Alexis Bidal d'Asfeld

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Alexis Bidal d'Asfeld
Naissance
Décès
Aix-la-Chapelle
Famille Bidal d'Asfeld

Alexis Bidal d'Asfeld baron d'Asfeld (né en 1654, mort des suites de ses blessures à Aix-la-Chapelle en ), est un officier des dragons qui s'illustra au cours de la guerre de Hollande, de la Guerre des Réunions et de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, où il trouva la mort. Le titre de baron d'Asfeld passa à ses deux frères.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il est fils de Pierre Bidal (1612-), marchand de drap et de soie à Paris, bourgeois de Paris, banquier de la reine de Suède, résident de France pour Louis XIV à Hambourg, seigneur de Wildenburg (Willembruck en Poméranie) et Harsefeld (duché de Brême), et de Catherine Bastonneau (1620-)[1]. Alexis Bidal eut cinq frères :

Alexis Bidal servit d'abord comme capitaine de dragons au régiment de Lorraine au pendant la campagne de 1672 ainsi qu'au siège de Maëstricht en 1673. Ayant obtenu, le , l'agrément de lever une compagnie de dragons pour le régiment de la Reine, il la commanda aux batailles de Sinsheim, d'Entzheim, et de Mulhouse en 1674 ; à Turckheim, à Altenheim et au secours d'Haguenau et de Saverne en 1675. Major du régiment Royal dragons par brevet du , il se démit de sa compagnie et servit avec le régiment Royal au combat de Kokesberg sous le commandement du maréchal de Luxembourg. Il continua de servir en Allemagne sous le maréchal de Créquy en 1677, et concourut à la victoire remportée à Kokersberg et à la prise de Fribourg. On le nomma mestre de camp d'un régiment de dragons de son nom par commission du . Il fut créé inspecteur pour les dragons aux départements de la Lorraine, du Barrois, des Évêchés et de l'Alsace par commission du . Devenu brigadier de dragons par brevet du suivant, il servit au siège de Luxembourg (1684), et y commanda tous les dragons.

Promu au grade de maréchal de camp par brevet du , et versé le même jour dans l'armée du marquis de Sourdis[2] dans l'électorat de Cologne, il fut nommé gouverneur militaire de Bonn. Assiégé dans cette place au commencement de , il en fit sortir toutes les bouches inutiles ; ravagea avec sa garnison tout le pays environnant ; fit presque tous les jours des sorties notamment le où il mit en fuite 1 500 chevau-légers qui étaient venus se poster sous le château de Siegberg. Enfin, au bout de quatre mois de siège, il soutint et repoussa un assaut où il tua 2 400 ennemis, et ne se rendit, le , qu'avec les honneurs. La place était alors entièrement ruinée et démolie par les tirs d’artillerie, et la garnison qui se trouvait totalement dénuée de vêtements, avait souffert de disette. Le baron d'Asfeld, qui avait été blessé à l'assaut donné à Bonn, sortit de la place le , se rendit à Aix-la-Chapelle pour y prendre les eaux, et y mourut des suites de ses blessures, dans le courant du même mois, à l'âge de 35 ans[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Moréri, Grand Dictionnaire historique : Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, vol. 7, p. 807
  2. Le marquis René-Charles d'Escoubleau de Sourdis (né avant 1661, mort en 1701) était le fils de René d'Escoubleau de Sourdis (mort en 1661) et de Charlotte de Barbesières. Il épousa Marguerite de Villevault en 1688 et prit part à la guerre de la Ligue d'Augsbourg.
  3. Sources : archives du Dépôt de la guerre, et Gazette de France, cités par J.-B. de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique...

Source[modifier | modifier le code]

  • Jean-Baptiste de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. II, Paris, Arthus-Bertrand, , p. 285