Aloys Van de Vyvere

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Aloïs Van de Vyvere
Illustration.
Aloys Van de Vyvere (Jos De Swerts, 1924)
Fonctions
Premier ministre de Belgique

(1 mois et 4 jours)
Monarque Albert Ier
Gouvernement Vande Vyvere
Coalition Catholique
Prédécesseur Georges Theunis
Successeur Prosper Poullet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Thielt (Belgique)
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès 16e arrondissement de Paris
Nationalité belge
Parti politique Catholique
Profession Politicien
Aloys Van de Vyvere
Premiers ministres belges

Aloïs, vicomte[1] Van de Vyvere (Thielt, né le - Paris, mort le ) est un homme politique belge membre du Parti catholique et un homme d'affaires. Il a été Premier ministre de la Belgique entre mai et et a occupé de nombreux postes ministériels. Dans ses fonctions gouvernementales, il a été un artisan de la flamandisation de la vie publique en Belgique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aloïs Jean Marie Joseph, vicomte[1] Van de Vyvere né à Thielt le est le fils de Jean-Baptiste van de Vyvere, fabriquant, et de Marie-Valérie Sierens[2]. Le 31 janvier 1894, il épouse Marie-Louise de Néeff (1870-1926) à Thielt[3]. En 1931, il se remarie avec Nydia Merten (1910-1995). De son premier mariage, il a eu cinq enfants et une fille du second lit.

Après des humanités gréco-latines au Collège Saint-Joseph de Tielt, il obtient un diplôme de docteur en droit et de licencié en philosophie thomique à l'Université catholique de Louvain.

Il s'inscrit au barreau de la Cour d'appel de Gand comme avocat et s'implique en politique. En 1904, il est élu conseiller provincial du Parti catholique pour la Flandre orientale[4] et, en 1908, conseiller communal de la ville de Gand dont il occupe les fonctions d'échevin 1909 à 1911.

De 1911 à 1931, il est élu et occupe le poste de député à la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Roulers-Thielt.

En 1921, il est cofondateur de l'Union Catholique où il représente l'Union catholique flamande et en devient président de 1927 à 1928.

De 1911 à 1926, Van de Vyvere est nommé à plusieurs reprises ministre[5] :

  • de 1911 à 1912 : ministre de l'Agriculture et des Travaux publics ;
  • de 1912 à 1914 : ministre des Chemins de fer dans le gouvernement De Brocqueville I ;
  • de 1914 à 1918 : ministre des Finances dans le gouvernement De Broqueville I et dans le gouvernement Cooreman.
  • de 1920 à 1924 : ministre des Affaires économiques du gouvernement Carton de Wiart et du gouvernement Theunis I ;
  • du 13 mai au 17 juin 1925 : Premier ministre et ministre des Finances. Son gouvernement est formé au cours d'une période prolongée de crise et est tombé un mois après son entrée en fonction ;
  • de 1925 à 1926 : ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Poullet.

In 1931, il quitte la politique et entre dans le monde des affaires. Il est, avec les frères Hector et Fernand Carlier (en), cofondateur de la société Petrofina et en est président jusqu'à son décès. Il est administrateur de la Sofina et, de 1934 à 1954, président. Il est également mandaté comme président de la Compagnie d'Anvers, administrateur de la Caisse Privée et, jusqu'en 1938, gouverneur de la Société nationale de crédit à l'industrie (SNCI)[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il réside à New York, où il défend les intérêts du groupe Sofina ainsi que ceux du groupe Hallet. Plus généralement, il s'occupe des intérêts de sociétés belges à l'étranger[5].

À la suite de son décès à Paris le 22 octobre 1961, il est inhumé à Mariakerke.

La question linguistique[modifier | modifier le code]

Dès sa jeunesse, Van de Vyvere est impliqué dans la lutte pour la cause flamande. Il collabore à des publications estudiantines flamandes telles que De Knodse et De Vlaamsche Vlagge. Son objectif premier a été l'introduction et la promotion du néerlandais dans le cadre légal belge[5].

Pendant la Première Guerre mondiale, comme membre du cabinet de guerre belge, il s'efforce d'imposer le bilinguisme en particulier dans la formation des officiers belges. De même, il intervient au niveau gouvernemental pour neutraliser les mesures qu'il considère vexatoires prises par les autorités militaires contre les soldats flamands[4]. Ce faisant, il se fait le porte-parole du Frontisme.

Après la Première Guerre mondiale, il s'implique comme ministre en faveur du projet de loi fixant l'emploi des langues au niveau administratif qui aboutit à l'approbation de la loi du 31 juillet 1921. Il est un des grands artisans de la flamandisation de l'Université de Gand qui devient effective en 1929. De même, , de par son intervention, l'Université catholique de Louvain est à partir de 1924, scindée entre une université flamande et francophone[5].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul VAN MOLLE, Het Belgisch Parlement, 1894-1972, Antwerpen, 1972.
  • Valéry JANSSENS, Burggraaf Aloys van de Vyvere in de geschiedenis van zijn tijd, 1982.
  • Luc SCHEPENS, Koning Albert, Charles de Broqueville en de Vlaamse Beweging tijdens de Eerste Wereldoorlog, Tielt, 1983.
  • Valéry JANSSENS, Vicomte Aloys van de Vyvere, homme d'Etat, in: Biographie Nationale de Belgique, T. XXXXIII, Brussel, 1984.
  • Emmanuel GERARD, De Katholieke Partij in crisis. Partijpolitiek leven in België (1918-1940), Leuven, 1985.
  • Lode WILS, Honderd jaar Vlaamse Beweging, deel 2, Leuven, 1985.
  • Marcel VANSLEMBROUCK, Aloys Van de Vyvere, in: Lexicon van West-Vlaamse schrijvers, Deel 6, Torhout, 1989.
  • Valéry JANSSENS, Burggraaf Aloïs van de Vyvere, in: Nieuwe encyclopedie van de Vlaamse Beweging, Tielt, 1998.
  • Oscar COOMANS DE BRACHÈNE, État présent de la noblesse belge, Annuaire 2000, Brussel, 2000.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Paul Janssens et Luc Duerloo, Armorial de la noblesse belge du XVe au XXe siècle, t. 4 : N - Z, Bruxelles, Crédit communal, , 915 p. (ISBN 2871931682), p. 793
  2. (nl) Commune de Thielt (Flandre occidentale), « Acte de naissance n°143 » Inscription nécessaire, sur Familysearch, (consulté le )
  3. (nl) Commune de Thielt, « Acte de mariage n°7 » Inscription nécessaire, sur Familysearch, (consulté le )
  4. a et b « Mort à Paris du vicomte A. De Vyvere », Le Soir,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès limité)
  5. a b c d et e (nl) « Aloïs Van de Vyvere », sur ODIS (consulté le )
  6. (nl) « Souvenir mortuaire », sur ars moriendi (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]