Albert Vögler

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Albert Vögler
Albert Vögler en 1932
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Député au Reichstag sous la république de Weimar
Député du Reichstag
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Albert Vögler, né le à Borbeck-Mitte (Essen, Allemagne) et mort le à Herdecke (Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Allemagne) est un homme politique, industriel et entrepreneur allemand. Il a été un dirigeant important de l'industrie de l'armement pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Albert Vögler est né à Essen. Il est diplômé en génie mécanique de l'Institut de technologie de Karlsruhe en 1901. Entre 1901 et 1910, il travaille comme ingénieur aux Aciéries de Dortmund, puis devient membre du comité exécutif de la société minière Forges et Mines Germano-luxembourgeoises (en abrégé DL, pour Deutsch-Luxemburg). A la mort du fondateur, Hugo Stinnes, en 1924, Vögler en devient le dirigeant.

En 1918, avec Gustav Stresemann, il participe à la fondation du Parti populaire allemand (DVP) sous la République de Weimar. Il critique la soumission de l'Allemagne à l'occupation française de la Ruhr en 1923. En 1924, il quitte le DVP.

Entre 1925 et 1927, il est membre de la Chambre de commerce de Dortmund et président du syndicat du charbon Rheinisch Westfäli. En 1926, Vögler fonde la Vereinigte Stahlwerke AG (les Aciéries Unies) et en est le président jusqu'en 1935.

En tant qu'homme d'affaires, Vögler redoutait la montée du communisme en Allemagne. Dès 1931 il soutient financièrement le parti nazi. Vögler rencontre Adolf Hitler le 11 septembre 1931. À partir de 1932, Vögler finance ouvertement le parti nazi. Il était membre du Cercle des Amis de Himmler[1].

Hitler devient chancelier allemand le 30 janvier 1933. Il tient une réunion avec Hermann Göring et des industriels allemands le 20 février 1933. Vögler était présent à cette réunion. Hitler a présenté les plans politiques du parti nazi et a reçu un total de trois millions de marks en dons. A la fin des années 1930, Vögler a été décrit par l'homme d'affaires juif Max von der Porten comme un industriel qui se concentrait sur les affaires et ne voulait rien savoir de la politique[2].

À partir de 1940, Vögler est fortement impliqué dans l'industrie de guerre, la fabrication de munitions. Il a occupé des postes de plus en plus importants sous Albert Speer, de 1942 à 1944, dans le centre industriel de la Ruhr. Il a contribué à rationaliser la production d'armement et même à augmenter la production à un moment où, clairement, l'Allemagne perdait la guerre. L'industrie de l'armement utilisait le travail forcé ainsi que des esclaves, pour minimiser les coûts de fabrication et compenser l'absence des ouvriers mobilisés sur les fronts.

Il a été président, de 1941 jusqu'à sa mort en 1945, de la Société Kaiser Wilhelm (plus tard Société Max Planck), société scientifique qui a collaboré avec les programmes nazis.

Le 14 avril 1945, afin d'éviter d'être capturé par l'armée américaine, Vögler se suicide à Herdecke. Malgré sa mort, il était toujours identifié, lors des procès de Nuremberg, comme l'un des industriels accusés d'avoir aidé Hitler [3].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gert von Klass (de): Albert Vögler. Einer der Großen des Ruhrreviers. Wunderlich, Tübingen 1957.
  • Wolfgang Kessler: Jedes Werk ist für den Menschen da und wird von Menschen geschaffen und getragen – Albert Vögler, für lange Zeit ein Herdecker Bürger. In: Herdecker Blätter. Heft 10 (November 1996), S. 23–33.
  • Ulrike Kohl: Die Präsidenten der Kaiser-Wilhelm-Gesellschaft im Nationalsozialismus. Max Planck, Carl Bosch und Albert Vögler zwischen Wissenschaft und Macht (= Pallas Athene. Bd. 5). Franz Steiner, Stuttgart 2002, (ISBN 3-515-08049-X) (Zugleich: Berlin, Humboldt-Universität, Dissertation, 2001).
  • Manfred Rasch: Über Albert Vögler und sein Verhältnis zur Politik. In: Mitteilungsblatt des Instituts für soziale Bewegungen. Forschungen und Forschungsberichte. Bd. 28, 2003, S. 127–156, DOI 10.13154/mts.28.2003.127-156.
  • Manfred Rasch: Albert Vögler (1877–1945). In: Westfälische Lebensbilder. Bd. 17, Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Westfalen. Bd. 17A, 2005, S. 22–59.
  • Karin Jaspers / Wilfried Reinighaus: Westfälisch-lippische Kandidaten der Januarwahlen 1919. Eine biographische Dokumentation, Münster: Aschendorff 2020 (Veröffentlichungen der Historischen Kommission für Westfalen – Neue Folge; 52), (ISBN 9783402151365), S. 193f.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Berghoff, Hartmut; Rauh, Cornelia (2015-05-30). The Respectable Career of Fritz K.: The Making and Remaking of a Provincial Nazi Leader. Berghahn Books. pp. 62–63. (ISBN 9781782385943)
  2. Feldman, Gerald D. (2001). Allianz and the German Insurance Business, 1933–1945. Cambridge: Cambridge University Press. p. 106. (ISBN 9780521809290)
  3. Wiesen, S. Jonathan (2003-01-14). West German Industry and the Challenge of the Nazi Past, 1945-1955. Univ of North Carolina Press. p. 152. (ISBN 0-8078-2634-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]