Ana Oramas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ana Oramas
Illustration.
Ana Oramas, en .
Fonctions
Députée aux Cortes Generales

(15 ans, 11 mois et 4 jours)
Élection
Réélection




Circonscription Santa Cruz de Tenerife
Législature VIIIe, IXe, Xe, XIe, XIIe, XIIIe et XIVe
Groupe politique Mixte
Prédécesseur Paulino Rivero
Maire de San Cristóbal de La Laguna

(9 ans, 4 mois et 17 jours)
Élection
Réélection
Coalition CC-PP (1999-03)
CC (2003-08)
Prédécesseur Elfidio Alonso Quintero
Successeur Fernando Clavijo
Biographie
Nom de naissance Ana María Oramas González-Moro
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Santa Cruz de Tenerife (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique CC
Diplômée de Université de La Laguna
Profession Économiste

Ana Oramas
Maires de San Cristóbal de La Laguna

Ana María Oramas González-Moro, née le , est une femme politique espagnole membre de Coalition canarienne (CC).

Elle devient députée de la circonscription de Santa Cruz de Tenerife en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Née à Santa Cruz de Tenerife en 1959, elle est l'ainée d'une fratrie de dix enfants[1], nés de l'union d'un père canarien et d'une mère galicienne[2]. Durant son adolescence, elle travaille dans l'école de cuisine de sa mère. Mariée à l'avocat Pablo Nieto Peña en [3], elle est mère d'une fille née en 1994[4].

Études[modifier | modifier le code]

Elle réalise ses études à l'université de La Laguna (ULL) où elle obtient une licence en sciences économiques. Elle commence sa carrière professionnelle en tant que directrice de la société de garanties réciproques (SGR) de Tenerife SOGARTE[2] ; il s'agit d'une entité financière fondée en 1982 dont l'objet est d'aider au financement des petites et moyennes entreprises.

Dans l'ombre de Manuel Hermoso[modifier | modifier le code]

Âgée de 18 ans, elle s'inscrit aux jeunesses de l'UCD et fait la rencontre de Javier Arenas lorsque celui-ci donne un meeting à Tenerife[2]. En 1983, peu après avoir achevé sa licence, Ana Oramas rejoint Manuel Hermoso, lequel vient de fonder un nouveau parti nationaliste de centre-droit baptisé Agrupación Tinerfeña de Independientes (ATI) et rassemblant différentes personnalités de la défunte Union du centre démocratique (UCD). Lors des élections municipales de , elle postule sur la liste présentée par Hermoso à Santa Cruz de Tenerife. Cette première échéance électorale se solde positivement pour l'ATI qui remporte la victoire dans les villes de La Orotava, Granadilla de Abona, La Victoria de Acentejo, Adeje et El SauzalPaulino Rivero est élu maire. Dans la capitale provinciale, l'ATI obtient le soutien de 53,92 % des suffrages exprimés et une majorité absolue de 16 conseillers municipaux sur les 27 à pourvoir[5]. Ana Oramas est ainsi élue conseillère municipale et siège notamment aux côtés de l'ancien centriste Miguel Zerolo. Elle conserve son mandat lors des élections suivantes de , auxquelles elle concourt en 17e position[2], qui voient l'ATI renforcer sa majorité absolue en obtenant 21 des 27 mandats composant l'assemblée municipale ; loin devant le PSOE qui obtient cinq édiles et l'AP un seul[6]. Réélu maire, Manuel Hermoso confie à Oramas la gestion des affaires liées aux Festivités[7]. Elle participe ainsi, le , à l'organisation d'une manifestation demandée par l'ATI visant à s'opposer à la création de l'université de Las Palmas de Gran Canaria afin de préserver l'« université régionale » de La Laguna[8]. Une fois son mandat terminé, elle retourne travailler dans le secteur privé.

Lors des élections canariennes de , elle est investie en sixième position sur la liste conduite par Hermoso dans la circonscription autonomique de Tenerife[9]. Elle est alors élue députée au Parlement des Canaries avec six autres de ses collègues[10]. Bien que le PSOE a remporté le scrutin au niveau régional, il se trouve obligé de négocier l'investiture de son chef avec les nationalistes de l'AIC, arrivés deuxièmes du scrutin. Un accord est trouvé entre les deux formations au début du mois de et porte le socialiste Jerónimo Saavedra à la présidence du gouvernement régional[11]. Une fois ce dernier investi, il nomme Manuel Hermoso vice-président et compose un exécutif de coalition dans lequel Miguel Zerolo est chargé du Tourisme. Le , Ana Oramas est nommée vice-conseillère à l'Administration territoriale et devient la numéro deux du département dirigé par Hermoso[12]. Elle remet sa démission le [13] après la révocation des membres nationalistes du gouvernement par Saavedra à la suite d'un profond désaccord sur la réforme touchant au régime économique fiscal (REF) de l'archipel[14]. Une motion de censure appuyée par l'ensemble des forces politiques nationalistes présentes au Parlement permet l'investiture de Manuel Hermoso à la présidence de la communauté autonome en suivant et acte la naissance de la Coalition canarienne[15]. Elle est immédiatement nommée vice-conseillère aux Administrations publiques, sous l'autorité de Miguel Zerolo, désormais conseiller à la Présidence et au Tourisme[16].

En vue des élections canariennes de , elle conserve sa sixième place sur la liste de Hermoso dans la circonscription de Tenerife[17]. Réélue parlementaire[18], elle est choisie comme première secrétaire du bureau du Parlement, dont la présidence revient à José Miguel Bravo de Laguna en vertu d'un pacte entre la Coalition canarienne et le Parti populaire. À ce titre, elle exerce les responsabilités de première secrétaire de la commission du Règlement et de la députation permanente. Elle est logiquement relevée de ses fonctions administratives le [19]. Au Parlement, elle est également choisie comme vice-présidente de la commission des Budgets et des Finances et de la commission du Contrôle de la radiotélévision régionale ainsi que comme présidente de la commission de l'Économie, du Commerce, de l'Industrie, des Eaux et de l'Énergie.

Maire de San Cristóbal de La Laguna[modifier | modifier le code]

Alors qu'elle ne brigue pas un nouveau mandat parlementaire, elle est choisie par la Coalition canarienne comme tête de liste de son parti pour les élections municipales de à San Cristóbal de La Laguna. Au soir du scrutin, sa candidature récolte 31,87 % des suffrages exprimés et arrive en deuxième position derrière celle du PSOE dirigée par Santiago Pérez[20], qui obtient 40,19 % des voix et une majorité relative de 13 mandats sur les 27 à pourvoir[21]. Comptant sur l'appui de ses 10 sièges, elle noue une alliance avec les quatre conseillers du Parti populaire lui permettant d'être élue maire de la ville le [8]. Lors du scrutin local de , elle vire en tête avec 40,43 % des suffrages exprimés et gagne deux mandats de conseillers municipaux, lui permettant d'être automatiquement reconduite dans ses fonctions[22],[23]. Lors de l'échéance de , elle décroche son meilleur score avec 46,71 % des voix et une majorité absolue de 15 mandats[24].

Elle annonce le sa démission immédiate de ses fonctions de maire et de son mandat de conseillère municipale et annonce son intention de « laisser une opportunité à sa famille ». Elle indique alors qu'une « nouvelle étape commence [pour la ville] et les projets à long terme doivent être réalisés par d'autres personnes ». Soulignant que la vieille ville a été inscrite au patrimoine mondial au cours de son mandat, elle dément vouloir briguer un poste de l'exécutif régional ni être candidate à la présidence de la communauté autonome. Elle dément également les rumeurs lui attribuant une maladie et dit qu'elle a pris la « meilleure décision pour la ville, le parti et sa famille »[25]. Elle confirme alors le nom de son premier adjoint et conseiller à l'Urbanisme Fernando Clavijo pour prendre le relai à la mairie[26].

Députée au Congrès[modifier | modifier le code]

Élection et porte-parole[modifier | modifier le code]

Elle est investie en quatrième position sur la liste de Paulino Rivero, présentée dans la circonscription de Santa Cruz de Tenerife, en vue des élections générales de [27]. Les deux sièges remportés par le parti sont cependant insuffisants pour lui garantir l'élection. Rivero démissionne toutefois de son mandat parlementaire du fait de son élection comme président des Canaries en [28] et permet l'entrée d'Oramas au Congrès des députés après le renoncement Laura Díaz Concepción, investie en troisième position sur la liste. Dès le mois suivant, elle intègre la députation permanente en tant que suppléante et devient porte-parole du groupe mixte à la commission constitutionnelle ainsi qu'à la commission de la Santé et de la Consommation. Pour les élections législatives de , elle est promue tête de liste[29] et classe son parti en troisième position derrière le PSOE et le PP en obtenant deux des sept mandants en jeu. Devenu titulaire de la députation permanente, elle remplace Rivero comme porte-parole de la Coalition canarienne au Congrès des députés[30]. Membre de la commission du Statut des députés, elle est porte-parole de la commission de la Culture, de celle de l'Économie et des Finances et de la commission constitutionnelle. Maintenant de bonnes relations avec le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero, elle négocie loi après loi des mesures décidées par l'exécutif afin de garantir la stabilité gouvernementale[31],[32]. Lors du dernier débat sur l'état de la Nation de Zapatero, en , elle déclare qu'il « pourra regarder les espagnols et son père dans les yeux »[4].

En vue des élections générales de , Nouvelles Canaries — issu d'une scission de CC — et Coalition canarienne choisissent de concourir ensemble[4] et d'investir Ana Oramas comme chef de file dans la circonscription de Santa Cruz de Tenerife et Pedro Quevedo (NC) dans celle de Las Palmas[33]. Avec 90 552 voix et 19,78 % des suffrages exprimés, sa liste remporte un seul des sept mandats en jeu. Signant son retour au palais des Cortes, son rôle devient moindre car le PP dispose d'une confortable majorité absolue lui permettant de se passer de tout autre appui parlementaire[34]. Elle conserve alors l'essentiel de ses responsabilités précédentes mais quitte la commission du Statut des députés pour celle des Pétitions. Elle soutient la candidature de Fernando Clavijo lors des élections canariennes de face à celle de Rivero dans le but de promouvoir un « remplacement générationnel »[35].

Campagne difficile[modifier | modifier le code]

Dans l'optique des élections législatives de , sa candidature est proposée et validée à l'unanimité par le comité permanent national de la Coalition canarienne[36],[37]. Durant la campagne, elle revendique un modèle de financement égalitaire et juste envers les îles Canaries devant tenir compte de l'insularité de la communauté autonome et de son éloignement de l'Espagne continentale[38],[39], tout en réaffirmant la position de la Coalition dans le « bloc constitutionnel »[40]. Elle défend également un modèle de société permettant aux femmes de concilier leurs obligations professionnelles et leur vie familiale[41]. Le , elle se fait attaquer personnellement par le candidat de Podemos Alberto Rodríguez, en présence de Pablo Iglesias et Íñigo Errejón, qui soutient que la famille Oramas « exploitait professionnellement des femmes pauvres parmi lesquelles [sa] grand-mère Concha », sans apporter de preuve à ses dires[42]. La liste d'Oramas obtient 60 129 voix ainsi que 12,58 % des suffrages exprimés et conserve son mandat parlementaire. Durant l'éphémère législature qui suit, elle est porte-parole titulaire à la commission de l'Emploi et de la Sécurité sociale ainsi qu'à la commission du Règlement. En vue du futur vote d'investiture d'un candidat à la présidence du gouvernement, elle annonce qu'elle votera favorablement pour un candidat qui tiendra compte du « programme canarien »[43]. Le , elle passe de l'abstention au « oui » lors du deuxième tour de scrutin pour l'investiture du socialiste Pedro Sánchez à la présidence du gouvernement car les « Canaries ne peuvent pas attendre plus encore », tout en reconnaissant qu'aucun effort n'a été réalisé de la part du candidat[44].

Négociatrice indispensable[modifier | modifier le code]

Toujours candidate lors du scrutin anticipé de faisant suite à l'impossibilité d'investir un président du gouvernement, elle parvient à déjouer les sondages qui prévoyaient la disparition de la Coalition canarienne des Cortes Generales[45],[46]. Bien qu'arrivée en quatrième position, sa liste se classe devant celle de Ciudadanos et remporte un mandat après avoir obtenu le soutien de 12,64 % des suffrages exprimés[47]. Ouvrant la porte à un vote positif lors de l'investiture de Mariano Rajoy face à la nouvelle arithmétique parlementaire[48], elle négocie avec le président conservateur sortant un pacte de quatorze points incluant la reconnaissance du caractère « ultrapériphérique » des Canaries, l'adoption du nouveau régime économique et fiscal (REF) de l'archipel, la réforme du financement des communautés autonomes, le déblocage de la proposition de réforme du statut d'autonomie des Canaries envoyé au Congrès des députés par le Parlement des Canaries ainsi que la mise en place de prestations sociales en matière d'emploi[49],[50].

En , elle parvient à un accord avec le PP afin de soutenir le projet de loi de finances pour 2017[51]. Elle obtient ainsi plusieurs bonifications sur les cotisations à la Sécurité sociale pour les travailleurs âgés de 16 à 30 ans et pour les plus de 45 ans. En plus d'investissements estimés à 220 millions d'euros, elle décroche l'adoption de nombreuses aides pour l'emploi et le tourisme[52]. Le jour du vote du projet de loi budgétaire, son vote étant indispensable, elle se déplace pour participer aux scrutins publics bien que son père soit mort le jour même[53].

Elle est choisie en suivant pour prendre la présidence de la commission d'enquête relative à la crise financière espagnole et au plan d'aide mis en place par le gouvernement pour renflouer les banques[54],[55]. Le , lors du débat sur la motion de censure présentée par le secrétaire général de Podemos, elle se fait remarquer lorsqu'elle répond à Pablo Iglesias qu'il n'aime pas les « femmes non-soumises », en référence à l'attaque infondée lancée par Alberto Rodríguez lors de la campagne des élections de [56],[57]. Toujours membre suppléante de la députation permanente, elle intègre la commission pour l'Évaluation et la modernisation de l'État autonomique dès sa création, en [58]. Cette commission présidée par José Enrique Serrano est la contrepartie obtenue par le secrétaire général du PSOE Pedro Sánchez afin de soutenir l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole en Catalogne[59].

En , elle annonce un nouvel accord de la Coalition canarienne avec l'exécutif et apporte son soutien au projet de loi de finances pour 2018. La négociation menée par Fernando Clavijo permet de délier l'approbation du régime économique et fiscal (REF) de la réforme du financement des communautés autonomes, de manière que les Canariens soient en « égalité de conditions » avec les autres autonomies[60]. Initialement défavorable à la motion de censure présentée par les socialistes contre Rajoy, elle corrige sa position et opte pour l’abstention après que Pedro Sánchez a promis de maintenir le budget voté par le PP, bien que le PSOE s'y soit opposé[61],[62],[63]. Le , lors de la séance de questions au gouvernement, elle interroge le ministre de l'Équipement José Luis Ábalos sur l'entrée en vigueur dès le mois suivant des réductions de 75 % sur le prix des billets d'avions et de bateaux pour les habitants des îles Canaries et Baléares et de Ceuta et Melilla — mesure introduite dans le projet de loi budgétaire — qui lui répond que cela prendra six mois « dans le meilleur des cas » car la rédaction d'un décret, après réalisation des consultations nécessaires et délibération en conseil des ministres, est nécessaire[64]. Elle répond alors au ministre de « mettre le turbo » car il s'agit d'un dossier ayant une « importance vitale pour les canariens », qu'il s'agit d'un « droit » et invite le ministre à faire adopter ledit décret en « trois minutes », en référence à l'adoption d'un décret réformant le système d'élection des membres de la télévision publique RTVE[65],[66]. Parallèlement à l'élaboration du décret, le ministre annonce le l'adoption, en Conseil des ministres, d'une simple décision permettant de rendre les réductions effectives dès le [67],[68].

En , elle est nommée avec Pablo Iglesias, Joan Tardà et Albert Rivera pour le prix au meilleur orateur de l'année, décerné par l'Association des journalistes parlementaires (APP) ; prix qu'elle remporte[69],[70]. Le , en marge de la clôture des travaux de la commission d'enquête sur la crise financière, qu'elle a présidée, elle dénonce le fait que, sur plus de 80 auditions, « aucun responsable, personnalité politique ou superviseur n'a admis d'erreurs » dans la gestion de la crise à l'exception de Pedro Solbes, ancien vice-président chargé de l'Économie de Zapatero[71],[72].

Réforme du statut d'autonomie[modifier | modifier le code]

Elle participe aux travaux de la sous-commission chargée d'étudier le projet de réforme du statut d'autonomie des Canaries qui prévoit un nouveau système électoral régional, donne le droit au président des Canaries de prendre des décrets-lois et de dissoudre le Parlement pour convoquer des élections anticipées, et qui reconnait La Graciosa comme la huitième île de l'archipel[73]. À ce sujet, Oramas — qui, comme son parti, a critiqué la modification du système électoral — souligne qu'une « nouvelle communauté et un nouveau peuple sont en train de naître » ; ce qui permettra à l'archipel de « voler plus haut et plus loin ». Elle fait également remarquer que le texte final ne pêche pas « dans les eaux envenimées du sécessionnisme », en allusion aux indépendantistes catalans[74]. Elle loue ensuite la posture maintenue par son parti aux Cortes Generales en insistant sur le fait qu'à Tenerife « nous avons trois sénateurs, deux du PP et un du PSOE. Les connaissez-vous ? Je suis sûre que non. La réalité est que seulement Coalition canarienne demande justice pour les Canariens et les Canariennes, et non pas des privilèges, et pour dire une fois pour toutes que les Canaries existent. Je suis la seule qui peut parler de notre territoire. [...] Lorsqu'ils n'ont pas besoin de nous à Madrid, ils nous laissent de côté. Ils gagnent avec une majorité absolue et arrêtent d'envoyer des crédits aux Canaries. Nous, nous ne voulons pas gouverner l'Espagne. Ce que nous voulons c'est que les gouvernements [successifs] de l'Espagne s'intéressent aux Canaries »[75].

À la suite de l'approbation finale du texte relatif au régime économique et fiscal (REF) de l'archipel, elle constate un « jour historique » car les Canaries « ne vont plus dépendre qu'il y ait un gouvernement majoritaire qui ait besoin des voix des nationalistes pour que soient reconnus les droits et les investissements car le système de financement [des communautés autonomes] sera absolument figé entre le statut d'autonomie et le REF ». Elle indique que, pour la première fois, le caractère « ultrapériphérique » des îles sera reconnu et que les mesures prises pour remédier à ce fait permettront que toutes les îles puissent « croître économiquement au même rythme, en permettant la création de plus et de meilleurs emplois dans les îles qui ont le plus besoin »[76].

Le , elle critique le gel de la signature de 15 conventions permettant la mise en œuvre des crédits budgétaires dédiés aux îles Canaries par la loi de finances pour 2018 et devant être impérativement signées avant la fin de l'année pour ne pas se retrouver automatiquement perdus[77],[78]. Le montant total des conventions s'approchant de la somme allouée par le Conseil des ministres du , déroulé à Barcelone, à la réfection des routes en Catalogne, elle déclare devant la ministre des Finances María Jesús Montero que « pour que Sánchez puisse prendre une photo avec Torra — président de la Généralité de Catalogne — les Canariens paieront un prix très élevé. Vous n'avez aucun scrupule »[79].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Ana Oramas, entre Adán Martín y Barack Obama. », sur eldia.es, (consulté le ).
  2. a b c et d (es) « "Con 18 años fui pareja de baile de Javier Arenas". », sur diariocritico.com, (consulté le ).
  3. (es) « Boda. », sur elpais.com, (consulté le ).
  4. a b et c (es) « Ana Oramas, la socia canaria de Zapatero en las decisiones más difíciles. », sur rtve.es, (consulté le ).
  5. (es) « Resultados de las elecciones municipales de 1983 en Santa Cuz de Tenerife. », sur infoelectoral.mir.es, (consulté le ).
  6. (es) « Resultados de las elecciones municipales de 1987 en Santa Cuz de Tenerife. », sur infoelectoral.mir.es, (consulté le ).
  7. (es) « Ana Oramas: “Ser alcalde es más importante que presidente”. », sur diariodeavisos.com, (consulté le ).
  8. a et b (es) « Las lágrimas de Ana Oramas. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  9. (es) « Candidaturas proclamadas en las circunscripciones electorales insulares de La Gomera, El Hierro, La Palma y Tenerife para las elecciones al Parlamento de Canarias 1991. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  10. (es) « Acta de proclamación de candidatos electos en las elecciones al Parlamento de Canarias de 1991. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  11. (es) « Pacto en Canarias. », sur elpais.com, (consulté le ).
  12. (es) « DECRETO 191/1991, de 26 de julio, por el que se nombra a Dña. Ana María Oramas González-Moro Viceconsejera de Administración Territorial. », sur gobiernodecanarias.org, (consulté le ).
  13. (es) « DECRETO 41/1993, de 19 de marzo, por el que se dispone el cese, a petición propia, de Dña. Ana María Oramas González-Moro como Viceconsejera para las Administraciones Públicas. », sur gobiernodecanarias.org, (consulté le ).
  14. (es) « Las Agrupaciones Independientes rompen con el PSOE para dar paso a un Gobierno nacionalista en Canarias. », sur elpais.com, (consulté le ).
  15. (es) « El nacionalista Hermoso logra desalojar de la presidencia canaria al socialista Saavedra. », sur elpais.com, (consulté le ).
  16. (es) « DECRETO 127/1993, de 19 de abril, por el que se nombra a Dña. Ana María Oramas González-Moro Viceconsejera para las Administraciones Públicas. », sur gobiernodecanarias.org, (consulté le ).
  17. (es) « Candidaturas proclamadas en las circunscripciones electorales insulares de La Gomera, El Hierro, La Palma y Tenerife para las elecciones al Parlamento de Canarias de 1995. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  18. (es) « Acta de Proclamación de Diputados electos al Parlamento de Canarias en las elecciones de 1995. », sur juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
  19. (es) « DECRETO 180/1995, de 23 de junio, por el que se dispone el cese de Dña. Ana María Oramas González-Moro como Viceconsejera para las Administraciones Públicas. », sur gobiernodecanarias.org, (consulté le ).
  20. (es) « "En el PSOE no hay una estrategia alternativa a López Aguilar". », sur laopinion.es, (consulté le ).
  21. (es) « Resultados de las elecciones municipales de 1999 en San Cristóbal de La Laguna. », sur infoelectoral.mir.es, (consulté le ).
  22. (es) « Resultados de las elecciones municipales de 2003 en San Cristóbal de La Laguna. », sur infoelectoral.mir.es, (consulté le ).
  23. (es) « Pedro González: "Me llena de orgullo dar nombre al parque de La Vega porque rebosa vida". », sur eldia.es, (consulté le ).
  24. (es) « Resultados de las elecciones municipales de 2007 en San Cristóbal de La Laguna. », sur infoelectoral.mir.es, (consulté le ).
  25. (es) « Ana Oramas: "Mi etapa como alcaldesa ha terminado y ahora quiero darle una oportunidad a mi familia". », sur laopinion.es, (consulté le ).
  26. (es) « Fernando Clavijo se convierte oficialmente en alcalde de La Laguna. », sur canarias7.es, (consulté le ).
  27. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 100/2004, de 19 de enero. », sur BOE.es, (consulté le ).
  28. (es) « Paulino Rivero, investido presidente de Canarias con el apoyo del PP. », sur elpais.com, (consulté le ).
  29. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 33/2008, de 14 de enero. », sur BOE.es, (consulté le ).
  30. (es) « Ana Oramas: "Zapatero es muy frío, hierático". », sur laopinion.es, (consulté le ).
  31. (es) « Aprobada la nueva Ley de Extranjería. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  32. (es) « Los grupos minoritarios esperan que el Gobierno ofrezca hoy una hoja de ruta flexible. », sur europapress.es, (consulté le ).
  33. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 1329/2011, de 26 de septiembre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  34. (es) « NC-CC presenta una enmienda a la totalidad a los Presupuestos por perjudicar a Canarias. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  35. (es) « Ana Oramas: “En Coalición Canaria nadie tiene la silla asegurada”. », sur diariodeavisos.com, (consulté le ).
  36. (es) « CC propone la candidatura de Ana Oramas para las generales. », sur diariodeavisos.com, (consulté le ).
  37. (es) Junte électorale centrale, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 977/2015, de 26 de octubre. », sur BOE.es, (consulté le ).
  38. (es) « Ana Oramas: "Queremos une financiación igualitaria para todos los españoles". », sur rtve.es, (consulté le ).
  39. (es) « Oramas recalca que "Canarias no existe" si su partido no está en el Congreso. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  40. (es) « Oramas reafirma que CC se coloca en el "bloque constitucionalista". », sur eldia.es, (consulté le ).
  41. (es) « Ana Oramas: “Lucharé para que las mujeres canarias no sigan soportando sobre sus espaldas el peso de la crisis”. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  42. (es) « Alberto Rodríguez es candidato para que "jamás" se repita lo de su abuelo. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  43. (es) « CC condiciona el voto de Ana Oramas a los compromisos con Canarias. », sur cadenaser.com, (consulté le ).
  44. (es) « El sí de Ana Oramas. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  45. (es) « El sondeo del CIS deja a Coalición Canaria fuera del Congreso por primera vez. », sur cadenaser.com, (consulté le ).
  46. (es) « Ana Oramas: “El voto a CC decidirá que Canarias esté no no en la política nacional”. », sur noticanarias.com, (consulté le ).
  47. (es) « Coalición Canaria mantiene el escaño de Oramas aunque pierde 5.000 votos. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  48. (es) « El diputado que puede desempatar la investidura de Rajoy deja en manos de Pedro Sánchez su abstención. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  49. (es) « CC elogia el discurso de Rajoy al incorporar su "compromiso" por Canarias en el debate de investidura. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  50. (es) « Los catorce puntos del pacto entre PP y Coalición Canaria. », sur abc.es, (consulté le ).
  51. (es) « Rajoy sella hoy el pacto de Presupuestos con Coalición Canaria en el Congreso. », sur abc.es, (consulté le ).
  52. (es) « CC firma el acuerdo con Rajoy para apoyar las cuentas estatales. », sur cadenaser.com, (consulté le ).
  53. (es) « Ana Oramas acude a las votaciones de los Presupuestos el mismo día del fallecimiento de su padre. », sur elmundo.es, (consulté le ).
  54. (es) « PP y PSOE pactan las presidencias de las comisiones de corrupción contra Cs y Podemos. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  55. (es) « Quevedo presidirá la comisión de investigación sobre el PP y Oramas la del rescate bancario. », sur efe.com, (consulté le ).
  56. (es) « La venganza de Ana Oramas: nunca perdonará a Podemos lo que hizo a su familia. », sur esdiario.com, (consulté le ).
  57. (es) « Desvelan el motivo por el que Ana Oramas atacó con dureza a Podemos. », sur digitalsevilla.com, (consulté le ).
  58. (es) « Oramas (CC) y Quevedo (NC), en el arranque de comisión del modelo autonómico. », sur canarias7.es, (consulté le ).
  59. (es) « El socialista José Enrique Serrano será elegido mañana presidente de la nueva comisión territorial del Congreso. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  60. (es) « Coalición Canaria defiende los Presupuestos porque la prórroga de los de 2017 supone "menos gasto social". », sur europapress.es, (consulté le ).
  61. (es) « El PP canario dice que "no recortará ni un céntimo" a las islas en el Senado. », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  62. (es) « El voto que se quedó entre el sí y el no. », sur eldia.es, (consulté le ).
  63. (es) « Ana Oramas avisa de una etapa de "incertidumbre" por los socios de Pedro Sánchez. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  64. (es) « El descuento del 75% tardará al menos seis meses por un error de NC. », sur laprovincia.es, (consulté le ).
  65. (es) « Oramas a Ábalos: "Póngase las pilas". », sur laprovincia.es, (consulté le ).
  66. (es) « El rifirrafe de Oramas y Ábalos por el 75%: “No es un tema de perritas, es un derecho de los canarios”. », sur elespanol.com, (consulté le ).
  67. (es) « El Gobierno aprueba el descuento del 75% a residentes de Canarias, Baleares, Ceuta y Melilla. », sur laopinion.es, (consulté le ).
  68. (es) « El Gobierno aprueba este viernes el descuento del 75% para viajes de residentes insulares. », sur elpais.com, (consulté le ).
  69. (es) « Pablo Iglesias, Albert Rivera, Joan Tardà y Ana Oramas pugnarán por el Premio al mejor orador del Parlamento. », sur eldiario.es, (consulté le ).
  70. (es) « La canaria Ana Oramas se alza con el Premio al Mejor Orador del Parlamento. », sur europapress.es, (consulté le ).
  71. (es) « Ana Oramas: “Excepto Solbes, ningún gestor, político o supervisor ha admitido errores”. », sur elpais.com, (consulté le ).
  72. (es) « “Nos equivocamos totalmente en las previsiones económicas” en la crisis, admite Solbes. », sur elpais.com, (consulté le ).
  73. (es) « El Congreso aprueba el nuevo Estatuto de Canarias con el voto en contra de Unidos Podemos. », sur europapress.es, (consulté le ).
  74. (es) « Coalición Canaria dice que es un día de felicidad porque con la aprobación Estatuto "nace un nuevo pueblo". », sur eldiario.es, (consulté le ).
  75. (es) « Clavijo: "La aprobación del REF y el Estatuto marcarán la diferencia para los canarios en el futuro". », sur europapress.es, (consulté le ).
  76. (es) « Oramas: "Este REF creará más y mejor empleo, y cohesión social y territorial". », sur lavanguardia.com, (consulté le ).
  77. (es) « Oramas censura la congelación de 15 convenios para las Islas. », sur eldia.es, (consulté le ).
  78. (es) « Fomento aportará 1.200 millones hasta 2025 a Canarias para carreteras. », sur elpais.com, (consulté le ).
  79. (es) « Canarias rechaza pagar la foto de Sánchez y Torra. », sur elmundo.es, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]