Anasuya Sengupta
Naissance | |
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Lady Shri Ram College for Women (en) (jusqu'en ) Université d'Oxford (- Université de Delhi |
Activités | |
Mère |
Poile Sengupta (en) |
A travaillé pour |
Whose Knowledge? (d) |
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Site web | |
Distinctions |
Bourse Rhodes () Shuttleworth Foundation Fellowship (d) () Internet and Society Award () |
Anasuya Sengupta, née en 1974, est une poétesse indienne qui milite en faveur d'une meilleure représentation des personnes marginalisées sur le Web.
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Son père, Abhijit Sengupta, est un haut fonctionnaire et sa mère, Poile Sengupta (née Ambica Gopalakrishnan), est actrice, auteure de littérature jeunesse et dramaturge. La majeure partie de son enfance a lieu dans le Karnataka, un état de l'Inde du sud.
À propos de son éducation, Sengupta fait remarquer : « J'ai grandi dans une famille engagée envers la justice sociale »[1]. Elle parle anglais, hindi, kannada, bengali, tamoul et malayalam.
Parcours scolaire[modifier | modifier le code]
Sengupta est titulaire d'un baccalauréat en économie du Lady Shri Ram College for Women, un collège relevant de l'Université de Delhi, en Inde, où elle a obtenu son diplôme avec mention en 1995. En 2014, elle a été invitée à réciter une partie de l'un de ses poèmes, Silence, lors du Congrès académique Gender knowledge, qui se tenait dans cette institution.
Grâce à une bourse Rhodes[1], elle étudie à l'Université d'Oxford, où elle obtient en 1998 une maîtrise en philosophie. Par la suite, elle fait son doctorat en études politiques à Oxford où elle étudie les structures et les pratiques formelles et informelles au sein de la police de l'état indien du Karnataka[2].
Sengupta a été chercheuse invitée à l'Université de Californie à Berkeley de 2007 à 2009.
Militantisme féministe et décoloniale[modifier | modifier le code]
L'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a pris connaissance d'un poème de Sengupta en mars 1995 alors que, en tant que première dame des États-Unis, elle a fait une visite en Inde[3]. Plus tard, Clinton a cité l'incipit de ce poème, intitulé Silence, dans ses discours à Delhi et lors d'une conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin, en Chine :
« Trop de femmes
Dans trop de pays
Parlent la même langue,
Celle du silence... »
Ce poème a également inspiré Clinton à écrire un chapitre de son autobiographie, Mon histoire, intitulé « Ici, on ne parle pas le langage du silence », dans laquelle elle relate sa rencontre avec le texte[3].
Sengupta a été directrice de l'octroi des subventions à la Wikimedia Foundation de San Francisco[4],[5]. Elle est cofondatrice de Whose Knowledge ?, un regroupement d'activistes qui cherche à améliorer la présence et l'information sur le Web au sujet des communautés marginalisée, notamment celles issues de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine[6].
Dans un discours qu'elle a prononcé au Forum 2018 de la Digital Library Federation, Sengupta a déclaré que « La décolonisation [de l'Internet est] au cœur de la véritable autonomisation. À bien des égards, la crise de violence et d'injustice à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui provient d'un problème profond de méconnaissance[7] ». Lors de cette intervention, elle soutient également que les bibliothèques ont un rôle important à jouer et qu'il faut améliorer la diversité linguistique sur le Web.
L'importance de ce travail visant à « décoloniser l'Internet » a été reconnu par l'Internet Institute d'Oxford, qui a décerné un prix à Sengupta en 2018[8].
Contribution scientifique[modifier | modifier le code]
Sengupta a co-édité l'ouvrage Defending Our Dreams : Global Feminist Voices for a New Generation (2005), un livre collectif comprenant des écrits de féministes d'Australie, de la Barbade, du Canada, de l'Inde, du Népal, de l'Afrique du Sud, du Royaume-Uni, de la Tanzanie, des États-Unis et du Venezuela. Ce ouvrage visait à rassembler des voix féministes provenant de différents horizons culturels, socio-économiques et ethniques. Il a fait l'objet d'une réception critique favorable du collectif Sister Namibia. Sa contribution a l'ouvrage, consacré au féminisme et à l'élimination de la pauvreté, est qualifié de « visionnaire » dans The Women's Review of Books[9].
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Anasuya Sengupta » (voir la liste des auteurs).
- (en-GB) Habib Beary, « Indian's silence speaks to Hillary », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Speakers | Institute for South Asia Studies », sur southasia.berkeley.edu, (consulté le )
- Hillary Clinton, Mon histoire, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-61590-X et 9782213615905, OCLC 53109472, lire en ligne), p. 343
- « Just published: interview with Anasuya Sengupta of the Wikimedia Foundation », sur Alliance magazine, (consulté le )
- (en-US) « The Radical Passion Economy of Wikipedia: An Interview with Anasuya Sengupta », sur Non Profit News | Nonprofit Quarterly, (consulté le )
- « MIT Libraries host Grand Challenges Summit », sur MIT News (consulté le )
- Sengupta, Anasuya. Decolonizing Knowledge, Decolonizing the Internet: an agenda for collective action. 15 octobre 2018, Las Vegas, Nevada. https://forum2018.diglib.org/wp-content/uploads/sites/18/2018/11/DLF-Forum-2018-Opening-Plenary-and-Keynote.pdf
- (en-GB) « Oxford Internet Institute announces 2018 winners of OII Awards — Oxford Internet Institute », sur www.oii.ox.ac.uk (consulté le )
- « New dreams, new faces.(Defending Our Dreams: Global Feminist Voices for a New Generation)(Imagining Ourselves: Global Voices from a New Generation of Women)(Book review) - The Women's Review of Books | HighBeam Research », sur web.archive.org, (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de Whose Knowledge ?