Ait Aidel

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Aït Aïdel
ⴰⵜ ⵄⵉⴷⴻⵍ At Ɛidel
Description de cette image, également commentée ci-après
Un village des Aït Aïdel, Tamokra

Populations importantes par région
Drapeau de l'Algérie (Sur leur territoire) 60 669 (2017)
Drapeau de l'Algérie Autres régions Inconnu
Autres
Régions d’origine Drapeau de l'Algérie Algérie
Soummam, Petite Kabylie
Langues Kabyle
Religions Islam (majoritaire)
Ethnies liées Berbères, Kabyles
Description de cette image, également commentée ci-après
Communes de la wilaya de Béjaïa auxquelles est rattaché le territoire de la tribu.

Les Aït Aïdel (en Kabyle At Σidel, en Tifinagh ⴰⵜ ⵄⵉⴷⴻⵍ) forment une confédération tribale Kabyle a cheval entre les Bibans et les Babors, en Basse Kabylie près de la vallée de la Soummam en Algérie.

C'est notamment sur le territoire de cette confédération que se trouve le delta de la Soummam, nommé Tasfart en Kabyle

Étymologie[modifier | modifier le code]

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Population[modifier | modifier le code]

Evolution démographique de la tribu
1873 1977 1987 1998 2008 2017
Population 6 500[1] 58 903 56 491 60 669[2],[3]

Communes de la tribu Aït Aïdel[modifier | modifier le code]

La tribu des Aït Aïdel se situe à l'est de la ville d'Akbou et au nord-ouest de la tribu des Ait Abbas.

Elle est traversée par le fleuve Bousselam (l'affluent Est de l’Oued Soummam). Elle bordée au Sud par la Aït Abbes (At Ɛebbas), A l'est par les Aït Yadel (At Yeɛdel) et les Aït Ouartilane (At Wertiren); au nord par les Aït Maouche (At Mɛuc), les Imoula (Imula) et les Aït Yemmel (At Yemmel), et à l'Ouest par les Ouzellaguen (U-Zellagen) et les Illoula Oussamer (Illulen usammar)[4].

Aït Aïdel sur une carte coloniale de 1846

Elle comprend les communes de Tamokra, Bouhamza, Amalou, Sedouk et M'cisna (partiellement pour cette dernière), dans la wilaya de Bejaia, en plus d'un village de la commune d'El Maïn (Adrar n Sidi Idir), dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj.

Villages de la tribu par commune
Tamokra
(14 villages)
Bouhamza
(25 villages)
Amalou
(19 villages)
Seddouk
(18 villages)
M'cisna
(10 villages)
El Maïn
(6 villages)
  • Amedoune
  • Bicher
  • Boukerdous Seghir
  • Boukerdous El Kebir
  • Boutouab
  • Ouled El Mehdi
  • Ouled Ouadhah
  • Tamuqra
  • Taourirt (Tawrirt)
  • Tassira
  • Toufirt
  • Tighilt (Tiɣilt)
  • Tizi Aidel (Tizi Σidel)
  • Ait Brahem
  • Boudjimaâ
  • Bouhitem (Buhitem)
  • Boumessaoud (Bumessɛud)
  • Ichacheouène
  • Idjeddaren
  • Ifigha (Ifiɣa)
  • Iguemoumène (Igemmunen)
  • Lkhendak
  • Imeḥfuḍen
  • Mahfouda Tighilt
  • Sahel
  • Semaa
  • Tachouaft
  • Tadart
  • Takhelicht Ichaâchouaen
  • Tala Abdellah (Tala Ɛebdellah)
  • Tala Oumehaoued
  • Taghoumt
  • Taourirt (Tawrirt)
  • Tadart
  • Tasfart
  • Tansaout (Tansawt)
  • Tizi Ouzrou (Tizi Wuzru)
  • Tuddar
  • Ath Jemhor
  • Ath Djaadh
  • Akourma
  • Asrafil
  • Biziou
  • Boussehal
  • Gribou
  • Icherchouchène
  • Ighil Igueni
  • Ighil n'Tala
  • Issadoudène
  • Lakoul
  • Tadart Ouada
  • Takhelicht
  • Taourirt El Djedid
  • Tighermine
  • Timessrine
  • Tizi Oukdem
  • Tizi Lemnaa
  • Akhenak
  • Azib Mohli
  • Azib Ouameur
  • Bouikni
  • Ighil N'Djebar
  • Ighil Ouchekrid
  • Laazib Michen
  • Laazib Rouchet
  • larbi Ben M'Hidi
  • Seddouk Ouada
  • Seddouk Oufella
  • Sidi Mouffok
  • Takaatz
  • Takhelicht
  • Tibouamouchine
  • Tighilt Oumtchim
  • Tiguerniouine
  • Zounina
  • Amagaz
  • Iazouzène
  • Ighil Melloulen
  • Ighil Ouantar
  • Sidi-Saïd
  • Taguenits
  • Tiachoch Ouada
  • Tiachoch Oufella
  • Tighermine
  • Timizabelt
  • Aglal Taalba
  • El Madjène
  • Mezrareg
  • Ouled Hella
  • Sidi Idir
  • Takroumbalt

Fractions et villages[modifier | modifier le code]

Fraction des Aït Nouh (At Nuḥ)[modifier | modifier le code]

Boukerdous, Bicher, Boutouab, Tassira, Toufirt.

Fraction des Ouled Sidi Yahia (At Sidi Yeḥya)[modifier | modifier le code]

Tamokra, Taourirthe n'Tizi Aïdel et Tizi Aïdel.

Fraction de Mahfouda (Imeḥfuḍen)[modifier | modifier le code]

Mahfouda

Fraction des Bouhamza (Bu-Ḥemza)[modifier | modifier le code]

Bouhamza, Taourirt, Tachouaft, Tansaout.

Fraction des Amalou (At Umalu)[modifier | modifier le code]

Amalou, Touddart, Ighil N'tala, Bouhithem, Ighil Igueni, Timessririne, Takhelicht Ichaâchouaen, Thala Abdellah, Tizi Ouzro, Aït Brahem.

Fraction de Seddouk/ M'cisna (Imsisen)[modifier | modifier le code]

Seddouk Ouadda, Seddouk Oufella, Ighil Ouantar, Zounina, Tibouamouchine, Ighil N'Djebar.

Fraction des Aït Sidi Idir (At Sidi Yidir)[modifier | modifier le code]

Ouled Sidi Idir.

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Dans l'antiquité, la tribu des Ait Aidel correspondait à celle des Massissenses, tribu qui faisait partie d'une confédération appellée confédération des Quinquégentiens

Aujourd'hui les massissenses sont identifié à la tribu des Ait imcissen. Fraction des Ait Aidel.

Colonisation[modifier | modifier le code]

En 1871, la guerre sainte fut déclarée chez les Ait Aidel contre le colon français[5].

Culture[modifier | modifier le code]

Langue[modifier | modifier le code]

Les Ait Aidel parlent le dialecte kabyle oriental central, également parlé par les Aït Waghlis et les Ait Khiar[6]. Leur langue est nommé "ta3aidelt" et est marqué par la transformation du "g" en "y"

Comme dans "dayi" (ici) prononcé dagi dans les autres parlers. Ce parler est considéré comme étant conservateur ce qui atteste de l'antériorité des Ait Aidel sur le reste des tribu de la soummam[7].

Coutumes et traditions[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Cheikh El Haddad (1790-1873) : Chef religieux et l'un des leaders de la révolte de Mokrani.
  • Abderrahmane Farès (1911-1991) : député, président de l'assemblée nationale algérienne et membre du FLN.
  • Allaoua Zerrouki (1915-1968) : auteur-compositeur-interprète et poète d'expression kabyle.
  • Azerzour (1945-2017) : chanteur et auteur-compositeur-interprète d'expression kabyle.
  • Mohamed Chalali (1989-) : footballeur international algérien évoluant au poste d'attaquant ou de milieu.
  • Raïs M'Bolhi : dont la mère est originaire de sidi said dans la commune de Mcisna

Voir Aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. https://www.google.fr/books/edition/Histoire_de_la_Grande_Kabylie_XIXe_XXe_s/v-NPDwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Ait+Aidel&pg=PA366&printsec=frontcover
  2. https://www.aniref.dz/DocumentsPDF/monographies/MONOGRAPHIE%20WILAYA%20BEJAIA.pdf
  3. https://www.aniref.dz/DocumentsPDF/monographies/MONOGRAPHIE%20WILAYA%20BORDJBOUARRERIDJ.pdf
  4. Ernest (1808-1890) Fonction indéterminée Carette et Auguste (1810-1875) Fonction indéterminée Warnier, « Carte de l'Algérie divisée par tribus / par MM. E. Carette et Auguste Warnier ; Membres de la Commission Scientifique de l'Algérie », sur Gallica, (consulté le )
  5. https://www.google.fr/books/edition/Semences_versatiles/aEnQqeUsPMgC?hl=fr&gbpv=1&dq=Ait+Aidel&pg=PA36&printsec=frontcover
  6. [1], Kabylie : Dialectologie, K. Naït-Zerrad
  7. Arezki Aoudia, « Le parler des Ait Aidel (Vallée de la Soummam) serait-il conservateur ? Observations à partir de la structuration de la racine », Iles d imesli, vol. 0, no 8,‎ , p. 189–195 (ISSN 2602-6449, lire en ligne, consulté le )