Angèle Bassolé-Ouédraogo

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Angèle Bassolé-Ouédraogo, née le à Abidjan en Côte d'Ivoire, est une journaliste et poète canado-burkinabé.

Chercheuse à l'Université d'Ottawa, elle consacre sa thèse de doctorat à la poésie des femmes africaines d'expression française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formations[modifier | modifier le code]

Angèle Bassolé Ouédraogo passe son enfance et sa jeunesse à Abidjan. Elle obtient une Maîtrise en Lettres à l'Université de Ouagadougou, un Doctorat en Lettres à l'Université d'Ottawa et un Diplôme de Journalisme à l'Université de Montréal[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Elle entame sa carrière comme enseignante au Burkina Faso, et ensuite au Canada où elle réside depuis 1992[1].

Également chercheuse à l'Université d'Ottawa à l'Institut d'études féministes et de genre, sa thèse de doctorat est consacrée à la poésie des femmes africaines d'expression française[2].

Au début des années 2000, elle crée les Éditions Malaïka visant la promotion de la littérature africaine, et notamment burkinabé[1].

Angèle Bassolé-Ouédraogo a publié plusieurs poésies. Elle reçut le prix Trillium (en) de poésie en 2004, pour Avec tes mots, édité en 2003 aux Éditions Malaïka[3],[4]. En 2008, Les Porteuses d'Afrique ! est finaliste au Prix du livre d’Ottawa[5]. Bassolé-Ouédraogo a aussi publié dans le bi-hebdomadaire L'Événement (journal du Burkina Faso).

La poétesse se revendique féministe[6], qu'elle définit comme :

« Être féministe pour moi, c’est reconnaître son état, son identité de femme. C’est reconnaître que nous vivons dans un monde d’hommes et que nous devons travailler à l’égalité, à l’affirmation de nos droits. Je comprends la réaction des hommes, leur aversion face au féminisme. Mais pas celle des femmes. Les hommes pensent que le féminisme consiste à venir les évincer pour prendre leur pouvoir.

Ce n’est pas une guerre des sexes, ce n’est pas une guerre contre les hommes. C’est un combat qui traduit les aspirations à de meilleures conditions de vie pour les femmes et pour les hommes. Il faut que les hommes et les femmes comprennent qu’on doit travailler ensemble. Il faut travailler à dépouilIer le féminisme du trop de préjugés qui l’entourent. Je travaille à la publication d’un ouvrage sur le féminisme. Et l’idée est très bien accueillie. »

Thèmes[modifier | modifier le code]

Angèle Bassolé-Ouédraogo explore le thème de la liberté dans son premier recueil de poésie, Burkina Blues[7].

Avec tes mots est qualifié de littérature de combat par Frantz Fanon. Le poème interroge les dirigeants politiques africains, par une recherche approfondie de la langue, de l'histoire et des mythologies africaines. La poétesse emploie des figures de styles et un métalangage poétique pour déranger, perturber le lectorat et l'inviter à développer sa réflexion[8].

Son troisième ouvrage, Sahéliennes, paru en 2006, est un recueil de poésie dont le nomadisme est le thème transversal. Il est abordé tant du côté géographique que des vécus intimes des habitants et habitantes[9].

Dans Les Porteuses d'Afrique ! Angèle Bassolé-Ouédraogo rend hommage au matrimoine africain, dont les vers déclament les noms de femmes illustres. Elle y dénonce également un continent qui semble soumis aux violences politiques et sociales, et manifeste l'engagement de celles et ceux qui résistent. La forme du chant est employé ici, comme référence à la poésie traditionnelle[10].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Article[modifier | modifier le code]

  • Angèle Bassolé-Ouédraogo, « D'Orphée à Prométhée: La poésie africaine au féminin », AFLIT,‎ (lire en ligne)
  • Angèle Bassolé Ouédraogo, « Et les Africaines prirent la plume! Histoire d'une conquête », Mots pluriels, no 8,‎ (lire en ligne Accès libre)

Traduction[modifier | modifier le code]

  • (pt) Angèle Bassolé-Ouédraogo, Mulheres do Sahel, Portugal, Europress, 76 p. (ISBN 9789725592823)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Angèle Bassolé Ouédraogo », sur aflit.arts.uwa.edu.au (consulté le )
  2. Angèle Bassolé Ouédraogo, « L'écriture poétique au féminin en Afrique noire francophone (1965-1993) : spécificités et originalités : Thèse de doctorat », sur Université d'Ottawa, (consulté le )
  3. « Prix littéraire Trillium | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  4. Paul-François Sylvestre, « Premier prix Trillium de langue française », sur l-express.ca, (consulté le )
  5. « Journée franco-ontarienne », sur Faculté des arts (consulté le )
  6. « Angèle Bassolet : La : poétesse burkinabè des éditions Malaika », sur lefaso.net (consulté le )
  7. « Mots Pluriels Toussaint Kafarhire Murhula, SJ. », sur motspluriels.arts.uwa.edu.au (consulté le )
  8. Frederick Case, « Le phénix des mots. Angèle Bassolé-Ouédraogo, Avec tes mots, Ottawa/Ouagadougou, Éditions Malaika/Sakofa, 2003 », Liason, no 123,‎ , p. 49 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne)
  9. Paul Savoie, « Ligne de faille / Angèle BASSOLÉ-OUÉDRAOGO, Sahéliennes, poésie, collection « Fugues / Paroles », Éditions L’Interligne, 2006, 168 p. », Liaison, no 135,‎ , p. 64–64 (ISSN 0227-227X et 1923-2381, lire en ligne, consulté le )
  10. Tanella Boni, « Voyages en poésie 2 : Sortir du silence », Africultures, vol. 74-75, nos 3-4 « Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora »,‎ , p. 195-198 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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