Amable Ravoisié

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Naxos, relevé d'Amable Ravoisié (1829)

Bonaventure-Amable Ravoisié, né le à Paris où il est mort le , est un architecte et archéologue français, qui fut le premier à avoir procédé à des relevés de monuments en Afrique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Claude Bonaventure Ravoisié, rentier, et Marie Geneviève Henriette Henry[1].

Reconstitution et plan du temple de Zeus découvert à Olympie (par Guillaume-Abel Blouet et Amable Ravoisié, 1831).

Ancien élève de l'École des beaux-arts (1823), il est attaché en 1829 à l'expédition scientifique de Morée, dans la section architecture et de sculpture dirigée par Guillaume Abel Blouet, qu'il assiste dans la tâche d'élaboration des dessins et des relevés des monuments antiques de la Grèce. Il participe ainsi aux premières fouilles archéologiques jamais réalisées sur site d'Olympie et notamment à la découverte du temple de Zeus Olympien[2].

Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1838 au titre de cette mission, cette précieuse expérience antérieure lui vaut d'être désigné en 1839 en qualité de membre de la Commission pour l'exploration scientifique de l'Algérie. Ravoisié en préside la section beaux-arts, architecture et sculpture mais, en raison de la proximité de leurs taches, s'oppose rapidement à Adolphe Delamare, responsable de la section archéologie. Il reste en Algérie jusqu'en comme rapporteur de la Commission des bâtiments civils, où il accomplit de nombreuses missions et parcourt d'est en ouest le pays en suivant l'armée. Il visite ainsi les provinces de Constantine, d'Alger et d'Oran, relevant en priorité les monuments menacés par les troupes d'occupation, établissant dessins et plans.

Après son retour en métropole, il exerce la profession d'architecte civil à Paris jusqu'à sa mort le , en son domicile dans le 6e arrondissement de Paris[3]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (6e division)[4].

Travaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Base Leonore, dossier de Légion d'honneur LH/2272/87.
  2. Expedition scientifique de Morée: ordonnée par le Gouvernement Français ; Architecture, Sculptures, Inscriptions et Vues du Péloponèse, des Cyclades et de l'Attique (en 3 tomes: 1831, 1833, 1838) par MM. Abel Boulet et Amable Ravoisié, Paris, Didot.
  3. Archives de Paris 6e, acte de décès no 271, année 1867 (vue 16/31). Veuf de Denise Euphrasie Désirée Piquot, il meurt à son domicile sis 70 rue de Seine. Son décès est déclaré par son fils Antoine Amable, 27 ans, lui-même architecte.
  4. Registre journalier d'inhumation du Cimetière du Montparnasse de 1867, en date du 3 février (vue 30/31)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nabila Oulebsir, « La découverte des monuments de l'Algérie. Les missions d'Amable Ravoisié et d'Edmond Duthoit (1840-1880) », in Revue du monde musulman et de la Méditerranée, année 1994, volume 73, numéro 1, numéro thématique : Figures de l'orientalisme en architecture, p. 57-76.
  • Nabila Oulebsir, « Rome ou la Méditerranée ? Les relevés d'architecture d'Amable Ravoisié en Algérie, 1840-1842 », in L'Invention scientifique de la Méditerranée, 1998, p. 239-271.
  • Ève Gran-Aymerich, Les chercheurs de passé, Éditions du CNRS, 2007, p. 1094.
  • François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, 2008, p. 804-805.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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