Albert Esnault

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Albert Esnault, né le à Paris et mort le dans sa ville natale, est un artiste peintre, dessinateur et graveur français, principalement connu en tant qu'illustrateur et affichiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né le 3 janvier 1857 au no 40 de la rue de la Pépinière, Louis-Olivier-Albert Esnault est le fils de Félicie-Aimée Esnault, née Ferrier, lingère, et de Louis-Désiré Esnault[1], un employé du ministère de la Marine[2] originaire de Quettreville (Manche)[3].

Entre 1878 et 1880, Albert Esnault grave à l'eau-forte plusieurs portraits d'écrivains pour l'imprimeur-libraire Bécus. Mentionné dans les années 1890 en tant qu'« artiste dessinateur »[4] ou « artiste peintre »[5], Esnault a surtout illustré des livres, des périodiques et des affiches. Il a notamment réalisé des caricatures antisémites pour La Libre Parole illustrée.

Franc-maçon[6], Esnault a pourtant collaboré au canular de Taxil en dessinant le portrait de la mystérieuse et fictive Diana Vaughan afin d'illustrer un ouvrage antimaçonnique d'Abel Clarin de La Rive, La Femme et l'enfant dans la franc-maçonnerie universelle (Paris, Delhomme et Briguet, 1894, p. 705)[7]. Il a également fourni des illustrations au Diable au XIXe siècle de Taxil, en réinterprétant notamment les portraits de démons imaginés par Louis Le Breton pour le Dictionnaire infernal.

En 1895[4] et jusqu'à sa mort[8], Albert Esnault habite au no 3 de la rue Tardieu, dans le 18e arrondissement.

Le 14 septembre 1898, il épouse Emma-Ernestine Assailly (1862-1927). Le graveur Auguste Thévenin (1856-1921) figure parmi leurs témoins[5].

Esnault meurt à la maison de santé Saint-Jean-de-Dieu, rue Oudinot, le 7 mars 1901[8]. Il est inhumé le lendemain au cimetière parisien de Bagneux[9].

Ouvrages et périodiques illustrés par Esnault[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris, état civil reconstitué, naissances du 3 janvier 1857 (vue 25 sur 51).
  2. Le Siècle, 20 décembre 1854, p. 3.
  3. Archives de Paris, état civil reconstitué, mariages du 6 janvier 1855 (vues 16-18 sur 51).
  4. a et b Revue mensuelle du Touring-club de France, 1895, p. 341.
  5. a et b Archives de Paris, état civil du 18e arrondissement, registre des mariages de 1898, acte no 1678 (vue 19 sur 29).
  6. Répertoire maçonnique, contenant les noms de 30000 francs-maçons de France et des colonies, relevés dans les archives de l'Association antimaçonnique de France, Paris, 1908, p. 264 (consultable sur Gallica).
  7. Revue mensuelle religieuse, politique, scientifique, 1896, p. 657.
  8. a et b Archives de Paris, état civil du 7e arrondissement, registre des décès de 1901, acte no 80 (vue 22 sur 31).
  9. Archives de Paris, registres journaliers des inhumations, cimetière parisien de Bagneux, 8 mars 1901, no 876 (vue 14 sur 31), et 20 avril 1904, no 1375 (vue 9 sur 31).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Solo et Catherine Saint-Martin, Plus de 5000 dessinateurs de presse & 600 supports en France de Daumier à l'an 2000 (Dico Solo), Vichy, Aedis, 2004, p. 271.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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