André Villiers (homme politique)

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André Villiers
Illustration.
André Villiers en 2017.
Fonctions
Député français
En fonction depuis le
(6 ans, 10 mois et 2 jours)
Élection 18 juin 2017
Réélection 19 juin 2022
Circonscription 2e de l'Yonne
Législature XVe et XVIe (Cinquième République)
Groupe politique LC/UAI/UDI (2017-2022)
HOR (depuis 2022)
Prédécesseur Jean-Yves Caullet
Conseiller général puis départemental de l'Yonne
En fonction depuis le
(32 ans et 25 jours).
Réélection 22 mars 1992
15 mars 1998
21 mars 2004
20 mars 2011
29 mars 2015
27 juin 2021
Circonscription Canton de Vézelay (1992-2015)
Canton de Joux-la-Ville (depuis 2015)
Président du conseil général puis départemental de l'Yonne

(6 ans, 3 mois et 12 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Jean-Marie Rolland
Successeur Patrick Gendraud
Sénateur français

(2 ans, 10 mois et 23 jours)
Élection 26 septembre 2004 (suppléant)
Circonscription Yonne
Groupe politique UCR
Prédécesseur Henri de Raincourt
Successeur Henri de Raincourt
Maire de Vézelay

(3 ans et 15 jours)
Prédécesseur Simone Galtier
Successeur Claude Michon
Maire de Pierre-Perthuis

(6 ans, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Louis Raffeneau
Successeur François Rougier
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Avallon (Yonne)
Nationalité Française
Parti politique UDI
HOR
Diplômé de Université de Bourgogne
Profession Agriculteur

André Villiers, né le à Avallon (Yonne), est un homme politique français, ancien sénateur et président du conseil départemental de l'Yonne. Il est depuis le député de la 2e circonscription de l'Yonne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Agriculteur de profession, André Villiers, est élu maire de Vézelay en mars 2008. Quelques mois plus tard, le , il devient sénateur de l'Yonne, en remplacement de Henri de Raincourt, nommé au gouvernement[1].

Président départemental de l'UDI depuis , André Villiers est élu président du conseil général de l'Yonne le [2]. Il est réélu à ces fonctions le .

Le , il est élu député de la 2e circonscription de l'Yonne, avec 54 % des suffrages exprimés au second tour, soit 21 % des inscrits[3].

Il siège dans les rangs de l'opposition durant son premier mandat puis, au terme de celui-ci, rejoint Horizons, le mouvement d'Édouard Philippe, et est investi par la majorité présidentielle aux élections législatives de 2022[4].

Il est au cours de son mandat l'un des députés les moins actifs de l’Assemblée nationale selon le magazine Capital[4].

Prises de position[modifier | modifier le code]

Soutien au régime autoritaire de l'Azerbaïdjan[modifier | modifier le code]

André Villiers est un relais habituel en France de l'Azerbaïdjan[5], considéré comme un pays au régime politique autoritaire et régulièrement mis en cause par les organisations de défense des droits de l'Homme[6]. En , André Villiers rencontre Ilham Aliyev à Paris et le félicite de sa réélection en 2013, pourtant épinglée par l'OSCE pour des importants problèmes et irrégularités dans le scrutin. Néanmoins, il reconnait en 2013 devant les journalistes de France 3 Bourgogne que « l'Azerbaïdjan a sans doute des progrès à faire en démocratie »[6]. En 2014, il publie un article[7] où il glorifie le régime, décrivant le pays comme « un des meilleurs exemple de tolérance dans le monde », sans jamais mentionner la répression contre les opposants politiques au régime et l'emprisonnement de journalistes[8].

Depuis 2009, il y fait régulièrement des déplacements pour y promouvoir les filières bovine et viticole icaunaise. Cependant, il réfute aujourd'hui les partenariats qu'il a mis en place entre le pays du Caucase et l'Yonne depuis 2011, stipulant en 2017 « il n'y a pas de coopération officielle entre le département de l'Yonne et l'Azerbaïdjan ». Il est vice-président de la XVe législature du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan à l'Assemblée nationale[9]. Il fait aussi partie du conseil d'administration de l'Association des amis de l'Azerbaïdjan, organe majeur dans la stratégie d'influence de l'Azerbaïdjan pour promouvoir son image auprès des pays étrangers. En , il a ainsi soutenu le régime azerbaïdjanais et témoigné contre deux journalistes dans un procès pour diffamation intenté en France par l'État azerbaïdjanais. Le , le tribunal correctionnel de Nanterre a jugé la procédure intentée par l'Azerbaïdjan irrecevable, invoquant la censure politique[10]. La dictature est classée par Reporters sans frontières (RSF) 163e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse[11].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

En cours
  • Député de la deuxième circonscription de l'Yonne depuis 2017
  • Conseiller départemental de l'Yonne, élu du canton de Joux-la-Ville depuis 2015
  • Membre de la commission des affaires économiques depuis 2017
  • Membre mission d'information commune sur le foncier agricole depuis 2017
Antérieurs

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Boutin renonce à son siège de députée », Libération, 23 juillet 2009
  2. « André Villiers élu président dans l'Yonne », France 3 Bourgogne Franche-Comté, 31 mars 2011.
  3. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  4. a et b Barthélémy Philippe, « Les députés les plus bosseurs, et ceux qui en font le moins », sur Capital.fr, .
  5. Benoît Vitkine, « A Nanterre, deux journalistes français face à la « dictature » azerbaïdjanaise », sur Le Monde, (consulté le ).
  6. a et b « Des élus bourguignons auraient-ils des relations suspectes avec l'Azerbaïdjan ? », France 3 Bourgogne-Franche-Comté,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. https://www.lemoci.com/wp-content/uploads/2014/06/Publiscopie-Azerbaidjan-2014.pdf
  8. Aude Massiot, « «L'Azerbaïdjan est une dictature mais ça ne dérange pas l'Europe» », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Assemblée Nationale, « Composition du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan au 11 novembre 2018 - 15ème législature - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  10. « L’Azerbaïdjan perd son procès face à deux journalistes de « Cash Investigation » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Classement mondial de la liberté de la presse 2018 | Reporters sans frontières », RSF,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]