Ancylostoma caninum

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Ancylostoma caninum est une espèce de nématodes du genre Ancylostoma. Il s'agit d'un parasite interne infectant principalement les chiens, mais également de nombreux carnivores. Ancylostoma caninum peut être responsable de dermatites ou d'entérites chez l'humain.

Espèces infectées[modifier | modifier le code]

A. caninum infecte principalement le Petit intestin des chiens[1],[2],[3], mais peut également infecter de nombreux carnivores comme les loups, les renards – tel le Renard véloce[4],[5] – et les chats. Quelques cas d'infection de l'humain sont enregistrés[1],[2].

Cycle de vie[modifier | modifier le code]

Ancylostoma caninum se nourrit du sang de ses hôtes. Tête du nématode.

A. caninum, qui mesure environ 2 cm de long, absorbe le sang de son hôte et provoque de multiples petites hémorragies. Chez le chien, le chiot peut être infecté par la mère lors de la tétée. Les œufs sont expulsés par l'hôte dans les matières fécales. Les œufs éclosent et les larves sont capables d'infecter un nouvel hôte au bout d'une semaine[6]. Le parasitage par A. caninum peut être asymptomatique ou conduire à la mort de l'hôte. La qualité de l’alimentation, l'âge[7], une exposition antérieure au parasite ou la vermifugation améliorent le taux de survie[2],[8].

En marchant pieds nus sur un terrain infecté par les larves, les humains peuvent être infectés. A. caninum est responsable de zoonoses, souvent des dermites. Dans quelques cas, le parasite atteint le système digestif et provoque des entérites[6].

Répartition[modifier | modifier le code]

La température et l'humidité jouent un rôle important dans la survie de A. caninum durant les phases de vie externe du parasite, c'est pourquoi celui-ci se rencontre principalement dans les régions tempérées, tropicales ou subtropicales[3],[9]. Dans les pays d'Asie du Sud-Est et au Sri Lanka, A. caninum est responsable de la plupart des ankylostomoses des chiens[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Référence Animal Diversity Web : Ancylostoma caninum
  2. a b et c (en) Marquardt W, Demaree et Grieve, Parasitology and Vector Bology, San Diego (Calif.), Harcourt Academic, , 2e éd., 370–376 p. (ISBN 0-12-473275-5)
  3. a et b (en) W. Olsen, Animal Parasites : their life cycles and ecology, Dover, , 3e éd., 399–416 p. (ISBN 0-486-65126-6)
  4. (en) Claudio Sillero-Zubiri, Michael Hoffman et David W. MacDonald, Canids : Foxes, Wolves, Jackals, and Dogs, Gland et Cambridge, Union internationale pour la conservation de la nature, coll. « Status Survey and Conservation Action Plan », (lire en ligne)
  5. (en) Ludwig N. Carbyn et Marsha Ann Sovada, The Swift Fox : Ecology and Conservation of Swift Foxes in a Changing World, University of Regina Press, , 250 p. (ISBN 978-0-88977-154-3, ISSN 0317-6401, lire en ligne)
  6. a et b Alain Villeneuve, Les zoonoses parasitaires : l'infection chez les animaux et chez l'homme, PUM, , 499 p. (ISBN 978-2-7606-1863-3, lire en ligne), p. 499
  7. (en) Miller, « Influence of Age and Sex on Susceptibility of Dogs to Primary Infection with Ancylostoma caninum », The Journal of Parasitology, vol. 51, no 5,‎ , p. 701–704 (PMID 5857264, lire en ligne)
  8. (en) K. Ghosh et P. Hotez, « Antibody-Dependent Reductions in Mouse Hookworm Burden after Vaccination with Ancylostoma caninum Secreted Protein 1 », J Infect Dis., vol. 180, no 5,‎ , p. 1674–1681 (DOI 10.1086/315059, lire en ligne)
  9. a et b (en) T Cheng, General Parasitology, Academic Press, , 2e éd., 93, 508 (ISBN 0-12-170755-5)

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]