Alber Elbaz
Naissance | |
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Période d'activité |
Depuis |
Nationalité |
israélo-américain |
Activités | |
Formation |
Shenkar College of Engineering and Design (en) |
Distinction |
Alber Elbaz, né le à Casablanca (Maroc), est un créateur de mode franco-israélo-américain[1]. Il est reconnu par le milieu de la mode pour son travail effectué dans la maison Lanvin. Il a été nommée aux Globes de Cristal en 2015 dans la catégorie meilleur créateur de mode avant de quitter la maison Lanvin à la fin de cette même année.
Biographie[modifier | modifier le code]
Formation et débuts[modifier | modifier le code]
Alber Elbaz naît le à Casablanca, au Maroc, et grandit à Tel-Aviv en Israël, où ses parents s'installent quand il a huit mois. À l'adolescence, il commence à dessiner des robes sous les encouragements de sa mère. Il suit les cours du collège de mode Shenkar College Engineering and Design (en) à partir de 1982 et en sort diplômé deux ans plus tard.
Après son service militaire à Tel-Aviv, il part pour New York et apprend à dessiner des robes de mariées. Il y rencontre en 1989 le créateur Geoffrey Beene[2] avec qui il travaille pendant sept ans[3], dans l'ombre de celui-ci[4], avant d'effectuer un court passage chez Krizia (en)[5].
Au milieu des années 1990, Ralph Toledano[n 1], alors président de Guy Laroche, le choisit pour rafraîchir l’image de la maison française fondée en 1957, ce qui a pour effet de faire connaitre Alber Elbaz au public[4]. Alber Elbaz prend le poste de directeur de création. La même année, il est promu Chevalier de la Légion d'honneur[6].
Un an plus tard, il est appelé par Pierre Bergé et prend la direction artistique pendant trois ans de la ligne de prêt-à-porter féminin Saint Laurent rive gauche de la maison Yves Saint Laurent[n 2], jusqu'au rachat par le groupe Gucci où il est remplacé par Tom Ford.
Direction artistique de Lanvin[modifier | modifier le code]
Début des années 2000, après une année sabbatique durant laquelle il voyage et refuse toutes les propositions qui lui sont faites[7], il prend à la place de Cristina Ortiz la direction artistique de Lanvin, assisté d'Elie Top, l'ancien assistant d'Yves Saint Laurent[8] qui prend progressivement en charge la joaillerie, et sous la direction de Paul Deneve[7]. Lanvin est la plus ancienne maison de couture française mais appartient à une femme d'affaires taïwanaise, Shaw-Lan Wang. Il « réveille » la maison avec succès en multipliant le chiffre d'affaires par deux[9], ainsi que le nombre de points de vente[10]. Il obtient une reconnaissance sans faille du milieu de la mode dès sa première collection[10]. Durant plusieurs années, le nom d'Alber Elbaz est intégré au logo Lanvin[11]. En 2010, il dessine pour Lanvin et La Poste française deux timbres-poste de Saint-Valentin[12]. La même année, il réalise une petite collection pour les magasins H&M[13]. En 2013, il crée une nouvelle robe pour Minnie, dans le cadre du 20e anniversaire de Disneyland Paris[réf. nécessaire]. Il dirige en une exposition au sein de la Maison européenne de la photographie rassemblant trois cents photographies sur ses travaux à Lanvin, prenant forme de manifeste sur le rapport entre création et corps[14].
Il quitte la maison Lanvin à la fin de l'année 2015[15] à la suite d'un désaccord avec Shaw-Lan Wang[5], suscitant les protestations formelles des salariés de l'entreprise et de nombreuses marques de soutien au sein de l'industrie[16]. Il se retourne d'ailleurs contre la marque, dès son départ acté[17].
Lancement d'AZfashion[modifier | modifier le code]
Il s'associe en 2019 au groupe de luxe suisse Richemont dans le but de créer sa propre marque[18],[19].
Distinctions[modifier | modifier le code]
- L’International Fashion Award décerné par le CFDA à New York aux États-Unis en [réf. nécessaire].
- Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur par décret du Président de la République en [réf. nécessaire].
- Le Couture Council Award for Artistry of Fashion, remis par le Fashion Institute of Technology le à New York[réf. nécessaire].
- L’International Fashion Group a honoré Alber Elbaz d’un « Design Star Award » le à New York[réf. nécessaire].
- La Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris le à Paris[20],
- Le magazine Telva le nomme Meilleur Designer International en [réf. nécessaire],
- Il reçoit le prix du Meilleur Designer de l'année par le Fashion Accessories Council à New York en [réf. nécessaire].
Alber Elbaz a été élu l’une des 100 personnes les plus influentes dans le monde pour l’année 2007 par le magazine Time[réf. nécessaire].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes de contenu[modifier | modifier le code]
- Ralph Toledano, ancien PDG de Chloé maintenant chez Puig n'a aucun lien de parenté avec Sydney Toledano dirigeant Dior.
- Durant ces années, le Couturier Yves Saint Laurent ne se consacrait plus qu'à la haute couture.
Références[modifier | modifier le code]
- « Le monde de mystères d'Alber Elbaz », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le 16 août 2020)
- Richard Gianorio, « Albert Elbaz « C'est la femme qui importe et qui l'emporte » : (interview) », Madame Figaro, no 21069, , p. 84 à 87 (ISSN 0246-5205)
- http://www.tendances-de-mode.com/2007/02/03/30-alber-elbaz
- Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Directeurs artistiques et créateurs-fondateurs », p. 358
- Carine Bizet, « Fin de l’ère Alber Elbaz chez Lanvin », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 24 janvier 2016)
- « Alber Elbaz, officier de la Légion d'honneur », sur fr.fashionnetwork.com, (consulté le 16 août 2020)
- Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Directeurs artistiques et créateurs-fondateurs », p. 359
- Sophie Gachet, « Marques françaises : actes de renaissance », Elle, no 3490, , p. 165 à 168 (ISSN 0013-6298) « Elie Top, le dernier assistant d'Yves Saint Laurent (et l'homme qui travaille dans l'ombre d'Alber Elbaz) […] »
- Vincent Monnier, « Trame passionnelle », Challenges, no 290, , p. 100 (ISSN 0751-4417)
- Marie-Pierre Lannelongue, « Alber Elbaz, le singulier de la mode », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le 19 décembre 2012)
- Jacques Brunel, « La femme française selon Alber Elbaz », L'Express Styles, no 3166, , p. 82 à 85 (ISSN 0014-5270)
- Pages et fiches nouveautés France, Timbres magazine no 108, janvier 2010, pages 14 et centrales.
- Ella Alexander, « Selfless Alber », Vogue, (lire en ligne, consulté le 27 novembre 2018)
- « Alber Elbaz / Lanvin - Maison Européenne de la Photographie », sur Maison Européenne de la Photographie (consulté le 24 janvier 2016)
- (en) « Alber Elbaz Leaving Lanvin, Label Confirms », sur BoF, (consulté le 28 octobre 2015)
- les inRocKuptibles, « les inrocKs Style // Les salariés de Lanvin réclament le retour d’Alber Elbaz – #inRocKsStyle », sur style.lesinrocks.com (consulté le 24 janvier 2016)
- Thiébuault Dromard, « Les designers et les maisons de luxe défilent au tribunal », Challenges, no 485, , p. 36 (ISSN 0751-4417)
- « Alber Elbaz lance sa marque : à quoi peut-on s'attendre ? », sur elle.fr, (consulté le 16 août 2020)
- « Alber Elbaz, créateur de mode israélo-américain, associé à Richemont. », sur israelvalley.com, (consulté le 16 août 2020)
- Paquita Paquin, « Alber Elbaz reçoit la médaille de Vermeil de la ville de Paris », sur Puretrend.com, 24 novembre 2009
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Presse[modifier | modifier le code]
- Céline Cabourg, « Dans la tête d'Alber Elbaz », Le Nouvel Observateur, no 2463, , p. 114 à 116 (ISSN 0029-4713)
Ouvrage[modifier | modifier le code]
- Shelly Verthime et Pascal Dangin, Alber Elbaz, Lanvin, 2012, Steidl-Dangin, 704 p. (ISBN 978-3869304472, présentation en ligne)
Documentaire[modifier | modifier le code]
- Loïc Prigent, Le jour d'avant : Alber Elbaz, 1re diffusion : le sur Arte