Alphonse Seignac-Lesseps

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Alphonse Seignac-Lesseps
Fonction
Gouverneur du Sénégal
-
Jules Genouille (d)
Biographie
Naissance
Décès
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Distinction

Jean-Baptiste Alphonse Seignac dit Seignac-Lesseps, né le à Bègles (Gironde) et mort le dans le 5e arrondissement de Paris[1], est un administrateur colonial français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Descendant de la famille de Lesseps par sa mère Pétronille Jenny de Lesseps, il est accueilli par son oncle paternel Lovely Seignac à Saint-Louis du Sénégal en 1848 alors qu’il est encore adolescent. Il passe à Gorée en 1852[2].

Représentant local de la maison de commerce française Malfilâtre[3], Alphonse Seignac-Lesseps est investi au poste de vice-consul de France à Sierra Leone en et l’occupe jusqu’en . Il y remplit aussi l’intérim du consulat d’Espagne de 1860 à 1868[2]. En , il est désigné par le gouvernement espagnol aux fonctions d’arbitre espagnol au sein du tribunal mixte anglo-espagnol en Sierra Leone[4].

Nommé commandant de cercle au Sénégal le , Seignac-Lesseps y reste huit ans avant de passer commandant particulier de Nossi-Bé en , puis d’être promu commandant de Nossi-Bé en . À ce titre, il seconde en le capitaine de vaisseau Le Timbre, commandant du croiseur Forfait, dans la mission délicate d’abattre les drapeaux hovas plantés par ordre du gouvernement de Rainilaiarivony sur les territoires de Madagascar concédés à la France depuis 1841[5].

Prenant la suite de René Servatius, Alphonse Seignac-Lesseps est nommé gouverneur du Sénégal le . Il y marque son administration en concluant un traité de paix, de suzeraineté et de protectorat avec Aly-Boury-N'Diaye, roi du Djolof, signé le , et un autre garantissant la protection des sujets français dans le Fouta avec Abdoul Boubakar, chef du Bosséa, le suivant. Les deux actes diplomatiques accroissent la mainmise coloniale de la France sur les territoires concernés. Ces arrangements pacifiques permettent en outre l’achèvement de la ligne de chemin de fer Dakar-Saint-Louis, inaugurée par le gouverneur Seignac le [6], et la construction d’une ligne télégraphique reliant le Sénégal au haut Niger[7].

Jules Genouille succède à Seignac-Lesseps à la tête de la colonie en . Ce dernier est admis à la retraite en 1888. À son décès, il était toutefois toujours membre du Conseil supérieur des Colonies[1].

Il avait été décoré de la Légion d'honneur en 1881.

Alphonse Seignac est le grand-père de Léonce Jore, lui même gouverneur du Sénégal de 1926 à 1929.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Archives de Paris, état-civil numérisé du 5e arrondissement, acte de décès no 1179 de l'année 1902. Gouverneur en retraite mais toujours membre du Conseil supérieur des Colonies, il meurt à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce.
  2. a et b Exploration, 1883, volume 16, p.320.
  3. Renzo Mandirola et Pierre Trichet (dir.), Lettres du Dahomey, correspondance des premiers Pères de la Société des Missions africaines, Karthala, 2011, p.278.
  4. Accounts and Papers of the House of Commons, 1861.
  5. Fernand Hue, Les Français à Madagascar, Picard et Kaan, 1887.
  6. Assane Seck, Dakar, métropole ouest-africaine, IFAN, 1970, p.302.
  7. Société Normande de Géographie, Bulletin de l'année 1885, p.57.

Liens externes[modifier | modifier le code]