Kirov (croiseur)

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Kirov
illustration de Kirov (croiseur)
Le Kirov en 1989

Autres noms Kirov (1974)
Amiral Ouchakov (1992)
Type croiseur
Classe Classe Kirov
Histoire
A servi dans  Marine soviétique
 Marine russe
Chantier naval Chantiers de la Baltique Saint-Pétersbourg
Quille posée
Lancement
Armé
Statut retiré en 2003
Équipage
Équipage 727
Caractéristiques techniques
Longueur 252 m
Maître-bau 28,5 m
Tirant d'eau 9,1 m
Déplacement 28 000 t à pleine charge
Propulsion hybride CONAS : turbines à vapeur mues par 2 réacteurs nucléaires renforcés par un réchauffage au mazout de la vapeur produite
2 lignes d'arbre
Puissance 140 000 ch (104 400 kW)
Vitesse 32 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage 76 mm (autour du réacteur)
Rayon d'action illimité
Aéronefs 3 aéronefs dont : Kamov Ka-27 ou Kamov Ka-25
Pavillon Union soviétique

Le Kirov est un croiseur lance-missiles à propulsion nucléaire de la marine russe. Il était le premier d'une classe de quatre bâtiments d'une taille et d'une apparence générale rappelant celles d'un croiseur de bataille de la première moitié du xxe siècle. Initialement conçu par la marine soviétique, il fut nommé en l'honneur de Sergueï Kirov.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Le Kirov disposait d'un armement impressionnant de missiles et d'équipements électroniques. Son antenne-radar appelée « Top Pair » par l'OTAN était la plus grande jamais montée sur un mât. Les armes principales du Kirov étaient les 20 missiles antinavire P-700 Granit montés sur le pont, les 12 lanceurs S-300F (SA-N-6) déployant 96 missiles antiaériens, les 2 lanceurs Osa-MA déployant 40 missiles antiaériens ainsi que le système de défense aérienne Kashtan. Par ailleurs, le Kirov disposait de systèmes de canons automatiques (AK-130 et AK-630), de 10 tubes lance-torpilles, d'un système anti-torpilles Udav-1 et de 2 lance-roquettes anti-sous-marines à 6 tubes RBU-1000. Il embarquait également 3 hélicoptères Kamov Ka-27 ou Kamov Ka-25.

Histoire[modifier | modifier le code]

La construction du navire commença le aux chantiers navals de la Baltique à Léningrad puis il entra en service dans la Flotte du Nord le . En 1990, le Kirov fut victime d'un accident de réacteur en mer Méditerranée et, faute de réparation, mis en réserve[1]. Renommé Amiral Ouchakov en 1992 en l'honneur de Fiodor Fiodorovitch Ouchakov, une remise en état du bâtiment ne commença qu'en 1999, mais elle fut interrompue en 2001 et le croiseur fut retiré du service en 2003.

Des projets internationaux ont été élaborés pour démolir le croiseur à réacteur nucléaire dans le cadre du programme de partenariat mondial adopté au sommet du G8 en 2002, mais pour un certain nombre de raisons, ils n'ont pas été mis en œuvre. Selon les estimations d'experts, l'élimination du croiseur coûtera environ 10 fois plus que le démantèlement du plus grand sous-marin nucléaire, car il n'y a toujours pas de technologie et d'expérience dans le démantèlement de tels navires en Russie.

L'"Amiral Ouchakov" possède deux réacteurs nucléaires d'une capacité totale de 600 MW.

La décision fondamentale de démolir le navire a été prise, la société d'État Rosatom a été chargée d'inclure le croiseur dans le plan de démolition. Le budget pour 2015 prévoit des fonds pour financer le développement du projet de démolition de l'amiral Ouchakov[2].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

  • (en) John Schettler, Kirov, The Writing Shop Press, , 386 p. (ISBN 0984946527)

Notes et références[modifier | modifier le code]

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