Affaire de la piscine Theresienbad
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L'affaire de la piscine Theresienbad est une affaire criminelle survenue en 2015 à la piscine Theresienbad de Vienne (Autriche) qui a rencontré un certain écho médiatique dans le pays.
Les faits
Le 2 décembre 2015, un jeune garçon de 10 ans, Goran d'origine serbe, est violé à la piscine Theresienbad de Vienne par un immigré irakien, demandeur d'asile et arrivé en Autriche deux mois auparavant. Il explique son acte car il n'avait pu avoir de relations sexuelles depuis quatre mois, sa compagne étant enceinte. L'affaire n'est donnée à la connaissance du public qu'en février 2016 et en juin suivant l'homme est condamné à six ans d'emprisonnement.
En octobre 2016, la cour suprême d'Autriche ordonne de rejuger l'affaire et le violeur est condamné à sept ans. Mais en mai 2017, la condamnation est réduite à quatre ans d'emprisonnement.
Contexte
Le condamné est arrivé d'Irak dont il est natif en septembre 2015 et exerce à Vienne la profession de chauffeur de taxi[1],[2]. La victime est le fils d'un immigré serbe[2].
L'homme a violé l'enfant dans une cabine des toilettes de la piscine lui causant des blessures physiques puis repart nager dans le bassin[1]. Le garçon, prénommé Goran, avertit un maître-nageur qui prévient la police[2].
Procès
Ce crime n'est rendu public qu'en février 2016, la police ayant voulu protéger la discrétion à l'égard de la victime[1]. Thomas Keiblinger, porte-parole de la police de Vienne, affirme que la police a voulu protéger la victime et non pas parce que le violeur était un réfugié irakien[1]. Celui-ci affirme de son côté qu'il « avait suivi ses désirs » parce qu'il « avait ressenti un surplus d'énergie sexuelle », n'ayant pas eu de relations sexuelles avec sa compagne qui était enceinte. Il était de plus conscient que cet acte était illégal[1]. Ses avocats mentionnent sa jeunesse, sa condition sociale et son absence de casier judiciaire[2].
Au procès, il est fait état que la victime a été profondément perturbée, jusqu'à des idées de suicide. Sa famille reçoit 4 700 € de dommages et intérêts[2]. L'homme est condamné en première instance à six ans de prison en juin 2016[2]. En octobre 2016, la Cour suprême autrichienne ordonne un autre jugement sur le fondement que le consentement de la victime n'avait pas été clarifiée vis-à-vis du condamné[3]. Celui-ci est condamné à sept ans de prison à l'issue de ce deuxième procès[4].
En mai 2017, le juge Thomas Philipp réduit la sentence à quatre ans dans la décision finale de la Cour suprême, expliquant que ce viol n'était qu'un « incident ponctuel » et que l'« on ne devait pas perdre le sens des proportions dans cette affaire. »[5]
Réaction
Cette affaire provoque un sentiment hostile aux immigrés chez certains en Autriche[2]. The New York Times évoque cette affaire, ainsi que le viol en réunion d'une grand-mère de Traiskirchen par des immigrés, ce qui augmenterait selon ce journal le soutien au candidat du FPÖ, Norbert Hofer, pour les présidentielles de 2016[6].
Références
- « Iraqi migrant admits raping boy in Austrian pool after having 'too much sexual energy' », Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
- « Iraqi refugee who raped 10-year-old boy at swimming pool in Austria jailed for six years », Independent, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Man who raped 10-year-old boy because of 'sexual emergency' has conviction overturned », sur The Independent, (consulté le )
- (en) « Man who raped child in swimming pool because it was 'a sexual emergency' has jail sentence increased on appeal », sur The Independent, (consulté le )
- (de) « Bub vergewaltigt - Iraker kommt in Kürze frei! », Kroner Zeitung, (lire en ligne, consulté le )
- « Migrant Crimes Add Volatile Element to Austria's Election », New York Times, (lire en ligne, consulté le )
