Angèle Blot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Angèle Blot
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Maître

Angèle Blot, née le à Paris et morte le à Nice, est une harpiste, compositrice et professeure de musique française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Angèle Athénaïs Blot naît à Paris le [1]. Elle est la fille d'Eugène Blot, parfumeur, et de Françoise-Elisa Bestel[2]. Elle est la cousine de Jules Levallois, dont elle fréquente le salon littéraire[3].

Élève de Théodore Labarre au Conservatoire national, elle obtient le deuxième prix en harpe lors du concours de 1869[4]. Elle supplée Labarre lors de ses dernières années d'enseignement, avant son décès en 1870[5]. En , elle ouvre son propre cours de harpe, chez elle, au 26 rue Baudin[5], puis un second cours, gratuit, « afin de vulgariser l'excellente méthode de son professeur Théodore Labarre » et destiné aux « jeunes personnes déjà musiciennes »[6]. Elle ouvre un autre cours l'année suivante, dans les locaux d'Érard, fabricant de pianos et de harpes[7]. Au cours des années 1870-1880, elle joue régulièrement dans la salle de concert d'Érard, notamment pour faire entendre ses propres compositions[8],[9],[10]. Elle donne un concert pour représenter les harpes Érard lors de l'Exposition universelle de 1878[11].

En 1881, elle accompagne la cantatrice Marie Sasse pour une tournée dans le centre de la France[12]. Elle ouvre un nouveau cours de harpe en 1882, à l'École internationale de musique de Paris[13].

En 1884, elle est pressentie pour devenir professeure de harpe au Conservatoire, mais ce poste est finalement donné à Alphonse Hasselmans[N 1],[14].

Elle épouse le Antoine Raynaud[N 2], parfumeur et ancien maire de Levallois-Perret. Elle est qualifiée de « professeur de musique » et « officier d'académie » sur son acte de mariage[2].

Le journal Le Ménestrel la qualifie d'« excellente harpiste-compositeur »[8], « chez qui le talent du virtuose est doublé de celui d'un compositeur élégant »[9], et « une de nos artistes les plus connues et les plus aimées »[15]. Dès 1874, le journal la compare à Félix Godefroid, jugeant que la harpe de Marie-Antoinette conservée au Musée du Conservatoire serait jouée « mieux encore par la belle et sympathique Angèle Blot » que par Godefroid[16]. Le sculpteur Martial Adolphe Thabard expose son buste en terre cuite lors du Salon de 1884[17].

Angèle Blot meurt en 1913 à l'hôtel Régina de Nice[18]. Veuve, elle lègue par testament aux Petites Sœurs des pauvres de Levallois-Perret la somme de 100 000 francs[19].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Liste des œuvres répertoriées sur le site Présence Compositrices[20] :

Musique instrumentale[modifier | modifier le code]

  • Fantaisie pour la harpe sur des motifs de « Mignon », 1875. Partition sur Gallica.
  • Le Rêve d'Ossian. Mélodie caractéristique pour harpe, opus 39, 1880.
  • Marche des Amazones, opus 42, 1884.
  • Voix des anges. Mélodie pour harpe, opus 40, 1884.
  • Dans les montagnes. Rêveries pour violon avec accompagnement de piano, opus 46, 1885.
  • Fantaisie héroïque, opus 50, 1886.

Musique vocale[modifier | modifier le code]

Orchestre[modifier | modifier le code]

  • La Fanion ! Marche, 1882.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Un journaliste de La Nation regrette qu'Hasselmans soit préféré à Blot : « On ne peut songer à un tel choix, lorsque des candidats français du plus haut mérite, notamment Mlle Angèle Blot, sont sur les rangs. »
  2. Dit Antonin Raynaud.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance du , reconstitué le , Paris 5e (ancien), Archives de Paris [lire en ligne] (vues 44-47/51)
  2. a et b « Acte de mariage d'Antoine Raynaud et Angèle Blot, Archives de Paris, n°974 »
  3. Albert Cim, « Les coulisses du monde littéraire », La Revue,‎ , p. 62-63 (lire en ligne)
  4. « Conservatoire impérial de musique et de déclamation. Concours, année 1869 », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  5. a et b « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  6. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  7. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  8. a et b « Concerts annoncés », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  9. a et b « Concerts annoncés », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  10. « Concerts annoncés », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  11. « Concerts et soirées », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  12. « Concerts et soirées », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  13. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  14. « Le Rideau », La Nation,‎ (lire en ligne)
  15. « Nouvelles diverses », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  16. A. Elwart, « Une visite au Musée instrumental du Conservatoire national de musique », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
  17. Catalogue illustré du Salon, Paris, Société des Artistes français, (lire en ligne), p. LXIV
  18. Acte de décès no 283 du , Nice, Archives départementales des Alpes-Maritimes [lire en ligne] (vue 72/422)
  19. « Legs veuve Raynaud », sur Gallica, Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine, (consulté le ), p. 477
  20. « Angèle BLOT », sur Présence Compositrices (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • « Angèle BLOT », sur Présence Compositrices (consulté le )