Alexandre Colin

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Alexandre Colin
Autoportrait d'Alexandre Colin (anciennement attribué à Théodore Géricault), musée du Louvre, Paris.
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Paris 7e
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Père
Pierre Marie Hubert Colin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marie Colin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoints
Marie-Josèphe Juhel (d) (jusqu'en )
Sophie Navatel (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Parentèle
Louis Vidal (beau-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Médailles au Salon
Œuvres principales

Alexandre-Marie Colin, né à Paris le et mort dans la même ville ( 7e arrondissement) le , est un peintre et lithographe français.

Ami intime d'Eugène Delacroix et de Richard Parkes Bonington, il appartient à l'École romantique. Il peint des tableaux d'histoire et des sujets inspirés de William Shakespeare, Byron et Victor Hugo.

Alexandre-Marie Colin est également connu comme portraitiste.

Biographie

Alexandre-Marie Colin entre le dans l'atelier du peintre Anne-Louis Girodet à l'École des beaux-arts de Paris, où il étudie jusqu'en 1817.

À partir de 1815, Eugène Delacroix, qui deviendra son ami, y fréquente l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin. Colin débute au Salon de 1819 avec un portrait de femme, et y expose 29 œuvres jusqu'en 1868; il obtient une médaille de deuxième classe en 1824 et 1831, et une de première classe en 1840.

En 1821, il voyage en Normandie avec le peintre Bonington, son ami et condisciple. En 1825, Bonington et Colin font un séjour de quelques mois à Londres. Ils y retrouvent tout un groupe d'artistes, en particulier Eugène Isabey, Copley Fielding et Delacroix. En retournant à Paris, ils s'arrêtent à Saint-Omer, où ils font la connaissance du peintre Hippolyte-Joseph Cuvelier (1803-1879).

Colin expose trois toiles à la Royal Academy de Londres en 1829. Il y participera à nouveau de 1849 à 1853, ainsi qu'à la British Institution en 1830, 1849 et 1851.

Comme Delacroix et d'autres artistes de son temps, il contribue à deux importantes expositions au profit des Grecs à la galerie Lebrun en 1826, y présentant trois œuvres : Le Giaour, inspiré de Byron, Épisode de la guerre actuelle en Grèce et L'Enfant grec.

De 1834 à 1838, son ami Charles Rivet (1800-1872), nommé préfet de Nîmes, lui confie la direction de l'école de dessin de la ville. Il y appelle son frère, Paul-Hubert Colin sculpteur, à la tête de l'école de sculpture et de dessin d'ornement qu'il vient de créer. Paul-Hubert sculpte le gisant qui orne le tombeau de Marie Juhel épouse d'Alexandre et elle même peintre qui meurt à Nîmes en 1838 et repose au cimetière de Saint Baudile. Alexandre repart à Paris en 1839. Il vit avec Sophie Vidal-Navatel dont il a un fils.

Nommé en 1849 maître de dessin de l'École polytechnique, il réalise en 1863-1865 pour l'École des portraits en médaillon de Jacques-Élie Lamblardie, Gaspard Monge, Lazare Carnot, Claude-Antoine Prieur-Duvernois, Antoine-François Fourcroy, Joseph-Louis Lagrange et Claude Louis Berthollet, ainsi que de Napoléon Ier et de Napoléon III.

Le Bénézit (1949) indique les noms des nombreux acteurs qu'il représentera en pied, dans les costumes de leurs rôles : Armand, Baptiste aîné, Cartigny, Dabadie, Damas, Desmousseaux, Firmin, Fontenay, Frénoy, Grandville, Lafon, Lemonnier, Ménier, Michelot, Monrose, Nourit, Nourrit, Pitrot, Potier, Raffile, Talma, Thérigny, Vernet, Mmmes Bourgoin, Branchu, Bras, Brocard, Carmouche, Clara, Demerson, Desbrosses, Duchesnois, Dupuis, Dussert, Eléonore, Grassari, Lemonnier, Leverd, Levesque, Mante, Paradol, Pauline, Louise Pierson, Prad'her, Tousez...la plupart oubliés.

En 1851, il est chargé de la décoration de l'église Saint-Roch à Paris dans le 1er arrondissement. Il y réalise deux tableaux[1], Les Funérailles de saint Nicolas et Saint Nicolas apaisant la tempête.

Œuvres d'Alexandre Colin dans les collections publiques

Othello et Desdémone (1829), New Orleans Museum of Art, La Nouvelle-Orléans.
  • En France
    • Musée de Picardie (Amiens) : Le Cid et son père (Salon de 1869) [2]
    • Musée des beaux-arts d'Arras : Un matelot noyé sauvé par des pêcheurs,
    • Musée Rolin (Autun) : Sara la baigneuse (1838), d'après le poème de Victor Hugo (Les Orientales)
    • Musée Calvet (Avignon) : Portrait de Fléchier, évêque de Nîmes (1837)
    • Musée Baron Gérard (Bayeux) : Scène de brigands
    • Musée des beaux-arts de Béziers : Christophe Colomb devant le Conseil de Salamanque (Salon de 1843)
    • Musée des beaux-arts et de la Dentelle de Calais[3] : Arabe en prière, Autoportrait (1871), Hippolyte Cuvelier et son petit-fils Henri, Jean Bart, Marchande de poissons, Odalisque, Portrait de Gustave Cuvelier (1865), Portrait de Gustave Cuvelier jeune, Portrait de Madeleine Cuvelier, Portrait d'Hippolyte Cuvelier ou L'homme à la toque, Portrait d'Hortense Cuvelier
    • Musée des beaux-arts de Dijon : Orientale
    • Musée Magnin (Dijon) : Jeune Fille assise dans une prairie, Italienne d'Ischia près du berceau de son enfant, Les Deux Amies
    • Musée des beaux-arts de Nancy : Raphaël dans la campagne romaine
    • Musée des beaux-arts de Nîmes : François Ier visitant les monuments romains de Nîmes (Salon de 1836), Saint Thomas d'Aquin et Saint Bonaventure (1853), Agar et Ismaël, Sara la baigneuse, (1873)
    • Musée national du château de Pau : Dessin de 1814, Rétablissement de la statue d'Henri IV sur le Pont-Neuf le
    • Musée d'Art et d'Histoire de Rochefort : Christophe Colomb
    • Musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer : Portrait de dame âgée devant l'abbaye Saint-Bertin,
    • Musée des beaux-arts de Strasbourg : Famille de pêcheurs.
    • Musée Maritime de Tatihou : Le Retour de la pêche
    • Musée national du château et des Trianons de Versailles : Valentine de Milan demande justice de l'assassinat du duc d'Orléans (). Portraits : Anne de Lorraine, comtesse de Lislebonne, (1640-1720), Charles de Bourbon, prince de La Roche-sur-Yon, (?-1565), Charles V, duc de Lorraine, (1643-1690), Marie-Louise d'Aspremont, duchesse de Lorraine, (1652-1692), Renée de Lorraine, duchesse d'Ognano, (?-1638), Marie d'Orléans-Longueville, duchesse de Nemours, (1625-1707), Claude de Moy, comtesse de Chaligny, (1572-1627), Ferdinand IV, roi des Deux Siciles, (1751-1825), Marguerite de Bourbon, duchesse de Nevers, (1516-1589)
    • Église paroissiale Saint-Louis, Saint-Nicolas à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : Christ en Croix d'après Rubens (1841)
    • Église paroissiale Saint-Nicolas, Saint-Marc de Ville-d'Avray (Hauts-de-Seine) : Marie au pied de la Croix (1860)
    • Église paroissiale Saint-Barthelemy-et-Saint-Eutrope de Villecomtal (Aveyron) : tableau d'autel Christ en croix : calvaire avec sainte Marie-Madeleine (1850)
    • Église paroissiale Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Montjaux (Aveyron) : tableau, La Sainte Famille aux anges : la Vierge, l'Enfant Jésus, sainte Elisabeth et le petit saint Jean (1849)
    • Église paroissiale de l'Assomption de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne) : Résurrection du Christ (1843),
  • À Paris
    • Musée Delacroix : dessins Italienne debout de trois-quarts, Étude d'homme en costume grec ; Feuille d'études : Homme en costume Renaissance un genou à terre et académie d'homme ; Aquarelle : Faust et Marguerite ; Peintures : Odalisque ; Scène de bataille (copie d'un tableau de Salvator Rosa, dépôt du musée du Louvre)
    • Musée Carnavalet : Portrait de Jean-Georges Farcy [1800-1830], insurgé de 1830 (1831), Portrait d'Eugène Delacroix à 26 ans en 1824 (crayon)
    • Musée Gustave Moreau : Portrait de Louis Moreau, Portrait de Jean-Baptiste César Moreau (dessins)
    • Hôtel Matignon : Maximilien de Béthune, duc de Sully, (1559-1641)
    • Église Saint-Sulpice : Le songe de Saint-Joseph (1843)
    • Église Saint-Roch : Les Funérailles de saint Nicolas et Saint Nicolas apaisant la tempête
    • Musée de la chasse et de la nature : La Mort du Loup (1833)
    • Louvre : Autoportrait de l'artiste[4], anciennement attribué à Géricault, Charles Quint reçu au palais du Louvre par François Ier (huile sur toile, 1843, déposée à l'Assemblée Nationale), La rencontre de Bacchus et d'Ariane (copie du tableau du Titien de la National Gallery de Londres), Une danse d'Ischia, golfe de Naples (Salon de 1833, toile déposée au Sénat)
  • Hors de France

Certaines de ses œuvres ont été reproduites par le lithographe Bernard Romain Julien (1802-1871) dans ses cours de dessin, comme cette Étude à l'Estompe (imprimée par J.Bulla et F.Delarue à Paris, publiée par Gambart et Junin à Londres le 15/10/1843 - coll. privée).

Généalogie

Sa mère se nomme Adélaïde Marie St Germain et Alexandre et Hubert Colin sont donc les cousins du peintre et lithographe Prosper Saint-Germain. ils co-signent une grande lithographie en noir et blanc sur les légendes bretonnes parue chez Coquebert à Paris. (expo 2008 Les Champs Libres Rennes).

Alexandre Colin[réf. nécessaire]

Colin a pour grand-père maternel Charles ou Simon Challe, respectivement peintre et sculpteur ; il serait également apparenté aux peintres Drouais et Jean-Baptiste Greuze. Il compte lui-même dans sa descendance de nombreux artistes. Il eut quatre filles de son premier mariage avec Marie Josèphe Juhel (1796-1837) elle-même peintre. Elle décède en 1837 et son tombeau au cimetière Saint-Baudile de Nîmes est l'œuvre d'Hubert Colin :

Son cousin Prosper Marie St Germain est témoin au second mariage d'Alexandre à Paris en 1845 avec Sophie Vidal-Navatel sa compagne depuis 1838.  

Un fils de son second mariage :

  • Paul-Alfred Colin (né à Nîmes le , mort à Paris en 1916), peintre de marines et de paysage, professeur de dessin à l'École Polytechnique, époux de Sara (1838-1914), fille d'Achille Devéria ; leurs enfants : André Gabriel, peintre animalier et graveur, élève de Jean-Paul Laurens, Maurice Alexandre et Hélène, épouse du peintre Albert Fourié

Un petit-fils par alliance :

  • Alexandre Cuvelier (né à Saint-Omer le , mort le ), artiste peintre, petit-fils de Clotilde Vidal-Navatel (seconde épouse d'Alexandre Colin) et de Arthur-Charles Cuvelier, fils d'Hippolyte-Joseph.

Élèves

(liste non exhaustive)

École de dessin de Nîmes

Notes et références

  1. Classés monuments historiques.
  2. http://www.latribunedelart.com/le-musee-de-picardie-achete-un-tableau-d-alexandre-colin
  3. Voir la base de données Musenor, site des musées du Nord-Pas de Calais.
  4. Notice no 15366, base Atlas, musée du Louvre

Annexes

Bibliographie

  • « Un talent bien vif et bien franc : Alexandre Colin (1798-1875) » par Danièle Sarrat, In: Bulletin de la Société des amis du musée Delacroix, .
  • « Le paysage artistique nîmois au XIXème » par Delphine Maurant, In: Cévennes Magazine, no 974, sam ,
  • Michel Nicolas, Histoire des artistes du Gard, 4/7, p. 14-15

Liens externes