Alphonse Bellier

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Alphonse Bellier
Maître Alphonse Bellier (avant 1944), dessin signé Charles-Auguste Edelmann, musée Carnavalet[1].
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Enfant
Jean-Claude Bellier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Hôtel Drouot
Galerie Georges Petit (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnes liées
Étienne Ader (d), André Schoeller (d), Jacques Mathey (d) (appraiser)Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

Alphonse Bellier, né à Saint-Nazaire le et mort à Paris le , est un commissaire-priseur français, spécialisé dans la vente de collections d'objets d'art.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d’un boulanger de Saint-Nazaire, Alphonse Louis Marie Bellier vient à Paris en 1918 et s’oriente vers la carrière de notaire, puis devient commissaire-priseur le 27 mars 1920. Il occupe à Paris l'office no 66 de la Chambre des commissaires-priseurs judiciaires de la Seine jusqu'au 7 novembre 1958. Son principal lieu de travail est l'hôtel Drouot où il dirige de très nombreuses ventes d'objets d'art. Il s'entoure d'experts, tels Jos Hessel, André Schoeller (1879-1955), Jacques Mathey, ou Robert Lebel, dans le cadre de ventes de tableaux et de dessins. Il est en relation avec des collectionneurs privés et des institutions muséales[3].

Au cours de l’Occupation, Bellier organise plus de 250 ventes entre 1941 et 1944, profitant du climat euphorique du marché de l’art. Ses ventes sont principalement des ventes d’objets d’art mais aussi de mobilier courant et de bijoux. Certaines d’entre elles concernent des collections spoliées, qui font l’objet de publicités importantes dans les organes de presse[4],[3].

Bellier continue son activité après la Libération[5], et fait alors l’objet de deux procès, l’un contre Jean Bloch pour une vente effectuée le 11 décembre 1941, et l’autre contre la famille Fabius dans le cadre de la vente du stock en 1942 de la galerie d'Élie Fabius. Il soutient et aide des familles juives à la recherche d’œuvres dispersées sous l’Occupation[6],[7],[3],[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice de l'œuvre, sur Parismuseescollections.
  2. « ark:/36937/s005b015dcc593d7 », sous le nom BELLIER Maitre Alphonse (consulté le )
  3. a b et c Isabelle Rouge-Ducos, « Bellier Alphonse Louis Marie » — sur la base Agorha.inha.fr, consulté le 10 mars 2022.
  4. Agathe Albi-Gervy, « Guy Loudmer, la mémoire du marché », in: La Gazette Drouot, 15 mars 2019 — en ligne.
  5. [1] Exemple de catalogue : « Tableaux modernes, aquarelles, gouaches, pastels, dessins,... : vente, Paris, Hôtel Drouot, salle n° 7, le mercredi 27 novembre 1946 / Alph. Bellier, commissaire-priseur ; André Schoeller, expert », notice de la base Sudoc.
  6. Isabelle Rouge-Ducos, Le Crieur et le marteau. Histoire des commissaires-priseurs de Paris (1801-1945), Belin, 2013, pp. 145, 373, 374.
  7. Guy Loudmer, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques Doucet, Paris, Archives 162 — office 66, Bellier, procès-verbaux de ventes, D149E3/15 — sur Agorha.inha.fr.
  8. Emmanuelle Polack, « L’art d’obtenir une virginité de provenance », in: Le Marché de l’art sous l’Occupation, 1940-1944, Tallandier, 2019, pp. 136-137.

Liens externes[modifier | modifier le code]