Aller au contenu

Amélie Perronnet

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Amélie Perronnet
Portrait photographique par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Amelie Leopoldine GoussonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Léon BernouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Enfant
Parentèle
Maurice Perronnet (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instrument
Distinction
signature d'Amélie Perronnet
Signature au bas d'une lettre adressée en 1870 à la Sacem au sujet de la mobilisation de son époux.

Amélie Perronnet, née Gousson, née le à Paris 1er et morte le à arrondissement de Paris 9e, est une compositrice, autrice, chansonnière, librettiste et femme de lettres française.

Entre 1855 et 1865, Amélie Perronnet se fait une belle réputation d'autrice de romances et chansonnettes à succès, dont elle écrit la musique et les paroles[1]. Un temps professeure d'Anna Judic[2], elle compose à son intention plusieurs partitions, mais la musique seule ne semble lui suffire et elle commence également à écrire pour le théâtre.

À l'occasion d'une matinée musicale donnée dans la salle Herz en 1866, Le Ménestrel écrit, par exemple :

« Grand succès [...] aussi pour Mme Amélie Perronnet, qui s'est produite tour-à-tour comme auteur, en vers et en prose, comme cantatrice, comme accompagnatrice au piano, bref un cumul effrayant chez une même personne ; tant de talents à la fois que l'on ne s'y reconnaissait plus[3] ! »

En 1868, sa comédie, en un acte, La Saint-François[4], est représentée avec succès au théâtre de l'Odéon[5].

En 1877, Perronnet est l'autrice du livret de Gilles de Bretagne, un opéra en 4 actes et 5 tableaux d'Henri Kowalski représenté à l'Opéra de Paris[6]. Sous le pseudonyme de Léon Bernoux[7], elle écrit de nouveau un livret en 1889, pour l'opéra-comique La cigale madrilène de son fils Joanni Perronnet, également compositeur.

En 1883, elle publie un recueil de poèmes en vers, l'Art d'être grand'mère[8], pendant féminin de l'Art d'être grand-père de Victor Hugo.

En 1888, elle est nommée officier d'Académie[9].

Amélie Perronnet laisse une œuvre protéiforme, ayant brassé beaucoup de genres. Elle a écrit plus d'une centaine de chansonnettes, romances et mélodies[10].

Compositions

[modifier | modifier le code]
  • Au contraire, chansonnette.
  • Ça n'se voit pas, chansonnette.
  • Capon, étude de mœurs.
  • C'est étonnant, chansonnette.
  • C'est p'têtr'pour ça que j'l'aim tant, mélodie.
  • Dame, chansonnette.
  • Des choses qu'on n'oublie pas, romance.
  • En pénitence, chansonnette.
  • J'ai pleuré, chansonnette.
  • L'ange des jeunes filles, berceuse.
  • L'avenir des petites filles, chansonnette.
  • La Loi du cœur, mélodie.
  • La Mule, boléro pour 2 voix égales.
  • Le bien de ceux qui n'ont rien, bluette.
  • Le péché, chansonnette.
  • Les bienheureux, mélodie.
  • Les Ingrats, romance.
  • Lire Lan Lère, chanson.
  • Pour être heureux, romance.
  • Si Jeannot m'avait choisie, romance.
  • Trop tôt, romance.
  • Un gaillard, chanson d'autrefois.

Musique pour piano

[modifier | modifier le code]
  • La Reine Mab, grande valse pour piano, 1861.
  • Le Voyage de Titine, scène comique.
  • Le songe d'un soir d'été, opérette.
  • Le Compère Loriot, opérette en 1 acte, 1865.
  • La Chanson de l'aubépin, opéra-comique en 1 acte, 1877.
  • Je reviens de Compiègne, opérette en 1 acte, 1878.
  • Cascarette, opérette en 1 acte, 1898.
  • Gilles de Bretagne, opéra en 4 actes et 5 tableaux, musique d'Henri Kowalski, créé à l'Opéra de Paris, 24 décembre 1877.
  • La cigale madrilène, opéra-comique en 2 actes, musique de Joanni Perronnet, créé à l'Opéra-Comique, 15 février 1889.
  • Le Ménage de Scapin, pièce en 1 acte, en vers, 1866.
  • La Saint-François, comédie en 1 acte, en prose, 1868.
  • Le Petit billet, monologue en vers.
  • Un coup de tête, comédie en 1 acte, en prose.
  • Pauv'zizi, comédie en 1 acte.
  • Monsieur et Madame, monologue, 1871.
  • Mozart enfant, comédie en 1 acte, en prose.
  • Catiche et Gribiche, pièce enfantine, 1880.
  • Les Révoltes de Liline, pièce enfantine en 1 acte, en prose.
  • Malechance, monologue pour enfants.
  • Entre serin et moineau, dialogue philosophique et humoristique.
  • La Part du butin, 1880.
  • Ce qui brouille les femmes.
  • Le drame de ma tante.
  • Les martyrs de l'orgueil.
  • Le Marchand de sable a passé.
  • En comptant les étoiles, Paris, Édouard Dentu, 1862.
  • L'Art d'être grand'mère, Paris, L. Michaud, 1883, ouvrage couronné par l'Académie française.
  • Fruguette et Gros-Goulu, Paris, J. Lévy, 1886.
  • Les premières amitiés, Paris, J. Lévy, 1887.
  • Pour des prunes, Les 3 cuisiniers d'Isabelle et À chacun sa tâche, Charavay, Mantoux, Martin, Paris (1892)
  • Deux copains, Charavay, Mantoux, Martin, Paris, 1896.

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Musiciennes », La Gazette des femmes, no 75,‎ , p. 1 (lire en ligne sur Gallica)
  2. « Nécrologie », Le Monde artiste, vol. 43, no 40,‎ , p. 639 (lire en ligne sur Gallica).
  3. « Soirées et concerts », Le Ménestrel : journal de musique, vol. 33, no 25,‎ , p. 200 (lire en ligne sur Gallica).
  4. « Odéon », L'Indépendance dramatique, vol. 3, no 42,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
  5. H. Moreno, « À l’Odéon… », Le Ménestrel, vol. 35, no 7,‎ , p. 52 (lire en ligne sur Gallica).
  6. « 24 décembre », Le Ménestrel, vol. 44, no 6,‎ , p. 43 (lire en ligne sur Gallica).
  7. « À l’Opéra-Comique », Gazette anecdotique, littéraire, artistique et bibliographique, vol. 14, t. 1, no 4,‎ , p. 112 (lire en ligne sur Gallica).
  8. Marc Anfossi, « Bibliographie », Le Tintamarre, vol. 42,‎ , p. 6 (lire en ligne sur Gallica).
  9. « Mme Amélie Perronnet », Officiel-artiste, vol. 8, no 1,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica).
  10. « Amélie Perronnet (18..-1903) », sur data.bnf.fr.

Liens externes

[modifier | modifier le code]