Alvimare

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Alvimare
Alvimare
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Caux Seine Agglo
Maire
Mandat
Michel Lemercier
2020-2026
Code postal 76640
Code commune 76002
Démographie
Gentilé Alvimarais
Population
municipale
607 hab. (2021 en diminution de 3,04 % par rapport à 2015)
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 23″ nord, 0° 37′ 57″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 153 m
Superficie 6,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Liens
Site web alvimare.fr

Alvimare est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de la commune.

Commune du pays de Caux située dans le canton de Saint-Valery-en-Caux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 978 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Ectot-lès-Baons à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 905,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Alvimare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,5 %), prairies (14 %), zones urbanisées (4,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Clivilla cum capella de Alvimare que ei subjacet (Rec. Henri II, II, 276)[14] et alvimara entre 1156 et 1161[15], Halevimara vers 1240 (H. Fr. XXIII, 284), Rob. de Alevimare en 1242 (Archives départementales de la Seine-Maritime, 19 H), Alevimare en 1319, Allevimare en 1398, Allevymare en 1422 (Arch. S.-M., G 3267, 3268, 3269), Alevimare en 1337, Allevimare en 1431 (Longnon 25, 84), Ecc. Beate Marie de Alvimara en 1500 et 1501 (Arch. S.-M., G 9491), Ecc. Beate Marie de Alvimara en 1543 et 1544 (Arch. S.-M., G 9531), Allevymare en 1501 et 1502 (Arch. S.-M., G 87), Allevymare en 1505 et 1506 (Arch. S.-M., G 91), Alvymare en 1564 (Arch. S.-M., G 850), Alieumare en 1629 (Hondius), Alvimare en 1715 (Frémont), Allevimar en 1757 (carte de Cassini), Alvimare en 1953 (Nom.)[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Alvimare était construite sur une voie romaine et défendu par une motte féodale. Son église, d'abord chapelle dépendant de Cléville, est donnée par Guillaume Bonne-Âme, archevêque de Rouen, avec le manoir de Cléville, à l'abbaye Saint-Étienne de Caen. Paroisse au XIIIe siècle, avec une église construite à l'époque, sur un tertre. Ce sont les seigneurs des Blangues (Blanques) qui sont seigneurs d'Alvimare. En 1329, Philippe VI roi de France, confirme le droit de patronage de l'abbé de Caen. L'épidémie de peste noire de 1348 se fait sentir à Alvimare. En 1586, ce sont les Poullain, qui sont seigneurs de Caumare, des Blangues et d'Alvimare. Le dernier seigneur fut Adrien de Rouen de Bermonville[16], baron d'Alvimare, émigré lors de la Révolution.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1902   M. Stalin    
1936   Guilbert    
Les données manquantes sont à compléter.
1957 1967 Guillebert    
mars 2001 En cours
(au 10 août 2020)
Michel Lemercier DVD Agriculteur
Vice-président de la CC Cœur de Caux (2008 → 2016)
Réélu pour le mandat 2020-2026[17]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 607 habitants[Note 2], en diminution de 3,04 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
585630600743842866758736749
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
709734734706686588587538513
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
496480451372383395406376392
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
356330294360486462497501601
2017 2021 - - - - - - -
615607-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,3 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 317 hommes pour 308 femmes, soit un taux de 50,72 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,10 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[22]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,0 
90 ou +
0,0 
4,2 
75-89 ans
4,4 
14,0 
60-74 ans
15,1 
14,5 
45-59 ans
16,6 
26,2 
30-44 ans
24,9 
12,8 
15-29 ans
16,8 
27,3 
0-14 ans
22,2 
Pyramide des âges du département de la Seine-Maritime en 2020 en pourcentage[23]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
1,8 
6,5 
75-89 ans
9,5 
16,6 
60-74 ans
17,7 
19,5 
45-59 ans
19,1 
18,5 
30-44 ans
17,6 
19,2 
15-29 ans
17,4 
19,1 
0-14 ans
16,8 

Commerce[modifier | modifier le code]

À la suite de la destruction du garage automobile deux bâtiments permettant l'accueil de 4 entreprises ont vu le jour ainsi qu'un commerce. L'épicerie nommée la cabane des champs a vu le jour. Située sur le bord de la route nationale 6015 cette petite épicerie peu banale, composée essentiellement de distributeur automatique permet la vente de produits locaux. En effet ce sont les agriculteurs qui apportent leurs produits sur le lieu de la vente. C'est ensuite la dirigeante qui remplis les casiers le matin et le soir. L'épicerie est accessible 24h/24 et 7j/7.

Vie associative et sportive[modifier | modifier le code]

Espace multisports : halle et salle.

Alvimare possède plusieurs espaces sportifs notamment un city stade couvert, un stade de football ainsi qu'un terrain de pétanque[24]. Du côté de la vie associative six associations sont présentes dans le village.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame. Construite en 1860 par l'architecte Oscar Martin, en style néo-roman, avec une tour-clocher à la croisée du transept. Des erreurs de conception et de construction ont rendu l'église, fragile dès l'origine. Elle fut ensuite frappée par la foudre. On doit rendre hommage aux maires successifs et aux habitants, qui ont consenti de gros sacrifices pour sauver leur église en la consolidant, alors qu'il avait été proposé de la démolir. Une pierre obituaire en marbre noir, de 1645, a été conservée et scellée dans le mur Sud de la nef. On la doit à Hélène Poullain, des seigneurs d'Alvimare, à la mémoire de son père, de sa mère et de son époux François de la Ville, tué au siège de Montauban, en 1621. À gauche du maître-autel, pierre obituaire plus récente, à la mémoire de Jules Dufresne et de Mme Giffard, sa sœur, généreux souscripteurs lors de la construction de l'église. Vitraux de Notre-Dame de la Paix et de Jeanne d'Arc. Fonts baptismaux néo-romans, qui ont malheureusement remplacé ceux du XIIIe siècle, non conservés. L'église remplace une ancienne église du XIIIe siècle, dont le clocher et le transept avaient été refaits au XVIe siècle et le chœur en 1654. Située sur un tertre, entourée du cimetière, vétuste, elle était devenue éloignée du centre du village et fut démolie, mais le cimetière subsiste.
Chapelle des Blanques.
  • Chapelle des Blanques[25]. La chapelle Sainte-Anne, à pans de bois, Monument Historique, est une propriété privée remarquablement entretenue. Fondée en 1518 par Marie de Mauny et restaurée par Hélène Poullain, qui ajouta le petit clocher à « tinterelle » (petite cloche), en 1642, elle contient une pierre obituaire de même époque, des vitraux de Boulanger et des restes de litre funéraire. Chaque année, depuis 500 ans, la messe y est célébrée pour la fête de la Sainte-Anne.
  • Les croix de pierre, dites croix des Blanques[26]. Ces croix, près de la chapelle, dont la plus haute est classée Monument Historique, sont liées à la légende d'une demoiselle de Mauny, « d'une beauté ensorcelante », qui refusait de choisir entre deux seigneurs qui la courtisaient et qui se battirent dans un duel sans merci, au cours duquel ils perdirent tous les deux, la vie. La plus haute croix serait à la mémoire de celui qu'elle aimait en secret...
  • Monument aux morts.

Cartes postales anciennes[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Alexandre Hébert (1921-2010), syndicaliste, né à Alvimare.
  • Hardouin, ermite du VIIIe siècle, spécialiste du comput et de la calligraphie onciale, était né à Alvimare.
  • Guillaume de Colles, greffier lors du procès de Jeanne d'Arc, à Rouen, avait été curé d'Alvimare (la Pucelle avait toute confiance en lui).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Alvimare et Ectot-lès-Baons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Ectot Les Baons » (commune d'Ectot-lès-Baons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 5.
  15. Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, 2003, page 118.
  16. « Liste originale des français émigrés (p.135) », sur gallica.fr (consulté le ).
  17. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Alvimare (76002) », (consulté le ).
  23. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Seine-Maritime (76) », (consulté le ).
  24. « Alvimare : La Commune » (consulté le ).
  25. Notice no PA00100537, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Notice no PA00100538, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.