Alain Le Léap

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Alain Le Léap
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Fonctions
Maire
Le Pradet
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Secrétaire général de la Confédération générale du travail
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Biographie
Naissance
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Alain Le Léap, né le à Lanmeur (Finistère) et mort le au Pradet (Var), est un syndicaliste français. Il est, avec Benoît Frachon, secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) de 1948 à 1957.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un directeur d'école, Alain Le Léap poursuit des études en droit à Rennes. En 1928, il entre par concours dans l'Administration des Finances. Inspecteur des Contributions directes, il est secrétaire général du syndicat CGT des Impôts en 1939. Il participe à la Résistance clandestine dans la fonction publique et se rapproche alors des communistes sans adhérer à leur parti. Il est commissaire du Conseil national de la résistance auprès du ministère des Finances en 1944. Il milite dans la Fédération des finances CGT. Le , il est nommé membre du bureau provisoire par la Commission exécutive de la Fédération des fonctionnaires CGT.

En 1946, il est élu secrétaire général de l'Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT[1] : un rôle clé au moment où Maurice Thorez, ministre d'État, élabore le Statut général de la fonction publique.

Il est membre du Conseil économique et social de 1947 à 1950.

Il fait partie des dirigeants non communistes qui restent à la CGT après la scission de . De à , il est membre du Bureau confédéral de la CGT et secrétaire général de la CGT (aux côtés de Benoît Frachon). Cette responsabilité se veut représentative de la permanence de la présence de non communistes au sein de la Confédération. Il en est de même de la parité communistes-non communistes au sein du Bureau confédéral. Il est vice-président de la Fédération syndicale mondiale jusqu'en 1957.

En 1952, il prend part au défilé populaire du aux côtés de Lucie Aubrac, Ségolène Malleret, Gustave Monod, Gilles Martinet[2].

Du au , il est incarcéré et accusé de complot contre la sécurité de l’État à la suite des manifestations contre la venue à Paris du général Ridgway. Comme Lucien Molino, autre membre du Bureau confédéral emprisonné, il est libéré à la suite des grèves des services publics de l'été 1953.

Vice-président du Conseil mondial des partisans de la paix, il reçoit le prix Staline pour la paix en 1954. Mais à l'automne 1956, ébranlé par la répression soviétique en Hongrie, il obtient, avec d'autres dirigeants de la centrale syndicale (notamment Pierre Le Brun et Jean Schaeffer), que la CGT s'abstienne d'approuver celle-ci, à rebours de la volonté de nombreux syndicalistes communistes et fédérations[3]. Il est probable que ces désaccords, joints aux problèmes réels de santé qu'il avance, ne sont pas étrangers, en , à sa démission de ses responsabilités nationales à la CGT. Il n'est pas remplacé au poste de co-secrétaire général de la Confédération. Il reprend ensuite son activité professionnelle d'inspecteur des Impôts.

En 1966, il signe avec vingt-huit autres personnalités de gauche un manifeste en faveur de la politique étrangère du général de Gaulle[4].

Alain Le Léap, qui avait adhéré entretemps au PCF, est maire du Pradet de 1977 à 1979[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. L'Union générale des fédérations de fonctionnaires (UGFF-CGT), créée en mars 1946, est une structure syndicale qui regroupe les fédérations CGT de la Fonction publique, à l'exception de celle des PTT. Mais chacune de ces fédérations (en 1946 : Enseignement, Travaux publics, Économie nationale, Finances, Air-guerre-marine, Administration générale, Police) garde son autonomie. L'élection d'Alain Le Léap a lieu non sans débat : il est élu contre Adrien Lavergne, de la Fédération de l'Enseignement. Cf. René Bidouze, Les fonctionnaires sujets ou citoyens. Le syndicalisme des origines à la scission de 1947-1948, Les Éditions sociales, 1979, p. 323-332.
  2. Rédaction, « 14 juillet : Le défilé populaire », Ce soir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Par l'habileté de Benoît Frachon, c'est à l'unanimité malgré tout que le 13 novembre 1956 le Bureau confédéral constate que la prise de position en un sens ou dans l'autre « aurait abouti à mettre la CGT en opposition à d'autres organisations confédérées ». Cf. René Bidouze, Les fonctionnaires, sujets ou citoyens, vol. 2 (de 1947-1948 à 1981), Les Éditions sociales, 1981, p. 107-108. Voir aussi : Michel Dreyfus, Histoire de la CGT, éditions Complexe, 1995, p. 251-252.
  4. a et b Jean Maitron, « LE LÉAP Alain, Henry, Hervé, Joseph », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]