André Hossein

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André Hossein
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André Hossein (nom de naissance : Aminoullah Hosseinoff ; en persan امین‌الله حسین ; en russe Аминулла Гусейнов, Aminoulla Gousseïnov), né sujet de l'Empire russe le à Achgabat ou Samarcande[N 1] et mort le à Paris, est un compositeur français d'origine irano-azéri[1],[2].

Il est parfois crédité sous le nom de André Gosselain[3]. Il est le père de l'acteur Robert Hossein.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aminoullah Hosseinoff, dit Amin, est le fils de Ahmed Agha Hosseinoff, marchand azeri de Samarcande[4],[5], et de Roughied Khasson (v. 1880-1905), d'origine perse[N 1].

Sa mère l'initia à la musique. Il poursuit ses études secondaires à Moscou où il développe son talent musical en prenant des cours de violon[6]. Lors de la révolution d’octobre 1917, il quitte Moscou, en 1922. Après un passage par le conservatoire de Stuttgart et Tübingen, il part à Berlin où il est étudiant en médecine. Mais il préfère la musique et en reprend l’étude avec Artur Schnabel et Wilhelm Klatte (en). Puis, il s’installe dans la capitale française et entre au Conservatoire de musique de Paris. Il y étudie la composition avec Noël Gallon, l’orchestration avec Paul Vidal et le piano avec Alfred Cortot.

Le 10 août 1927, il se marie à Paris 12e avec Anna Mincovschi (1904-1998) (parfois appelée Minevskaya), une musicienne et actrice de comédie d'origine juive de Soroca, en Bessarabie, aujourd'hui en Moldavie, qui avait émigré à Paris avec ses parents (Marc Minkovski ou Minkovschi, né avant 1884 et Léa, née avant 1886) après la révolution d'Octobre[7],[5]. Le metteur en scène Robert Hossein est leur fils.

André Hossein se convertit au zoroastrisme, religion qui influencera nombre de ses œuvres. En 1960, il est autorisé à porter le nom Hossein et le prénom André.

À partir de 1958, André Hossein compose beaucoup pour les films réalisés par son fils, avec une certaine prédilection pour les petits ensembles inspirés du Modern Jazz Quartet (vibraphone, piano, basse et percussions), parfois enrichis de cuivres.

Outre ses compositions pour le cinéma, il laisse une œuvre symphonique intéressante et fut un improvisateur remarquable tant au tar (luth perse) qu'au piano.

Filmographie (compositeur)[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

La musique du film Schéhérazade fut choisie, en 1975, pour remplacer la musique – perdue – du ballet Schéhérazade, initialement créée par George Skibine, danseur et chorégraphe de la troupe de Diaghilev, ballet pour lequel ne subsistait que le livret. Le ballet de 1975, mis en scène et chorégraphié par Nima Kiann pour les Ballets persans, fut représenté à l'Opéra de Paris.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Selon son acte de mariage (n° 1086) du 10 août 1927, Paris 12e arrondissement.

Références[modifier | modifier le code]

  1. https://iranicaonline.org/articles/hossein-andr
  2. (ru) « Робер О-ссейн: «Нашу с Мариной Влади семью погубил русский быт» », sur aif.ru,‎ (consulté le )
  3. a et b « Les Gens du cinéma © », sur www.lesgensducinema.com (consulté le ) et « Les Gens du cinéma © », sur www.lesgensducinema.com (consulté le )
  4. Robert Hossein, membre de L’Association des amis de l'Azerbaïdjan lors du « Village de l’Azerbaïdjan » à Paris en septembre 2014 : « Les parents de mon père étaient azeris et quand je suis allé à Bakou, j'ai été bouleversé par la nostalgie que j'ai éprouvée. », L’Association des amis de l'Azerbaïdjan, septembre 2014
  5. a et b Christian Chandon, « Les origines orientales de Robert Hossein », sur Courrier picard, (consulté le )
  6. Ashkan Noroozkhani : André Hossein, compositeur et musicien d’un Iran utopique (1905-1983) , Hommes & Migrations, 2022/3 (n° 1338), p. 123-125. DOI : 10.4000/hommesmigrations.14293.
  7. Selon le programme Le Plus Grand Cabaret du monde, présenté par Patrick Sébastien le 22 septembre 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]