Aloïs, vicomte[1]Van de Vyvere (Thielt, né le - Paris, mort le ) est un homme politique belge membre du Parti catholique et un homme d'affaires. Il a été Premier ministre de la Belgique entre mai et et a occupé de nombreux postes ministériels. Dans ses fonctions gouvernementales, il a été un artisan de la flamandisation de la vie publique en Belgique.
Aloïs Jean Marie Joseph, vicomte[1] Van de Vyvere né à Thielt le est le fils de Jean-Baptiste van de Vyvere, fabriquant, et de Marie-Valérie Sierens[2]. Le 31 janvier 1894, il épouse Marie-Louise de Néeff (1870-1926) à Thielt[3]. En 1931, il se remarie avec Nydia Merten (1910-1995). De son premier mariage, il a eu cinq enfants et une fille du second lit.
Après des humanités gréco-latines au Collège Saint-Joseph de Tielt, il obtient un diplôme de docteur en droit et de licencié en philosophie thomique à l'Université catholique de Louvain.
Il s'inscrit au barreau de la Cour d'appel de Gand comme avocat et s'implique en politique. En 1904, il est élu conseiller provincial du Parti catholique pour la Flandre orientale[4] et, en 1908, conseiller communal de la ville de Gand dont il occupe les fonctions d'échevin 1909 à 1911.
du 13 mai au 17 juin 1925 : Premier ministre et ministre des Finances. Son gouvernement est formé au cours d'une période prolongée de crise et est tombé un mois après son entrée en fonction ;
In 1931, il quitte la politique et entre dans le monde des affaires. Il est, avec les frères Hector et Fernand Carlier(en), cofondateur de la société Petrofina et en est président jusqu'à son décès. Il est administrateur de la Sofina et, de 1934 à 1954, président. Il est également mandaté comme président de la Compagnie d'Anvers, administrateur de la Caisse Privée et, jusqu'en 1938, gouverneur de la Société nationale de crédit à l'industrie (SNCI)[5].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réside à New York, où il défend les intérêts du groupe Sofina ainsi que ceux du groupe Hallet. Plus généralement, il s'occupe des intérêts de sociétés belges à l'étranger[5].
À la suite de son décès à Paris le 22 octobre 1961, il est inhumé à Mariakerke.
Dès sa jeunesse, Van de Vyvere est impliqué dans la lutte pour la cause flamande. Il collabore à des publications estudiantines flamandes telles que De Knodse et De Vlaamsche Vlagge. Son objectif premier a été l'introduction et la promotion du néerlandais dans le cadre légal belge[5].
Pendant la Première Guerre mondiale, comme membre du cabinet de guerre belge, il s'efforce d'imposer le bilinguisme en particulier dans la formation des officiers belges. De même, il intervient au niveau gouvernemental pour neutraliser les mesures qu'il considère vexatoires prises par les autorités militaires contre les soldats flamands[4]. Ce faisant, il se fait le porte-parole du Frontisme.
Après la Première Guerre mondiale, il s'implique comme ministre en faveur du projet de loi fixant l'emploi des langues au niveau administratif qui aboutit à l'approbation de la loi du 31 juillet 1921. Il est un des grands artisans de la flamandisation de l'Université de Gand qui devient effective en 1929. De même, , de par son intervention, l'Université catholique de Louvain est à partir de 1924, scindée entre une université flamande et francophone[5].
En tant que Premier ministre, il a son buste en marbre au Palais de la Nation ;
À la suite de sa décision de quitter la vie politique, il obtient une concession de noblesse héréditaire et du titre de vicomte transmissible par ordre de primogéniture masculine, accordée par le roi Albert Ier en 1931[1] en remerciement pour les services éminents rendus au pays.
Il a reçu les distinctions honorifiques suivantes[6] :
↑ ab et cPaul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, t. 4 : N - Z, Bruxelles, Crédit communal, , 915 p. (ISBN2871931682), p. 793