Alphonse-Amédée Cordonnier

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Alphonse-Amédée Cordonnier
Julian Russell Story, Le Sculpteur Alphonse Cordonnier,
palais des Beaux-Arts de Lille.
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Paris 16e
Nationalité
Activité
Formation
Lieu de travail
Mouvement
Distinctions

Alphonse-Amédée Cordonnier né à La Madeleine le et mort à Paris le [1] est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alphonse-Amédée Cordonnier fait ses études aux Écoles académiques de Lille. Grâce à une bourse du département du Nord, il poursuit ses études à Paris à l'École des beaux-arts où il suit les enseignements d'Auguste Dumont et de Gabriel-Jules Thomas[2]. Puis il devient pensionnaire de la fondation Wicar à Rome en 1873. Il y reste jusqu'en 1877, année au cours de laquelle il remporte le prix de Rome.

Il expose dès 1874 au Salon des artistes français où il remporte l'année suivante une médaille de 3e classe puis une de 2e en 1876 et une médaille de 1re en 1883 avant de passer en hors-concours. Il reçoit aussi une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris de 1889 et une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900. Il expose aussi au Salon des indépendants[3].

Guillaume Peigné le rattache au mouvement de la sculpture néo-baroque[4] pour ses statuettes d'éditions dont le style aimable rappelle celui du XVIIIe siècle, mais aussi pour ses œuvres présentées au Salon de 1883 — le marbre du Printemps (hôtel de ville de Château-Thierry) et le groupe de L'Amour et la Folie (plâtre, localisation inconnue) —, le mouvement tournoyant et la grâce souriante de ce dernier se référant à La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux. Son groupe en marbre et bois Obsession (1890[4] ou 1900[5] Lille Palais des Beaux-Arts) reprend le thème de la tentation de saint Antoine en mettant en scène trois nudités ondoyantes et un démon tourmentant un moine en prière.

Puis il s'inscrira dans le courant naturaliste de la fin du XIXe siècle[6] avec de nombreuses sculptures à caractère social, comme Le Semeur[7], Les Miséreux, Les Pauvres gens, ou L’Inoculation et la Fermentation, conservés au palais des Beaux-Arts de Lille. Il est également l'auteur en 1912 du haut-relief allégorique de La Musique[8], sur le côté gauche de la façade de l'opéra de Lille.

Son groupe en pierre de la Maternité (1899) orne le square Adolphe-Chérioux à Paris, et sa statue en marbre d’Aède (1924) orne le square de l'Abbaye à Saint-Maur.

Alphonse-Amédée Cordonnier est nommé Rosati d'honneur en 1895[9].

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en et promu officier du même ordre en .

Œuvres[modifier | modifier le code]

Alphonse-Amédée Cordonnier a également peint des aquarelles, dont[12] :

  • Un torero, 1874, aquarelle sur papier blanc ;
  • Personnage en costume du Moyen Âge, 1875, aquarelle sur papier blanc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, décès du 16e arrondissement, année 1930, acte no 1918, vue 24/31.
  2. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique… T. 17 Suppl. 2, Paris, Larousse, 1866-1877., 2026 p., p. 918
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 314.
  4. a et b Guillaume Peigné, Dictionnaire des sculpteurs néo-baroques français (1870-1914), Paris, CTHS, coll. « Format no 71 », , 559 p. (ISBN 978-2-7355-0780-1, OCLC 828238758, BNF 43504839), p. 134-140.
  5. « Obsession  », notice sur pba-opacweb.lille.fr.
  6. « Naturalisme », notice du musée d'Orsay.
  7. Roubaix, La Piscine.
  8. Une jeune femme tenant une lyre.
  9. Liste des Rosati d'honneur depuis 1892, Archives de Fontenay-aux-Roses ([PDF] en ligne sur fontenay-aux-roses.fr).
  10. « Nouvelles. La Chronique des arts et de la curiosité », Gazette des beaux-arts, supplément, Paris, Éd.  Gazette des beaux-arts, .
  11. À nos grands hommes sur le site du musée d'Orsay.
  12. Musée Wicar, Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et grisailles exposés à la ville de Lille, Lille, Impr. de A. Massart, 1889, p. 271.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]