Agence Bretagne Presse

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L’Agence Bretagne Presse (ABP), créée en par Philippe Argouarch et Ronan Le Flécher. L'idée originale et la réalisation technique reviennent à Philippe Argouarch. ABP est devenu un projet collectif à la fois un agrégateur de communiqués émanant de la société civile et un média de presse dans lequel écrivent plusieurs chroniqueurs aux points de vue variés et qui analysent la politique un peu comme un hebdomadaire. À l'occasion, des reportages sont publiés, principalement sur des manifestations publiques concernant la Bretagne. ABP publie, non seulement, sur son site Web, mais, aussi, sur Facebook, sur Twitter et dans une newsletter quotidienne, des articles sur la Bretagne, le breton, la culture bretonne, la diaspora bretonne, l'environnement, l'Europe, la justice, les médias, la politique, le monde de l'entreprise, la réunification de la Loire-Atlantique à la région Bretagne, l'actualité des nations sans État et des minorités culturelles et linguistiques (par exemple, Catalans, Alsaciens, Kurdes, Kabyles, Sorbes, Sami...). Le site offre aussi un dictionnaire breton-français-breton de 70 000 mots, le dictionnaire du professeur émérite Francis Favereau[1].

Organisation

L'ABP n'est, ni une association, ni une entreprise, mais un média Internet participatif pure player dont le financement est assuré par les lecteurs et dont le support amical est l'Association Bretonne pour les Médias Numériques (ABPMN). Le directeur du média et aussi le webmaster et propriétaire du site est Philippe Argouarch. L'identité des chroniqueurs varie, mais Fanny Chauffin, un professeur de français, est une contributrice bilingue (breton et français) très prolifique depuis plusieurs années. Bernard Le Nail (décédé en 2010), Ronan Le Flécher (devenu directeur d'une agence de communication) ou Fabien Lécuyer (parti fonder 7seizh.info, un autre média participatif) y ont écrit des centaines d'articles. De à , Christian Rogel, un retraité polygraphe y a publié environ 270 articles sur beaucoup de sujets, dont quelques-uns en breton. Maryvonne Cadiou est une contributrice régulière, auteure de reportages inspir&s par les actualités de Nantes et de sa région.

Si l'ABP remplit un rôle qui peut être comparable, de manière large, à celui d'une agence de presse professionnelle en publiant des articles originaux, des vidéos originales, à côté de nombreux communiqués, son fonctionnement est resté bénévole, entraînant un déficit de notoriété et, probablement, une mise à distance de la part des médias commerciaux. Certains contributeurs réguliers sont munis d'un appareil photo ou d'une caméra numérique qui sert à faire des prises de vues avec son de conférences et d'événements publics, ainsi que d'interviews. Une section du site, dénommée ABP-TV, créée en 2008, abrite des centaines de ces petites vidéos. Une chaîne YouTube et Daylymotion ont été créés depuis.

En 2006, l'Agence Bretagne Presse s'était constituée en association loi de 1901, mais l'association a dû déposer son bilan en 2007 à la suite d'une condamnation aux Prud'hommes[réf. nécessaire].

En 2009, l'ABP fut en butte à une grave crise éditoriale au sujet de la publication ou non des communiqués du parti d'extrême-droite ADSAV avec pour effet le départ de Bernard Le Nail de la rédaction. Les communiqués des organisations identitaires et/ou racistes ne sont pas admis à la publication.

Le , les rédacteurs permanents de l'ABP ont élu pour la première fois un rédacteur en chef. Il s'agissait de Fabien Lécuyer, qui se définit lui-même comme « spécialisé dans l'enquête journalistique, les mouvements en marge du bipartisme et les mouvements indépendantistes » et indiquait qu'il [était] « chargé de la ligne éditoriale »[réf. nécessaire].

Le , l'ABP a aussi annoncé qu'elle allait réserver certains articles aux abonnés (catégorie qui n'existait pas) et aux donateurs. Parallèlement, des journalistes free-lance pourraient être rémunérés, s'ils acceptent que leur travail ne soit accessible qu'aux abonnés et aux donateurs. Ce projet a été repris sous la forme de 2 newsletters réservées aux donateurs.

En , ABP s'était dotée d'un comité des sages, 3 anciens journalistes rassemblant à eux trois, 100 ans d'expérience. Il était une sorte de conseil déontologique pouvant statuer sur les problèmes éditoriaux. les rédacteurs et les chroniqueurs devaient se réunir pour parler de l'évolution du média. Le comité des sages, devenu consultatif, est alors composé d'un ancien journaliste de Ouest-France, d'Angèle Jacq, romancière et ancienne correspondante du Télégramme et d'Anne-Edith Poilvet, ancienne rédactrice en chef d'Armor Magazine.

Au , les rédacteurs et les chroniqueurs ont pu avoir le choix entre trois formes de licence (régime juridique pour les textes rédactionnels) : Creative Commons avec mention de sources et usage non-commercial, Creative Commons avec mention de sources et usage commercial possible et la licence traditionnelle (copyright) avec réservation de tous les droits. En 2014, le concept de copyleft sous la forme d'une licence Creative Commons a été étendu aux photos et aux vidéos.

De à , l'ABP couvre de manière intensive (plusieurs dizaines de textes) le Mouvement des Bonnets rouges qui est actif dans l'Ouest de la Bretagne, où elle est, elle-même implantée. Durant la révolte des Bonnets rouges le trafic du site augmente de 30% et passe à 4 000 visites par jour avant de retomber en dessous de 3 000 selon les dires de Philippe Argouarch.

En , le site a abandonné le domaine agencebretagnepresse.com pour abp.bzh. La maquette a été remaniée, mais, de manière plutôt conservatrice[réf. nécessaire].

En , constatant que le média ne pouvait contrôler qui reprenait ses chroniques, et que ses chroniques pouvaient se retrouver sur des sites indésirables ou des clones, ABP décide d'abandonner le concept de libre reproduction (creative commons) et de réinstaller le copyright pour toutes ses chroniques. L'ABP demande dorénavant l'exclusivité. Un chroniqueur ne peut plus co-publier sur plusieurs sites, sauf son propre blog[2].

Fin , l'ABP lance la revue de presse bretonne, une newsletter agrégeant des articles moissonnés dans plus de 1 100 médias et blogs francophones sur le thème de la Bretagne ou des Bretons et sujets connexes

Orientation éditoriale

L'ABP se veut politiquement neutre, mais est classé le plus souvent comme un média régional régionaliste. On peut y publier en français, en breton, en anglais ou en gallo. Voir la ligne éditoriale[3] pour les conditions pour y être accrédité. Les publications proviennent, de contributeurs permanents ou occasionnels, de diverses associations culturelles, de syndicats et de mouvements politiques actifs en Bretagne (environ un millier de structures accréditées), et d'un réseau de correspondants. Les élus et les candidats aux élections peuvent aussi publier sur l'ABP. L'ABP fait partie des 500 sources de Google News en France.

La principale source de financement de l'ABP consiste en des appels publics de fonds, lancés chaque printemps, dénommés "webothons" et collectés par l'association loi 1901 ABPMN. L'appel de 2011 n'ayant apporté que 7 500  (10 000 pour toute l'année 2011), au lieu des 15 000 escomptés, cela a été donné comme justification des nouvelles orientations éditoriales et des nouvelles collaborations rémunérées pour créer une dynamique commerciale par le développement des abonnements[réf. nécessaire]. En fait, seules les archives seront réservées aux inscrits et seulement à partir de 2017.

Site

Le site a une fréquentation de 3 000 visites par jour et a déjà publié près de 40 000 articles et communiqués.

Le site est doté d'un rédacteur en chef virtuel, qui gère la mise en page en temps réel en fonction de la popularité des communiqués et dépêches du moment. Les articles les plus lus se retrouvent automatiquement à la une, mais des algorithmes modulent ce fonctionnement automatique. Il y a une newsletters quotidienne. La newsletter est réservée à ceux qui soutiennent le site financièrement avec une contribution minimale de 20 euros.

L'application a été décrite par son développeur, Philippe Argouarch, lui-même, dans un article sur le site Web, Terminal[4].

Notes et références

  1. « Le dictionnaire Favereau », sur le site de l'ABP
  2. « Ligne éditoriale », sur abp.bzh
  3. ligne éditoriale de ABP
  4. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. [1].

Voir aussi

Bibliographie

  • Maiwenn Raynaudon-Kerzerho et Philippe Argouarch, « Communication militante », Bretons, Vannes, Les éditions Blanc et Noir, no 41,‎
  • (br) Milio Latimier, « Ar Benveg priziet », Bremañ, no 318,‎
    Texte en breton rédigé d'après les propos de P. Argouarch, et dont la traduction du titre est : « L'outil apprécié ».
  • Agence Bretagne Presse le média pure player breton [2]

Liens externes