Airspeed AS.6 Envoy

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Airspeed AS.6J Envoy III
Image illustrative de l’article Airspeed AS.6 Envoy

Type Transport léger
Motorisation
Moteur 2 Armstrong-Siddeley Cheetah IX (en) de 345 ch
Dimensions
Envergure 15,9 m
Longueur 10,5 m
Hauteur 2,8 m
Surface alaire 31,5 m2
Nombre de places 1+6/8
Masses
Masse à vide 2930 kg
Performances
Vitesse de croisière 290 km/h
Vitesse maximale (VNE) 338 km/h
Plafond 6 800 m
Distance franchissable 1 040 km

L'Airspeed AS.6 Envoy est un bimoteur de transport léger extrapolé de l’Airspeed AS.5 Courier. Dessiné par N.S.Norway et A.H.Tiltman, il fut adopté par la RAF sous la désignation Airspeed AS.10 Oxford.

Le prototype [G-ACMT] effectua son premier vol le à Portsmouth City Airport, Hampshire, avec 2 moteurs Wolseley AR.9 en étoile de 200 ch. Cet appareil monoplan à aile basse cantilever conservait la structure en bois entoilée, les panneaux externes de voilure et le train d’atterrissage escamotable relevable vers l’arrière de l’AS.5 Courier. En le prototype fut présenté à Hendon à l’occasion de l’exposition de la Society of British Aerospace. Le premier appareil de série [G-ACVH] prit l’air le et servit d’appareil de démonstration au constructeur. En le Ministry of Defence passa une commande de 136 exemplaires comme avions d’entrainement. Cette version modifiée et militarisée prit la désignation d’AS.10 Oxford.

Les versions[modifier | modifier le code]

AS.6 Envoy[modifier | modifier le code]

5 appareils à moteurs Wolseley AR.9 de 200 ch.

AS.6A Envoy[modifier | modifier le code]

5 appareils à moteurs Armstrong Siddeley Lynx IVC de 240 ch.

AS.6D Envoy[modifier | modifier le code]

Remotorisation avec 2 moteurs Wright R-760-E2 Whirlwind 7 (en) de 350 ch.

AS.6E Envoy[modifier | modifier le code]

5 appareils à moteurs Walter Castor de 340 ch commandés par la compagnie tchèque CSA en 1937.

AS.6G Envoy[modifier | modifier le code]

Remotorisation avec 2 moteurs Wolseley Scorpio I de 250 ch.

AS.6H Envoy[modifier | modifier le code]

1 appareil [G-ACVI/VH-UXM, c/n 29] à moteurs Wolseley Aries III de 225 ch. Mis en service sur la route Hamilton-Melbourne en 1937, c’est le second appareil utilisé par la compagnie australienne Ansett Airways. Il restera en service jusqu’en 1949.

AS.6J Envoy III[modifier | modifier le code]

27 appareils de transport léger pour 1 pilote et 6 passagers, équipé de 2 moteurs Armstrong Siddeley Cheetah IX (en) de 350 ch.

AS.6JC Envoy[modifier | modifier le code]

4 appareils à moteurs Armstrong Siddeley Cheetah IX (en) pour les South African Airways.

AS.6JM Envoy[modifier | modifier le code]

3 appareils à moteurs Armstrong Siddeley Cheetah IX (en) pour la South African Air Force, aménagés pour recevoir une tourelle dorsale.

Mitsubishi Hina-Zuru[modifier | modifier le code]

10 exemplaires produits sous licence au Japon.

Un avion de raid[modifier | modifier le code]

Le second Envoy de série fut livré à Lord Nuffield pour participer à la MacRobertson Air Race entre la Grande-Bretagne et l’Australie. Accidenté peu avant le départ de l’épreuve, cet appareil ne prit pas part à la course. Un second bimoteur Airspeed était engagé dans l’épreuve, mais cette version modifiée du AS.6 portait la désignation AS.8 Viceroy. Il abandonna la course à Athènes. Un AS.6A [G-ACYJ, c/n 31] fut acheté par le fameux aviateur australien Charles Ulm, avec l’intention de créer la Great Pacific Airways. Ré-immatriculé [VH-UXY] et baptisé Stella Australis, le bimoteur quitta Oakland, CA. le pour explorer une route aérienne trans-pacifique. Se trouvaient à bord Charles Ulm, son copilote George Littlejohn et un radio-navigateur, Leon Skilling. Alors qu’ils auraient dû approcher de Hawaï les trois hommes signalèrent par radio qu’ils ne voyaient aucune terre et que, faute de carburant, ils se posaient en mer. On ne devait jamais les retrouver.

Utilisateurs civils[modifier | modifier le code]

Les compagnies aériennes du Commonwealth furent les premières clientes : Ansett Airlines, en Australie, acheta 2 appareils, suivie par North Eastern Airways. South African Airways prit livraison de 4 AS-6JC qui entrèrent en service le sur la ligne Johannesbourg - Bloemfontein - Port Elizabeth. Ces appareils, achetés en même temps que 3 AS.6JM pour la SAAF, avaient la particularité de pouvoir être transformés en 4 heures et par 4 personnes en bombardier léger ou avion de reconnaissance quadriplace (2 pilotes, un radio et 1 mitrailleur). Ils répondaient à la Spécification 39/35 émise par le gouvernement Sud Africain. En France Air Pyrénées acheta en 1937 six AS.6J [F-APPQ, c/n 69; F-AQAA, c/n 70; F-AQAB, c/n 71; F-AQCR, c/n 72 ; F-AQCS, c/n 73 F-AQCT, c/n 74] pour assurer la ligne Biarritz-Bilbao. Deux appareils furent abattus par les chasseurs nationalistes, dont le [F-APPQ] victime d’un He-51 le . Air Pyrénées fut alors dissoute et les avions restant transférés à la compagnie espagnole LAPE. La compagnie nationale tchèque CSA acheta des AS.5E à moteur Walter Castor et 6 Envoy furent livrés en 1935 au Japon et utilisés par Japanese Air Transportation Company et Manchurian Air Transport sur les lignes reliant le Japon à la Mandchourie.

Utilisateurs militaires[modifier | modifier le code]

  • Afrique du Sud : La SAAF, qui avait reçu 3 AS.6JM équipés d’une tourelle dorsale, réquisitionna en 1939 les 4 AS.6JC des SAA pour former l’Air Survey Flight qui effectua des reconnaissances sur l’Éthiopie et la Somalie en 1940.
  • Allemagne : Durant la Seconde Guerre mondiale les troupes allemandes capturèrent quelques exemplaires, dont les appareils tchèques, qui furent utilisés par la Luftwaffe comme avions d’entrainement. Un appareil fut cédé à la Finlande, un autre échoua dans les forces slovaques.
  • Chine :
  • Espagne : Au moins 11 Envoy ont participé à la Guerre d'Espagne, dont les 4 derniers avions d’Air Pyrénées, transférés à la compagnie LAPE via la SFTA. 4 Envoy finirent dans les rangs de l’aviation nationaliste, dont le [41-1], ex [G-ADBB] qui fut l’avion personnel de Général Mola.
  • Finlande : Un AS.6E (ex OK-BAL) fut cédé le à la Finlande par la Luftwaffe, dont les chasseurs avaient abattus accidentellement un de Havilland Dragon Rapide. Il fut utilisé par la T-LeLv 17 en 1942/43 avec le code {EV-1]
  • Grande-Bretagne : Le King’s Flight (Escadrille Royale) fut constitué à Hendon le avec un de Havilland Dragon Rapide. L’Airspeed AS.6 Envoy ayant une solide réputation de stabilité et une vitesse d’atterrissage de 95 km/h grâce à ses volets, ce qui permettait d’atterrir sur une distance courte, la Spécification 6/37 fut établie pour permettre l’achat d’un AS.6J Envoy III [G-AEXX], qui devint en l’avion personnel de Sa Majesté. À la déclaration de guerre le King’s Flight fut dissous et cet appareil versé à la RAF. 5 autres exemplaires furent achetés par l’Air Ministry (Spec 24/38) comme avions de liaison et livrés en . Deux autres furent achetés par la RAF en pour des missions similaires en Inde et utilisés jusqu’en 1942. Enfin 3 appareils d’origine civile furent réquisitionnés. 1 Envoy [P5529] fut transféré en 1941 par la RAF à la Fleet Air Arm et affecté au 781 Communication Sqdn de Lee-on-Solent.
  • Japon : Mitsubishi Shoji Kaisha à Nagoya acheta une licence de production pour 10 bimoteurs, baptisés Hina-Zura et vraisemblablement utilisés par la Marine impériale japonaise.