André Neyton

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André Neyton
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Biographie
Naissance
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Nationalité
Activité

André Neyton est un metteur en scène, comédien et auteur dramatique français, né le [1] à Toulon.

Il est connu comme le « défenseur de l'Occitan »[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

André Neyton fait ses études à Toulon puis à Draguignan à l’École normale d’instituteurs. Il enseigne à ses débuts comme instituteur avant de devenir professeur dans l’enseignement secondaire où il restera jusqu’en 1975. Professeur au Collège d'enseignement général de La Garde, il retrouve la villa gallo-romaine de Saint-Michel à La Garde (Var), un domaine oléicole au Haut-Empire, et commence des prospections et des sondages avec ses élèves. Ces travaux supervisés par Marc Gérard, permettent de mesurer l’extension du site et de dégager une pièce sur hypocauste.

Engagé dans une démarche militante d’éducation populaire, très tôt il pratique le théâtre amateur, en particulier avec la troupe toulonnaise Calendal (1957-1965). Il suit des formations dans les stages du Ministère de la Jeunesse et des Sports notamment avec Charles Antonetti, et par ailleurs avec Isaac Alvarez. Plus brièvement avec Nicolas Bataille.

À partir des années soixante, il s’intéresse à la culture et à la langue d’oc dont il découvre avec Guy Martin et Robert Lafont toute la richesse et la réalité présente. En 1966, au festival de Fox-Amphoux, André Neyton monte le premier spectacle occitan d’expression contemporaine, Per jòia recomençar de Robert Lafont. En 1970, au côté de Claudi Marti, Mans de Breish, Patric, il joue dans Oc, spectacle présenté à Pignan en clôture du Colloque sur les langues romanes et la littérature occitane de Montpellier[3]. En 1971, il crée le Centre Dramatique Occitan de Provence dont le premier spectacle, Lo darrier moton de Gaston Beltrame, invité aux Journées du Théâtre des Nations organisées par Jean-Louis Barrault, est joué à La Sorbonne [réf. nécessaire]. En 1973 il monte Dom Esquichote ou le tour de Provence de Baltazar qu’il présente au Festival occitan créé à Avignon par André Benedetto. En 1975, la pièce écrite par Gaston Beltrame, Martin Bidouret o lo còp d’Estat de 1851, qu’il met en scène, est invitée au Festival Mondial du Théâtre de Nancy dirigé par Jack Lang. En 1983, FR3 produit sa mise en scène de La Révolte des  cascavèus de Robert Lafont qui est diffusée nationalement le 13 août 1985. En 1984, il crée le Théâtre de la Méditerranée, destiné à promouvoir les échanges internationaux entre Cultures Régionales de l’Espace Méditerranéen. En 1991, il installe à Toulon le Théâtre de la Méditerranée et le Centre Dramatique Occitan dans un ancien cinéma du Mourillon qu’il transforme en salle de spectacle pluridisciplinaire, l'Espace Comedia[4]. En 2018, il obtient le grand prix littéraire de Provence[réf. nécessaire][5].

Théâtre[modifier | modifier le code]

Mises en scène[modifier | modifier le code]

  • 1963 : Jusqu’à minuit de Claude Santelli. Les vautours de Pierre de Prins.
  • 1964 : Le sacrifice du bourreau, Edouard et Agrippine, L’Azote de René de Obaldia
  • 1966 : Per jòia recomençar de Robert Lafont, créé à Fox-Amphoux
  • 1967 : Le soldat de Marathon de Raymond Jardin, créé à Fox-Amphoux
  • 1972 : Lo darrier moton[6] de Gaston Beltrame
  • 1973 : Dòm Esquichòte ò lo torn de Provença de Bautesar[2] de Robert Lafont.
  • 1974 : Le chant général de Pablo Neruda.
  • 1975 : Martin Bidoret ò Lo còp d’Estat de 1851[6] de Gaston Beltrame
  • 1976 : Poupre et Compagnie[6],[7] de René Merle.
  • 1977 : Mon bèu pais tot estrifat. Spectacle poétique.
  • 1978 : Proprietat privada[6] et Operacion Chòla Babau de Florian Vernet.
  • 1979 : La révolte des cascavèus[6] de Robert Lafont.
  • 1980 : Rapport Wallace Müller[6], adapté de M7 Catalunya, d’Albert Boadella.
  • 1980 : Nini Polyphème, de Florian Vernet.
  • 1983 : La Croisade[6], de Robert Lafont.
  • 1985 : Le venin du théâtre[6], de Rodolf Sirera.
  • 1986 : Odyssée 86. Contes de la Méditerranée.
  • 1987 : Bloody Mary show de Rodolf Sirera.
  • 1988 : Gaspard de Besse d’André Neyton.
  • 1990 : Le siège de Mons d’André Neyton.
  • 1991 : Il viaggio de Jean Siccardi et André Neyton.
  • 1993 : Maurin des Maures de Jean Aicard, adaptation d’André Neyton.
  • 1995 : Odyssée 95. Contes de la Méditerranée.
  • 1997 : René Char. Spectacle poétique.
  • 1999 : Odyssée 2000. Contes de la Méditerranée.
  • 2001 : La farandole de la Liberté d’André Neyton.
  • 2003 : Barras, le Vicomte à l’ail d’André Neyton.
  • 2004 : La légende noire du Soldat O[6],[8],[9],[10],[11] d’André Neyton.
  • 2006 : L’affaire de la Belle Cadière d’André Neyton.
  • 2008 : Du beurre dans les rutabagas[6] d’André Neyton.
  • 2010 : Occitania for ever, Extraits de l’œuvre théâtrale de Robert Lafont.
  • 2011 : Maurin des Maures de Jean Aicard, adaptation d’André Neyton pour randonnée-théâtre.
  • 2015 : Gaspard de Besse, adaptation d’André Neyton pour randonnée-théâtre.
  • 2016 : Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut [6],[12],[13],[14],[15],[16],[17] d’André Neyton.
  • 2023 : Les trompe-la-mort de l'An II d'André Neyton.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisation[modifier | modifier le code]

  • 1983 : La Révolte des Cascavèus (FR3) de Robert Lafont, coréalisation Jean-Philippe Monnier
  • 2008 : Il le fallait [18],[19](Long métrage documentaire sur la Résistance dans le Var)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • 1978 : Poèmas occitans per uèi[20],[21], 33 t vinyle (Ventadorn éd.)

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1960 : Poèmes dans la revue La Cave
  • 2000 : Les Bouffons du marché dans Méditerranée d’une rive à l’autre, éd. de la Renaissance
  • 2001 : La Farandole de la liberté[22], Autres Temps éd.
  • 2003 : Barras, le Vicomte à l’ail [22], Autres Temps éd.
  • 2004 : La Légende Noire du Soldat O [22], Rencontres CDO éd.
  • 2006 : L'Affaire de la belle Cadière [22],[23], Rencontres-CDO éd.
  • 2008 : Du beurre dans les rutabagas [22], Rencontres-CDO éd.
  • 2016 : Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut [22], Rencontres-CDO éd.
  • 2021 : Il fallait être fou, Les Cahiers de l'Égaré éd.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « André Neyton », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  2. a et b TV83.info, « Toulon : André Neyton lauréat du Grand Prix littéraire de Provence. », sur TV83, (consulté le )
  3. Jean Lacouture, « La célébration a réveillé une amertume en pays d'oc », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité)
  4. José Lenzini, « Neyton, le rebelle », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité)
  5. « André Neyton prochain lauréat du Grand Prix Littéraire de Provence »
  6. a b c d e f g h i j et k « Les Archives du spectacles André Neyton », sur Lesarchivesduspectacles.net, Les archives du spectacle
  7. Andres Kristol, Sociolinguistique historique du domaine gallo-roman : enjeux et méthodologies, Peter Lang, , 335 p. (ISBN 978-3-03911-795-6 et 3039117955, présentation en ligne), p. 80
  8. « La légende noire du soldat O », sur tv83.fr, TV83,
  9. « La Légende noire du soldat O », sur st-maximin.fr,
  10. « Spectacle : « La Légende noire du soldat O » », sur Besseges.fr
  11. « 14-18 Mission Centenaire », sur www.var.gouv.fr
  12. « André neyton. Moi Gaston Dominici », sur limpact.fr, Limpact
  13. « Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut », sur chenenoir.fr
  14. « André Neyton retrace l'histoire de l'affaire Dominici », sur laprovence.com, La Provence,
  15. « L'affaire Dominici mise en pièce à Toulon », sur culturebox.francetvinfo.fr, Culture Box France TV Info,
  16. « L'affaire Dominici sur les planches », sur francebleu.fr, France Bleu
  17. « Moi Dominici André Neyton », sur operavenir.com, Operavenir,
  18. « André Neyton : les résistants varois se livrent vraiment », sur Varmatin.fr, Var Matin
  19. « André Neyton Filmographie complète | Auteur-Réalisateur », sur www.film-documentaire.fr
  20. « André Neyton – Poemas Occitans Per Vei », sur Discogs.com
  21. Camille Martel et Jordan Saisset, Musiques occitanes, Le Mot et le reste, , 238 p. (ISBN 978-2-36054-254-3, présentation en ligne)
  22. a b c d e et f « Neyton André », sur idref.fr, Indentifiants et Référentiels pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche
  23. « Sudoc », sur Sudoc.abes.fr

Liens externes[modifier | modifier le code]