André Galoux

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André Galoux
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André Galoux à San Vito di Cadore en 1970

Naissance
Froidchapelle (Belgique)
Décès (à 101 ans)
Namur (Belgique)
Nationalité Belge
Domaines Forêt, écologie
Institutions Université libre de Bruxelles Station de recherches des Eaux et Forêts de Groenendaal
Diplôme Ingénieur agronome Eaux et Forêts (Institut agronomique de Gembloux)
Renommé pour Travaux relatifs à l'Ecoclimatologie forestière
Distinctions Prix Émile Laurent (1956)(Académie royale des Sciences de Belgique), prix Adolphe Wetrems (1970) (Sciences naturelles, Académie Royale de Belgique)

André Galoux, né le à Froidchapelle et mort le à Namur, est un ingénieur agronome (Eaux et Forêts) belge, connu pour ses travaux sur l’écosystème de la forêt et plus particulièrement pour ses études à propos de la chênaie mélangée calcicole de Virelles-Blaimont, station pilote du Programme biologique international (1963).

Biographie[modifier | modifier le code]

André Galoux étudie l’agronomie à l’Institut agronomique de Gembloux[1],[2],[3] (devenu Faculté des Sciences agronomiques et aujourd’hui Gembloux Agro-Bio Tech, Université de Liège).

Diplômé en 1937, il accomplit son service militaire et est mobilisé en . Il fait la Campagne des 18 jours en et est fait prisonnier par l’armée allemande sur la Lys. Alors transféré dans un camp de prisonniers dans les Sudètes en Tchécoslovaquie, il y passera cinq ans en captivité. Libéré en , il est attaché en 1946 à la Station de recherches des eaux et forêts de Groenendaal. Il y fera sa carrière pour en devenir le directeur en 1976.

En 1958, il devient chargé de cours à l'Université libre de Bruxelles (ULB), puis professeur extraordinaire en 1959 et ensuite professeur ordinaire en 1970[4].

Il étudie différents aspects de la forêt : l’entomologie forestière (les ravageurs des peuplements forestiers), la faune du sol, la génétique écologique appliquée aux espèces ligneuses.

En 1950, il est choisi par l'OCDE, avec sept autres chercheurs européens, pour participer à une mission dans l’est et le nord-ouest des États-Unis, afin d’étudier des espèces forestières susceptibles d’être implantées en Europe. Les forêts de sapin de Douglas feront notamment l’objet l’attention de cette mission et les peuplements sélectionnés fournissent encore les graines qui sont utilisées en Europe.

En tant qu'expert belge auprès du Marché Commun, il est chargé de réaliser pour le compte du Comité spécial du Katanga une reconnaissance et une étude des forêts au Congo belge, afin d’y développer une sylviculture appropriée.

L'administration des Eaux et Forêts le charge de concevoir le diorama du pavillon belge consacré à la forêt, à la chasse et à la pêche lors de l'Exposition universelle de 1958 de Bruxelles (Expo 58)[5]. La même année, il développe le concept des Territoires écologiques, nouveau système de classification des milieux intégrant types de sols et climats, qu’il applique dans une cartographie du sud de la Belgique[6].

Il dirige de 1957 à 1962 le Centre d'écologie générale de la Station de recherches des eaux et forêts de Groenendaal[7]. En 1963, grâce au Centre national d’écologie générale, il conçoit et dirige l’installation en forêt d’une station écoclimatologique à Virelles-Blaimont[8],[9] enregistrant en continu une cinquantaine de paramètres physiques destinés à évaluer le fonctionnement de l’écosystème forestier. Ses travaux sur les flux et transferts d’énergie dans les écosystèmes forestiers furent récompensés du Prix Wetrems[10].

Il est professeur visiteur aux Universités de Göttingen et de Padoue, et donne des conférences aux participants des Jeunesses scientifiques de Belgique et des candidats Guide-Nature[11].

Il est également spécialiste de sylviculture. Il se penche sur les problèmes liés aux monocultures équiennes d’épicéa, conçoit et met en œuvre la transformation de ces peuplements en forêt jardinée d’âges multiples en se basant sur des critères écologiques. Il applique à la chênaie le modèle de la futaie jardinée réservé jusqu’ici aux forêts de sapin pectiné et de hêtre[12].

Administrateur de la Société royale forestière de Belgique, il est responsable de la revue qu’elle publie Silva Belgica, autrefois appelée Bulletin de la Société royale forestière de Belgique. Il a présidé le conseil de gestion du lac de Virelles (Réserve naturelle agréée du Domaine de Virelles), dans sa région d'origine.

Il meurt le (à 101 ans)[13],[14] et est inhumé à Lompret (Chimay).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les Forêts de l’Amérique septentrionale tempérée : Leur introduction en Belgique (Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série A, no 7), , 141 p. (lire en ligne [PDF]).
  • « Le sapin de Douglas et la phytogéographie », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série B, n°20, 1951, 132p.
  • « Les principales essences forestières de l'Amérique septentrionale tempérée: leur introduction en Belgique », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série B, n°3, 1951, 141p.
  • « La chênaie sessiliflore de Haute Campine. Essai de Biosociologie », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série A, n°8, 1953, 235p.
  • « Catalogue de l'arboretum de Groenendaal », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série B, n°19, 1955, 280p.
  • Les territoires écologiques du Sud-Est belge, en collaboration avec J .Delvaux. Trav. H.S., Centre d’écologie générale, 2 vol, 1962, 315p.
  • Écosystèmes et biosphère, vol. 2. Document pédagogique à destination des enseignants du secondaire, Ministère de l’éducation nationale et de la culture, 1962, 128p.
  • La chênaie mélangée calcicole de Virelles-Blaimont, en Haute Belgique, en collaboration avec Froment. A, Tanghe. M, Duvigneaud.P, Denayer-De Smet. S, Schnock.G, Grulois.J, Mommaerts-Billiet.F, Van Severen.J.P., Unesco,1971, Actes Coll. Bruxelles ,1969, p. 635-675
  • « La transformation d'une pessière pure équienne en peuplement mélangé d'âges multiples : l'expérience "Le Ronchis", 1948-1978 », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série B, n°43, 1973, 124p.
  • « La chênaie calcicole de Virelles-Blaimont .Flux d’énergie radiante et transferts dans l’écosystème (1964-1967) », Trav. Stat. Rech. Eaux et Forêts Série A, 1973, 124p,.
  • « Radiation, heat, water and carbon dioxide balances » A. Galoux et al., Dynamic properties of forest ecosytems, Cambridge,Cambridge University Press,1981, p.87-204
  • Les chênes pédonculé et sessile en France et en Belgique : écologie, économie, histoire, sylviculture, Anne Bary-Lenger et Jean-Paul Nebout ; avec la collab. de Alain Delaunay, André Galoux, Gilbert Rousseau, 1993, 604p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Éloges aux Professeurs honoraires, carrière de A. Galoux », Année académique 1983-1984, Université Libre de Bruxelles.
  2. « Carrière de A. Galoux, rapport de l’AGO du 7 mars 1987 », Bulletin d’information de l’Association Royale des Ingénieurs de Gembloux, 5 octobre 1987
  3. Georges André, «  André Galoux », Au Pays des Rièzes et des Sarts, n°172, 2003 racine-d-ardennes.fr
  4. (en) The World Of Learning 1972-73, vol. I, Europa Publications, p. 147
  5. J. P., « Journées forestières franco-belges », Revue forestière française, no XI,‎ , p. 727 (lire en ligne)
  6. Hugues Claessens et al., « Mise au point d’un modèle cartographique pour la description des stations forestières en Ardenne belge », Biotechnol. Agron. Soc. Environ., 2002, 6(4), p. 212
  7. Michel Dupuy, Les Cheminements de l’écologie en Europe: Une histoire de la diffusion de l’écologie au miroir de la forêt, 1880-1980, L'Harmattan, 2004, p. 205
  8. « Plan communal de développement de la nature de Chimay » [PDF], sur ville-de-chimay.be (consulté le ), p. 8, 18
  9. Le site de Virelles-Blaimont a été choisi par le CNEG pour étudier de façon approfondie la structure et la phénologie, les processus climatologiques et édaphologiques de productivité, la productivité primaire et secondaire, les processus de décomposition de la matière organique, le cycle des éléments biogènes.
  10. L. Roussel, « Entropie, sylviculture et écologie », Revue forestière française, no XXX,‎ (lire en ligne [PDF])
  11. « Les CNB ont célébré à Binche les 60 ans d’existence de l’association » [PDF], sur Cercle des Naturalistes de Belgique, L'Erable, In memoriam André Galoux, trimestriel 2/2017 (consulté le ), p. 3, 14
  12. P. Roisin, « Sylviculture des futaies feuillues jardinées », Revue forestière française, XXXIII, 1981 [lire en ligne]
  13. « André GALOUX de Namur », sur En mémoire
  14. « La forêt, la passion du centenaire », sur Vers l'Avenir, (consulté le )
  15. Académie royale de Belgique, Bulletin classe des Sciences,5ème série, tome XLII, Bruxelles, pp682,683,691,1956, lire sur Google Livres
  16. Bulletin de la Classe des sciences, Palais des Académies, 1970 lire sur Google Livres
  17. Moniteur Belge , Journal,14 février 1970,pp 1487-1488
  18. Moniteur belge, 1er janvier 1957, p. 1826 lire sur Google Livres

Liens externes[modifier | modifier le code]