8. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 251, lire en ligne.
  9. « connaitrelawallonie.wallonie.b… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).