André Buffet

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André Buffet
André Buffet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
MirecourtVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Anne Joseph Paul André BuffetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Père
Mère
Louise Marie Pauline Target (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique

Aimé Joseph Paul André Buffet, né le à Paris et mort le [1] à Mirecourt, est un militant nationaliste et monarchiste français. Proche de Paul Déroulède, il fréquente les milieux royalistes et patriotiques au tournant du siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Louis Buffet, , il possède des propriétés agricoles dans les Vosges et en Seine et Oise[2]

Il suit des études d'avocat et devient avocat à la cour d'appel de Paris et secrétaire de la conférence des avocats de Paris en 1884[3],[4]

Il essuie deux échecs électoraux comme candidat député dans les Vosges en 1885 et 1889[2].

Il est avocat du duc d'Orléans lors du procès de celui-ci en 1890 pour avoir contrevenu à la loi d’expulsion qui le visait[3].

En 1898, il supervise le mouvement de la Jeunesse royaliste et succède à Eugène Dufeuille comme chef du bureau politique du duc d'Orléans[5].

Il est inspirateur avec Eugène de Lur-Saluces de la politique du duc d'Orléans durant l'affaire Dreyfus[2]. En 1900, il est condamné à dix ans de bannissement par la Haute Cour sous le chef de complot contre l'État à la suite de sa participation au pseudo-coup d'État organisé par Paul Déroulède pendant l'épisode de Fort Chabrol[2].

Son confrère, le comte Eugène de Lur-Saluces écopa de la même peine; les deux s'exilèrent à Bruxelles. Durant son exil, Buffet demande au duc d'Orléans que Paul Bézine lui succède au poste de chef du bureau politique de la Maison d'Orléans[6]. D'abord nommé à titre provisoire, mais très vite à titre définitif, Bezine occupe cette fonction jusqu'en 1908, date à laquelle il a démissionné.

Buffet est amnistié en 1905[7].

Le nom de Buffet reste attaché à l'Enquête sur la monarchie (Gazette de France, 1900, puis édité en volume) de Charles Maurras. En effet, ce dernier l'avait rencontré en Belgique et avait reproduit des extraits de ses entretiens dans le « premier livre » de son « enquête »[8].

Buffet s'y montre en faveur de la restauration d'une monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée. Il ne cache pas son appui pour différentes personnalités nationalistes, antisémites et antidreyfusardes telles Édouard Drumont, Paul Déroulède, Maurice Barrès, Georges Thiébaud ou Jules Guérin ; il regrette toutefois leur manque de ferveur royaliste.

Par l'intermédiaire de Maurras, Buffet est élevé au rang des royalistes intègres et intransigeants de l'époque. Sa contribution à l'« enquête » fait de lui un maître à penser de l'Action française et de l'orléanisme.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources primaires[modifier | modifier le code]

  • "Chez M. André Buffet", dans Charles Maurras, Enquête sur la monarchie, Paris, Nouvelle librairie nationale, [1900]. Nombreuses éditions; éd. définitive 1924.
  • Charles Boullay, Haute Cour de justice. Audience du (sic 1899). Plaidoirie de Me Ch. Boullay pour M. André Buffet, Paris, A. Chevalier-Marescq, 1901.
  • Charles Boullay, André Buffet. Notice lue à l'assemblée générale du , Nancy, Imprimerie de Berger-Levrault, 1910.
  • Charles Chenu, Affaire de la "Patrie française", 18-. 9e chambre du Tribunal correctionnel. Plaidoirie de Me Chenu, Paris, Plon-Nourrit, 1899.
  • Haute Cour de justice, Affaire Buffet, Déroulède, Guérin et autres, inculpés de complot, 8 fascicules, Paris, Imprimerie nationale, 1899.
  • Le Procès de la Patrie française, Perrin et Cie, 1899.

Sources secondaires[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal quotidien L'Action française du 18 septembre 1909 » (consulté le ).
  2. a b c et d Joly 2015, p. 121.
  3. a et b Augé 1907, p. 105.
  4. « Les 12 secrétaires de la promotion 1884 de la conférence des avocats du barreau de Paris », sur La conférence des avocats du barreau de Paris.
  5. François Callais, « La jeunesse Royaliste. Préfiguration de l'action française », Histoire, économie et société,‎ , p. 561-589 (DOI 10.3406/hes.1991.1583), p. 567.
  6. Joly 2015, p. 155.
  7. Callais 1991, p. 586.
  8. Joly 2015, p. 121-122.