Aiguilles d'Arves

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Aiguilles d'Arves
Les aiguilles d'Arves, vues depuis Albiez. De gauche à droite : l'aiguille Septentrionale, l'aiguille Centrale et l'aiguille Méridionale.
Les aiguilles d'Arves, vues depuis Albiez. De gauche à droite : l'aiguille Septentrionale, l'aiguille Centrale et l'aiguille Méridionale.
Géographie
Altitude 3 514 m, aiguille Méridionale[1]
Massif Massif des Arves (Alpes)
Coordonnées 45° 07′ 23″ nord, 6° 20′ 04″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Régions Auvergne-Rhône-Alpes
Provence-Alpes-Côte d'Azur
Départements Savoie
Hautes-Alpes
Ascension
Première par William Auguste Coolidge avec Christian Almer père et fils
Voie la plus facile par le refuge des aiguilles d'Arves
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Aiguilles d'Arves
Géolocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Aiguilles d'Arves

Les aiguilles d'Arves constituent le sommet dominant du massif des Arves, au sud de la Maurienne, à la frontière des départements de la Savoie et des Hautes-Alpes.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les aiguilles d'Arves sont appelées Agouelyes d'Arves [a'vɔʎə darvə]) en arpitan savoyard. Elles sont également appelées localement Trois Ouillons[2], notamment sur la carte de Cassini.

Géographie[modifier | modifier le code]

La crête des aiguilles d'Arves, située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Grenoble dans le massif des Arves, appartient au bassin versant de la Maurienne et sépare plus précisément les vallées de l'Arvan à l'ouest et de la Valloirette à l'est. Seule l'aiguille Méridionale est à cheval sur le bassin de l'Oisans.

On distingue :

  • l'aiguille Méridionale (3 514 m) ;
  • l'aiguille Centrale (3 513 m), séparée de la précédente par le col de Gros Jean (3 265 m) ;
  • l'aiguille Septentrionale, également appelée Tête de Chat, séparée de la précédente par le col des Aiguilles d'Arves (3 163 m) :
    • le Bec Sud (3 358 m),
    • le Bec Nord (3 364 m).

Ces aiguilles sont constituées d'un flysch gréso-schisteux d'âge éocène-oligocène et forment en bordure de la zone briançonnaise, en position autochtone, la gigantesque écaille « ultra-dauphinoise » qui chevauche les couches sédimentaires (liseré sédimentaire dit « dauphinois ») se redressant vigoureusement au contact du massif cristallin[3]. Elles abritent encore des lambeaux de glaciers.

Alpinisme[modifier | modifier le code]

Aiguille Méridionale[modifier | modifier le code]

Le "Mauvais pas" de l'Aiguille Méridionale d'Arves, par Edward Theodore Compton.

L'aiguille Méridionale a coûté la vie à trois alpinistes. Les deux premiers, Joseph Roche en 1898 et M. Robert de Wyss en 1907, se sont tués au cours d'ascensions entreprises sans guide, le troisième, Raymond Bicknell, a glissé le en taillant, en premier, la glace du couloir qui aboutit à la fameuse cascade pétrifiée. Il se brisa le crâne sur les rocs du bord et la caravane, qui se trouvait en position dangereuse, dut, après s'être assurée de la mort du malheureux, couper la corde et laisser s'abîmer le corps sur le glacier[4]. Réalisée avec de bons guides et des grimpeurs entraînés, cette ascension ne présente, cependant, pas de réels dangers.

Aiguille Centrale[modifier | modifier le code]

  • 1839 - Première ascension par deux chasseurs de chamois, les frères Pierre-Alexis et Benoît-Nicolas Magnin de Valloire, le 2 septembre[5],[6].
  • 1939 - La section de Maurienne du CAF installe une croix à proximité du sommet[7].

Col des aiguilles d'Arves[modifier | modifier le code]

Aiguille Septentrionale[modifier | modifier le code]

  • 1873 - Bec Sud par William Auguste Coolidge avec sa tante Mlle Brevoort, le
  • 1878 - Bec Nord par William Auguste Coolidge avec Christian Almer père et fils, le 22 juillet

Traversée des trois sommets[modifier | modifier le code]

  • 1902 - Première traversée, en trois jours, par E. Pichl et E. Hacker
Vue panoramique des aiguilles d'Arves obtenue sur la route de Saint-Jean-d'Arves.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5), p. 296-305. ([PDF] lire en ligne)
  3. Pierre Peycru, Jean-François Fogelgesang, Didier Grandperrin, Christiane Perrier, Géologie tout-en-un, Dunod, , p. 567.
  4. Antoine Chollier, En Oisans, éd Arthaud Grenoble, 1932
  5. Bernard Demotz et François Loridon, 1000 ans d'histoire de la Savoie : La Maurienne, vol. 2, Cléopas, , 845 p. (ISBN 978-2-9522-4597-5), p. 614.
  6. René Glénat, Saint-Christophe-en-Oisans. Les derniers guides paysans : Joseph "le Zouave," Henri "le Facteur," Pierre "la Vierge" et les autres, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, , 217 p. (ISBN 978-2-70610-541-8), p. 103.
  7. Article de Christian Sorrel, « Une nouvelle montagne sacrée ? Catholicisme, tourisme et sports d'hiver en Savoie », p. 368, dont la note n°10, paru dans Serge Brunet, Dominique Julia et Nicole Lemaître, Montagnes sacrées d'Europe : Actes du colloque "Religion et Montagnes", Tarbes, 30 mai-2 juin 2002, vol. 49, Publications de la Sorbonne, , 427 p. (ISBN 978-2-85944-516-4).